Retrouvailles avec Damien et Mathis de Dead Chic au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution du premier album du groupe !
Qu’est-ce qui a été le plus souvent mis en avant sur « The Venus Ballroom » paru en mars 2023 ?
Damien : Le côté cinématographique de notre musique a souvent été souligné dans les retours et ça nous a parlé car au départ, nous travaillons à base d’images le temps de donner une direction, c’est un axe de travail dans notre projet.
Mathis : On fait déjà le tableau et ensuite, la musique.
Comment expliqueriez-vous que votre EP et votre premier album soient assez proches dans le temps l’un de l’autre ? Serait-ce parce que vous étiez un peu frustrés de ne pas avoir pu développer plus sur « The Venus Ballroom » ?
D : Comme nous sommes dans une bonne dynamique, que nous avons plein de choses à proposer et que nous avons envie d’en découdre, nous ne voulions pas attendre trop longtemps entre la sortie de l’EP et celle de l’album. Nous avons eu à cœur de proposer rapidement un premier album qui soit esthétiquement assez cohérent avec « The Venus Ballroom » afin d’avoir un fil conducteur même s’il a ses différences.
Voyez-vous « Serenades & Damnation » comme un approfondissement de votre EP ?
D : Nous avons développé pas mal de sons et d’autres choses sur l’album. Je pense que nous sommes allés un peu plus loin dans l’esthétique de « The Venus Ballroom ».
M : Je vois ce premier album comme un prolongement de notre EP. « Serenades & Damnation » est un peu le grand frère ou la grande sœur de « The Venus Ballroom ». Sur cet album, même si cela reste subtil, il y a des influences qui viennent de la musique orientale et aussi de la musique latine.
Pouvez-vous nous dire ce qui se cache derrière ce titre d’album un peu énigmatique ?
D : Il y a eu pas mal de débats avant de trouver le nom de cet album qui est en résonnance avec notre nom de groupe. Comme pour Dead Chic, nous avons associé deux mots qui se répondent ou qui s’opposent mais qui marchent ensemble. Par ailleurs, quand on écoute les titres de cet album, c’est une suite de sérénades et il y a toujours un côté bien dark chez nous. Dans les paroles, il y a des références religieuses et profanes, c’est un mix des deux d’où le côté damnation.
Quelles thématiques abordez-vous sur ce disque ?
D : Andy part toujours de son vécu pour raconter des sérénades dans ses textes, il y rajoute un aspect tragique dans le sens Grec du terme et je trouve cela intéressant. Ces histoires qui sont vues à la loupe sont dézoomées afin d’offrir un plan plus large avec des notions que tout le monde peut avoir ; Andy peut parler d’histoires d’amour, de culture religieuse, de mythes Grecs…
La photo qui illustre la pochette de « Paris » représenterait-elle le paysage qui correspondrait le mieux à votre album ?
D : Nous sommes allés tourner le clip de « Paris » dans le Sud de l’Espagne ; là où étaient tournés les films de Sergio Leone ; nous nous sommes retrouvés dans des paysages de western et effectivement, la notion de grands espaces est très présente dans notre album.
Comment est née votre collaboration avec Tuğçe Şenoğul sur « Mirage » ?
M : Etant Franco-Turc, je vais régulièrement à Istanbul, j’ai remarqué que la scène Rock ; notamment Indie ; était très importante là-bas et j’ai voulu que l’on puisse collaborer d’une manière ou d’une autre avec un ou une artiste originaire de Turquie. Assez rapidement, nous avons pensé à une voix féminine, nous nous sommes dit que cela pourrait contraster avec la voix assez rocailleuse d’Andy et j'y suis allé un peu en éclaireur. J’ai fait mes petits repérages, je suis allé voir des concerts et j’ai fait un listing. J’ai discuté avec Damien, nous avons tout écouté et c’est vraiment Tuğçe Şenoğul qui nous a marqué d’office. Nous l’avons contactée et elle était ravie. Ce qui est drôle, c’est que ce n’est pas forcément son style de musique mais cette collaboration a été très fluide et très chouette. Ça a vraiment été une belle rencontre.
