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Rencontre avec Jeanphilip au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Vérandas » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Paul Di Giacomo

(c) Paul Di Giacomo

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis vraiment issu des très vieilles familles Canadiennes-Françaises car mes ancêtres qui venaient de Bretagne ont fait partie des premières vagues d’immigration en Nouvelle-France. Je suis un artiste de chansons Rock en français au sens très large du terme. Par le passé, j’ai fait beaucoup de Rock mais j’ai toujours flirté un peu avec la musique Electro et maintenant, je me considère comme un artiste de chansons Electro-Rock. Je suis auteur, compositeur et interprète mais au Québec, on dirait que je suis artiste-entrepreneur car je suis aussi producteur de mes projets et j’ai aussi produit d’autres artistes très près de moi notamment Benoit Villeneuve alias Shampouing qui est mon guitariste et plus proche collaborateur au Québec ; il m’accompagne dans toutes les étapes de mes projets depuis 2006 ; et Fourche. Je fais également de la sous-distribution pour beaucoup d’artistes avec ma structure Bunker D’Auteuil afin que leurs chansons soient accessibles sur les plateformes ; je le fais surtout par amour de la musique et par respect du temps qui a été consacré à créer ces œuvres.

Pourquoi as-tu laissé passer autant de temps avant de donner une suite à « La Mécanique Des Jours » paru au printemps 2016 ?

« La Mécanique Des Jours » est sorti en 2016 au Québec mais il n’a été lancé qu’en 2017 en France. A cette époque-là, je pensais m’installer à Paris mais la vie en a décidé autrement en raison de soucis familiaux et j’ai décidé de bouger à Montréal car j’avais besoin de changer d’air. En 2020, il y a eu un double single mais il est sorti quelques jours avant la pandémie. Ensuite, il y a eu deux ans très bizarres pour tout le monde mais essentiellement, j’avais surtout besoin de me ressourcer et de vivre d’autres choses. J’avais besoin d’une pause et puis, j’avais envie de faire les choses autrement et de prendre le temps de bien les faire. Il s’est passé beaucoup temps mais « Vérandas » a été écrit en trois mois début 2022. L’année suivante a été dédiée à la production de l’album et à la rémission d’un grave accident de snowboard. Ensuite, j’ai pris une année de plus pour bien penser la sortie de cet album car je voulais qu’il puisse sortir dans les meilleures conditions et j’ai notamment réfléchi aux concerts, à comment retranscrire ce disque en live.

Que symbolise la couleur jaune très présente chez toi ?

J’ai travaillé avec une agence de marketing qui m’a un peu incité à penser à une direction visuelle pour l’album et c’est pour cela que la pochette est jaune avec une maison bleue et que sur scène, j’ai un costume bleu avec une guitare jaune, c’est comme si j’étais l’album. Toutes les vidéos sont en lien avec cette direction visuelle. Quand Sam Murdock ; qui avait déjà réalisé la pochette de mon précédent album ; m’a demandé deux couleurs, j’ai répondu spontanément jaune et bleu. J’avais pris en photo une maison dans le Sud du Maine où j’habite partiellement ; c’est une réserve phonique qui étudie l’érosion des berges dans l’Atlantique du Nord-est ; et Sam a eu l’idée de faire cet effet miroir.

(c) Paul Di Giacomo

(c) Paul Di Giacomo

Pourquoi as-tu baptisé ton nouvel album « Vérandas » ?

Avec Paul Cargnello ; qui a réalisé cet album ; nous voulions trouver un titre qui soit bilingue ; un mot qui fonctionne en français et en anglais et qui veut dire la même chose. Par ailleurs, sur cet album, il y a une chanson intitulée « Dans Nos Vérandas ».

Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?

Je parle du monde très cruel dans lequel nous vivons ; c’est assez récurrent ; des gens fâchés, de notre inaction par rapport à ce monde qui part en couille, de la superficialité des interactions sociales, des gens qui se sentent obligé à tout commenter sur les réseaux sociaux… « En Stéréo » est la chanson la plus personnelle sur cet album, j’y parle de mes amis collaborateurs et de moi-même, de nous qui faisons des projets ensemble dans la musique ; j’ai écrit cette chanson qui parle de fraternité et d’amitié dans la foulée du décès de l’artiste Karim Ouellet qui était une bonne connaissance.

Comment qualifierais-tu ton écriture ?

