Retrouvailles avec L’Ambulancier au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
Que représente pour toi ton premier long format baptisé « French Manhattan » ?
C’est vrai que même avec mes groupes précédents, je n’avais jamais sorti de long format, c’était toujours des mini formats. Ce premier album représentait un défi surtout après le premier maxi dans le sens où c’était une façon de me jauger. Je me suis demandé ce que je pouvais faire avec ce projet, ce personnage, ce nom et jusqu’où je pouvais aller avec ma musique. J’avais à cœur de faire un album de dix titres, je ne me voyais pas faire plus long et je n’avais pas envie de faire plus court. Je suis très content de cet album qui représente deux ans et demi de travail. Ce disque est un aboutissement spectaculaire car il a nécessité énormément d’investissement et d’énergie. Il y a eu beaucoup d’attente, de remous et de rebondissements avant que ce disque puisse sortir. Je vois surtout ce premier album comme un jalon important dans la vie du projet.
D’un point de vue musical, as-tu approfondi les bases posées par ton EP éponyme paru au printemps 2021 ou as-tu emprunté de nouveaux chemins ?
Je pense que je tâtonnais avec l’EP alors qu’avec l’album, j’ai la sensation d’avoir mieux réussi à dire ce que je voulais musicalement et textuellement. Je suis parti sur l’idée de mélanger des guitares et des machines et ce n’est pas forcément quelque chose qui est gagné d’avance car c’est un peu complexe à faire sonner. Comme je cogite tout le temps sur ce mélange de Rock et d’Electro, je pense que j’y suis mieux parvenu sur cet album et cela donne une identité plus forte et plus affirmée que sur l’EP. Je suis allé au bout de certaines idées et j’ai super bien travaillé avec Hugo Cechosz qui a été réalisateur sur l’album.
Ce premier album t’-a-t-il permis de développer une « histoire » ou un concept ?
Grâce à cet album, je vais pouvoir embarquer les gens dans une histoire car auparavant, c’était un peu juste avec l’équipement que j’avais à savoir un nom, cinq titres et des photos. Là, j’ai pu développer des idées et un fil rouge. Un peu a posteriori, je me suis rendu compte que j’avais un discours ou en tout cas que j’avais envie de dire quelque chose sur ce disque. Par ailleurs, il y a un concept un petit peu ludique car on peut reformer une ambulance avec la pochette et le livret qui accompagnent cet album.
Comment perçois-tu l’évolution de ton écriture depuis la sortie de ton EP ?
Comme c’est du français, je ne pouvais pour ainsi dire que progresser car faire sonner notre langue en avançant sur ce terrain-là, ça peut être compliqué sur une musique Rock. Je pense que je me débrouille encore un petit peu mieux par rapport à l’EP. J’ai un style bien à moi et une façon qui m’est propre de dire les choses. Je dirai que c’est devenu naturel et que je me pose moins de questions là-dessus. J’espère que cela se sentira et que les textes seront soit bien compris soit bien perçus et qu’ils auront de la résonance chez les gens.
Quels thèmes abordes-tu sur « French Manhattan » ?
Je parle pas mal de la place que nous avons dans le monde, du fait de la chercher, du numérique, des réseaux sociaux et il y a également des questions plus interpersonnelles dans des couples et des situations.
Pourquoi as-tu choisi d’annoncer ce disque avec « Iowa » ?
Je trouvais que c’était une bonne chanson d’accroche. Les gens m’ont dit qu’elle restait en tête et c’est ma plus grande fierté. Et puis, nous avions l’idée d’un super clip avec Seb Antoine qui est le réalisateur de toutes mes vidéos. On retrouve de l’humour et du second degré dans ce clip qui est sur les applications et j’ai eu envie d’annoncer l’album comme cela car ça donnait bien la tonalité générale de ce disque.
Te verrais-tu adapter tes chansons en anglais pour aller les chanter à Manhattan ; quartier cher à L’Ambulancier ?
(Rires) Si l’album s’appelle « French Manhattan », c’est parce que pour L’Ambulancier, on y parle français. J’aime bien imaginer l’Amérique francophone ; c’est un peu le lore/l’univers. A vrai dire, certaines chansons ont pu exister en anglais avant d’être interprétées en français car au départ, je fais du yaourt et ensuite, je réussi à développer une idée ou une phrase en français qui rentre bien et de là, je créé des paroles. Pour répondre à ta question, je ne pense pas car à Manhattan, ils ont envie d’écouter des Frenchies. Entre parenthèses, j’ai pas mal de copines et de copains qui chantent en français et qui ont pu faire des tournées européennes. Le français est tellement exotique qu’il ne faut pas le traduire. Il faut rester comme on est.
Quelle couleur donnerais-tu à ton album et pourquoi celle-là plus particulièrement ?
Un bleu presque néon. Quelque chose d’assez brillant et de vif à l’œil qui renvoie à la chemise et à l’idée d’urgence.
Serais-tu d’accord avec le fait que le terme incisif synthétiserait bien ton album ?
Ça pourrait, je ne suis pas en désaccord avec cela mais il n’y a pas que ce côté incisif dans ce que je fais car il y aussi de l’humour et une part de tendresse.
Comme tu présentais déjà tes nouveaux morceaux sur scène, les retours du public ont-ils eu une incidence sur le tracklisting de ton album ?
C’est une bonne question ! Cela fait un moment que je présente ces nouvelles chansons sur scène et en live, c’est assez timé et écrit car on travaille avec des ordinateurs. Généralement, c’est après avoir tenté deux ou trois choses que j’ai une idée de l’ordre des chansons en concert. Si j’ai l’idée de ce qui marche dans un certain ordre en live, j’ai vraiment pensé la tracklist de l’album en termes d’écoute à savoir comment moi, j’aurai envie de me prendre des informations dans la gueule au fur et à mesure. Je me suis demandé quelle serait la bonne chanson d’entrée en la matière, quel serait le bon moment pour mettre une chanson « phare », puis une suivante, puis un temps un peu plus calme et avec l’idée, qu’à la fin, ça ne se termine pas sur quelque chose de calme mais au contraire d’énervé. J’ai voulu faire le chemin d’album que j’aurai aimé entendre et pour cela, je ne me suis pas trop laissé influencer. L’album a sa propre identité et le live rajoute quelque chose. J’ai voulu faire un disque plus Electro alors que je veux faire un live plus Rock et c’est assez drôle.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album sort le 22 novembre et la release party se fera le soir même au Zèbre de Belleville. « Donatello » sera le prochain titre à mettre mis en avant avec un clip. « Cheat Code » devrait être le dernier single. Il va y avoir des versions alternatives et normalement un album live en 2025. Il y aura des concerts en région parisienne et je vais essayer de tourner beaucoup plus en dehors de Paris. Un livre sur « Closer » de Joy Division sortira fin 2025. Par ailleurs, je suis en train d’écrire un roman destiné aux personnes qui ont participé à ma campagne Ulule et il sera aussi disponible dans mon merchandising dans les prochains mois.
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Single de l'album "French Manhattan" (sortie le 22/11/2024) Infos : https://linktr.ee/lambulancier Management : Yann Landry - tadamrecords@gmail.com Réalisé et monté par Brice Vincent Réalisati...
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