D : Sur ce morceau, il y a également Odin Parada qui est un ami Mexicain que j’ai rencontré en tournée. Je l’ai invité à venir jouer des congas.
Votre musique étant notamment cinématographique et assez sombre, à quel(s) film(s) « Serenades & Damnation » pourrait-il servir de bande originale ?
D : La première chose qui me vient, ce sont les films de Sergio Leone d’autant que nous avons parlé de grands espaces ; je pense notamment à « Il Était une Fois dans l’Ouest » mais il faudrait que je fasse de vraies recherches pour te répondre de manière complète.
M : Même si je n’ai pas regardé la série, je vais répondre « Peaky Blinders » par rapport à sa bande son sur laquelle on retrouve notamment Nick Cave et Anna Calvi qui sont des références ultimes. Je fais quand même un rapprochement avec cette série dans l’esthétique.
Diriez-vous qu’Andy est encore plus habité sur scène ou est-il égal à lui-même dans l’interprétation ?
D : L’intention de base en studio est la même qu’en live car nous avons à cœur d’être le plus près possible de ce que nous pouvons faire en concert d’où cette sensation d’intensité que l’on peut retrouver sur l’album. La moelle épinière de nos morceaux est ce déballage d’énergie que nous livrons tous les quatre en quelques minutes en studio.
M : Particulièrement sur cet album, les prises de voix ont été faites quasi exclusivement dans la même prise. Andy n’a pas enregistré de voix après-coup.
D : Pour répondre à ta question, je pense qu’Andy est égal à lui-même en live et en studio et c’est quelque chose qui nous est cher.
Pouvez-vous nous donner les principales qualités de chaque membre de Dead Chic ?
M : Au-delà de ses qualités musicales qui sont extraordinaires, Rémi est quelqu’un de particulièrement rigoureux et méthodique, c’est très confortable de collaborer avec lui, c’est un bon pilier. Damien, c’est la force tranquille, c’est un peu notre tour de contrôle, il est sur tous les fronts même si nous sommes tous très impliqués dans le process interne. J’admire sa capacité à pouvoir répondre de tout et à être conscient de tout ce qui gravite autour du projet. Andy est un peu celui qui met un coup de pied dans la fourmilière, il nous fait voir les choses différemment et cela vient notamment du fait qu’il soit Anglais ; tout est différent : la culture, la musique, le business.
D : Rémi apporte une vraie stabilité, il est très fiable, très droit, c’est un vrai socle notamment sur scène. Mathis ; que je connais et avec qui je travaille depuis très longtemps ; est une vraie force de travail, c’est quelqu’un qui est vraiment disponible, il est très créatif et il a un vrai talent de musicien. Andy, c’est de la spontanéité et de la fraîcheur.
Quels sont vos prochains projets ?
M : Il y aura une tournée en France en 2025 mais nous travaillons aussi la promotion sur d’autres territoires. Damien et Andy ont déjà joué en Angleterre, nous allons y retourner afin d’y faire des showcases et l’idée serait d’y monter une tournée…c’est en développement mais c’est bien parti. Nous pensons également à la Turquie et aux Etats-Unis…
D : Nous avons récemment tourné le clip de « Pain Love Joy ». Nous allons continuer la promo et nous sommes contents car ça répond bien déjà. Nous commençons déjà à réfléchir à un prochain album…Il se pourrait que des inédits voient le jour dès 2025 !
Dead Chic - Paris [official video]
New single out now : https://idol-io.ffm.to/dead-chic-paris Directed by Anastasia Black Cinematography by Rowan Biddiscombe Featuring Mikaela Vazquez, Julian de la Puente Berenguel, Carmen Karmar ...