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Retrouvailles avec Whities au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second album !

Publié le par Steph Musicnation

©Thomas Braut / W Music

©Thomas Braut / W Music

Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour présenter un véritable second album ?

J’ai mis du temps car il fallait que je fasse les bons choix. Un EP est sorti en 2019 en même temps que les premières parties de Jenifer et mon second album était prévu l’année suivante mais le COVID est arrivé et cela a mis un peu un coup de pied dans la fourmilière. Pandémie oblige, j’ai préféré prendre un peu plus de temps plutôt que de sortir cet album juste pour le sortir ; ça aurait été un peu comme donner un coup d’épée dans l’eau. L’idée de faire un second EP comme une Face B en référence au vinyle est vraiment venue comme une évidence car j’avais travaillé sur des titres plus calmes avec une ambiance plus mélancolique et je me suis dit que ça pouvait être sympa de présenter les deux facettes du projet avant d’enchaîner sur l’album. On a souvent tendance à me catégoriser dans le côté très Mika et très acidulé ; ce que j’assume totalement ; mais j’ai aussi une autre facette qui est plus mélancolique et plus à fleur de peau et j’ai eu envie de la mettre plus en avant. Après « I’m Whities » qui est sorti en 2021, il a fallu encore deux ou trois ans derrière pour peaufiner l’album ; bel album pour le coup puisqu’il y a vingt-et-un titres dessus. J’ai mis du temps car je ne veux pas faire les choses mécaniquement et je voulais vraiment que cet album soit parfait à mes yeux ; en toute humilité ; qu’il soit vraiment à mon image car j’avais encore des choses à raconter puisqu’entre le moment où j’ai commencé à enregistrer ce disque en 2016 et aujourd’hui, j’ai évolué humainement en tant qu’homme et musicalement en tant qu’artiste.

Pourquoi y as-tu intégré les titres de tes deux EPS parus en 2019 et en 2021 ?

A la base, il ne devait pas y avoir de second EP mais directement l’album. « La Folie Belle » qui était présent sur « My Name Is Whities » est le premier titre que j’ai enregistré en studio pour ce second album et comme il symbolise tellement de chose pour le projet en lui-même, il était évident qu’il soit sur « La Réalité N’Existe Pas » tout comme certains autres titres afin de montrer la panoplie totale de mon projet à savoir le côté mélancolique, le côté acidulé et le côté un plus Rock que j’amène avec les nouveaux titres qui ne figuraient sur aucun des EPS. L’idée était d’arriver à retranscrire ce que je suis tout simplement.

Tu es allé à contre-courant de la mode actuelle qui est aux albums hyper courts…pourquoi cela ?

(Rires) Je m’attendais à ce que l’on me le dise ! Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours fait les choses à contre-courant. A l’époque où j’ai commencé mon projet en 2011, la mode était de faire des vidéos sur Youtube ; et uniquement sur Youtube ; mais moi, j’ai pris le contre-pied et je suis parti en tournée comme ça se fait dans les années 80-90, je suis allé voir les gens en vrai avec mes musiciens. Aujourd’hui, c’est vrai que l’on a tendance à dire que dix titres, c’est bien pour un album mais moi, j’en ai fait le double mais ce n’est pas pour dire que je prends fondamentalement le contre-pied, c’est tout simplement ce que j’avais envie et besoin de faire. Un album, c’est aussi une thérapie, c’est ainsi que je le vois et pour la première fois, je parle de mes failles sur ce disque. J’ai souvent tendance à raconter des histoires et à imaginer des choses irréelles mais là pour le coup, je me livre beaucoup plus dans certains titres.

©Blixt Studio / Gabriel Adnet / W Music

©Blixt Studio / Gabriel Adnet / W Music

Développes-tu un concept sur « La Réalité N’Existe Pas » ?

Oui et surtout pour la tournée qui arrive derrière. L’idée est d’amener les gens dans un univers parallèle.

Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel album ?

Plein d’études ont été faites sur cette idée de réalité mais j’ai ma propre vision des choses. Pour moi, le simple fait d’être là et de te parler ou de toucher des objets, c’est uniquement une création de notre esprit et c’est une connexion entre nous. La vraie question serait où commence et où ce termine une réalité en fait et je pense que chacun a sa propre réalité des choses, chacun l’imagine et la forme au fur et à mesure de son existence. Quand on naît, notre façon de voir le monde est totalement différente de celle que l’on a à l’âge adulte. On pourrait dire que la réalité est la même pour tout le monde mais ce n’est malheureusement pas le cas et j’aborde cela dans mes chansons paradoxalement par le biais de sujets qui sont bien réels.

Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?

Je parle de beaucoup de choses sur ce disque mais globalement d’amour que ce soit dans un couple, en amitié, pour un métier en l’occurrence la musique, d’amour inconditionnel et de désamour. Ça tourne beaucoup autour de ce thème-là.

©Chris Keller / W Music

©Chris Keller / W Music

Toi qui le chantes sur cet album, es-tu plutôt tourné vers le futur ?

Même si j’ai tendance à dire qu’il faut profiter du moment présent, paradoxalement, je suis vraiment dans le futur et cela aussi bien humainement, professionnellement que personnellement parlant. Je suis souvent enclin à avoir une longueur d’avance et parfois un peu trop. A l’époque de Rising Star, j’avais été contacté par les producteurs de The Voice mais j’avais choisi de participer à une émission qui était nouvelle et novatrice ; il fallait télécharger une application ; et pour le coup, je pense que c’était trop tôt. J’ai toujours eu cette tendance à faire les choses différemment et en amont et on en rigole souvent. Musicalement parlant, d’un point de vue vestimentaire ou niveau du live, je peux être précurseur et de ce fait, je peux être vu comme un ovni.

Pourquoi le clip de « RedHot » ; qui a été l’un des singles forts de ton album ; n’est-il sorti qu’un an après le titre ?

J’ai vraiment pris le temps pour faire le clip de « RedHot » car je voulais un casting cinq étoiles avec des profils différents. Au-delà d’avoir des beaux roux ou des belles rousses dans le clip, je souhaitais m’entourer de personnes avec de vraies identités et de vraies valeurs. J’ai contacté environ 70 ou 75 roux sur Instagram et j’ai vraiment échangé avec eux. Je n’ai jamais fait autant de streams aussi rapidement qu’avec ce titre-là et j’en ai été agréablement surpris ; est-ce dû au fait qu’il y n’avait pas eu de chanson sur les roux ou parce que j’en parle directement avec le cœur car j’ai toujours aimé les roux ; ils sont beaux et super frais ; je ne saurai le dire mais en tout cas, je voulais combattre les préjugés et la discrimination avec ce titre.

©Thibault Maréchal / W Music

©Thibault Maréchal / W Music

Quel titre présent sur « La Réalité N’Existe Pas » correspond le mieux à ton mood ces temps-ci ?

« Je M’Attache, Pas Toi », c’est à la fois ma chanson préférée de l’album et c’est l’histoire de ma vie. Je suis quelqu’un de très authentique et cela m’a toujours fait du tort car ça soit c’était pris comme de la fierté soit comme quelque chose de surjoué. Je peux très vite m’attacher aux gens et aimer très vite quelqu’un et très souvent, ce n’est pas réciproque.

Comment vas-tu retranscrire ce second album en live ?

Je vais amener le public avec moi dans une bulle. Je commence toujours mes concerts en demandant aux gens de mettre leur téléphone de côté ; encore une fois, ça va à contre-courant de ce qui se fait aujourd’hui car tout le monde est avec son téléphone et pour un artiste en développement comme moi ; car je le suis toujours ; on pourrait se dire qu’au contraire, j’aurais besoin que les vidéos des personnes présentes soient partagées. J’ai à cœur qu’emmener les gens dans une réalité un peu parallèle ; c’est vraiment le concept. J’ai plein d’idées en ce qui concerne la scénographie mais pour l’instant, il est encore trop tôt pour en parler mais il y aura un côté très Tim Burton au niveau visuel. Durant ces concerts à venir, l’idée sera de mettre les problèmes du quotidien de côté durant 1h30, de lâcher prise et de kiffer ensemble !

Finalement, pourquoi aimerais-tu que cette réalité n’existe pas ?

Houlà mais pour échapper à plein d’horribles choses qui nous arrivent en ce moment et c’est aussi clairement pour cela que je fais ce métier ! J’ai à cœur d’emmener les gens dans un univers différent en leur changeant les idées mais c’est aussi une thérapie pour moi car j’ai énormément de mal avec la société dans laquelle nous vivons. Plus je vieillis et plus je me rends compte que je n’arrive pas à rentrer dans les cases et c’est pour cela que j’ai espoir que cette réalité ne soit qu’illusion.

Retrouvailles avec Whities au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second album !
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