Durant  la création, ma démarche est très proche de la peinture contemporaine en termes de superposition de couches. Dans mes textes, j’essaie d’avoir de la profondeur avec peu de mots. J’essaie toujours d’utiliser un français simple pour que le plus grand nombre de francophones et de francophiles puissent comprendre de quoi parlent mes chansons et cette simplicité du langage n’empêche pas d’aborder des thématiques très profondes. Ça a l’air simple comme cela mais ça ne l’est pas car il faut réussir à aborder un sujet avec des phrases très courtes qui laissent quand même place à l’interprétation ; c’est tout un défi.

(c) Paul Di Giacomo

(c) Paul Di Giacomo

Afin de faire référence au premier extrait de « Vérandas », qu’est-ce qui te donnerait l’ivresse au quotidien ?

De plus en plus, j’essaie de voir le verre à moitié plein sinon c’est déprimant. Je tâche d’être concentré sur le positif en étant bienveillant et enthousiaste. Aller voir des concerts et être moi-même sur scène, ce sont des choses qui me donnent de l’ivresse car ce sont des moments de lâcher-prise et de plaisir.

Possèdes-tu toi-même une véranda ? Si c’est le cas, qu’est-ce que l’on y trouve ?

Oui, j’ai une véranda qui est ouverte et on y trouve une grande table pour pouvoir recevoir plein d’amis et une chaise qui permet de se bercer et généralement de regarder la forêt. J'insiste sur le généralement car malheureusement, une coupe à blanc a été effectuée à noël dernier et maintenant, nous n’avons plus ce côté paisible derrière la maison…c’est d’une tristesse infinie.

Peux-tu nous donner un adjectif, une émotion et une saison pour résumer « Vérandas » ?

Fraternel ; car quand je fais un disque, j’essaie d’impliquer le plus possible d’amis collaborateurs ; l’ivresse qui peut être une émotion et le printemps qui représente le passage des temps plus moroses à la clarté et aux couleurs.

(c) Paul Di Giacomo

(c) Paul Di Giacomo

Comment as-tu rencontré Armelle Yons avec qui tu as partagé pas mal de scènes récemment ?

J’ai d’abord rencontré La Bestiole au début des années 2010 lors d’une tournée Franco-québécoise et ensuite, Delphine et Olivier sont devenus des amis très proches. En 2022, j’ai été témoin au mariage d’Olivier Azzano qui est un frère spirituel pour moi et à ce moment-là, La Bestiole venait de produire l’album d’Armelle Yons. Olivier m’a fait écouter l’album d’Armelle ainsi que le travail qui avait été fait sur les voix et c’est là que je lui ai demandé de m’aider pour le mien car je suis vraiment allé autre part sur « Vérandas » d’un point de vue vocal ; j’ai notamment expérimenté des voix très graves et j’ai travaillé la phonétique pour que ce soit universel. J’étais donc à une personne d’Armelle et puis l’idée de faire une petite tournée ensemble avec Olivier est venue. Si cela faisait longtemps que nous nous parlions sur WhatsApp, nous nous sommes rencontrés réellement à cette occasion. Nous avons passé de très bons moments ensemble et dans la foulée de tout cela, Olivier m’a proposé de faire chanter Armelle sur ma chanson « Les Amants ». Armelle n’a pas fait que chanter sur cette chanson qui parle d’amants tourmentés, elle a ajouté du texte et cela ramène une autre dimension au titre. De la Seine au Saint-Laurent, il n’y a qu’un pont. Cette version « parallèle » sortira d’ici le printemps 2025.

Quitterais-tu de nouveau le Québec pour la France afin de développer pleinement ton projet musical ici ?

Quitter, jamais mais je m’imagine venir en France beaucoup plus souvent. Voyager, ça fait partie de moi. Avec cet album-là, j’ai présentement la ferme intention d’en faire un métier car par le passé, j’ai toujours eu un boulot à côté. Aujourd’hui, je suis à fond, c’est ma carrière avant le reste d’autant que grâce à la promo, j’ai pu me rendre compte qu’il y a une réelle portée pour ma musique ici en France. Je serai donc très partant et je recherche même des partenaires professionnels qui pourraient m’aider à développer ma carrière en France.

Rencontre avec Jeanphilip au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Vérandas » !
https://www.facebook.com/JeanphilipMusic
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