Rencontre avec Perrine Hope au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son EP baptisé « Le Cadran » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice, interprète et je viens du Havre. Je me suis découvert une passion pour la musique il y a quelques années à la suite d’un accident. J’ai joué du piano de 6 à 8 ans avant de me mettre à la gymnastique. Si j’ai tout abandonné à cette époque-là pour le sport et que je ne chantais pas du tout avant, mes années de piano ont du faire travailler mon oreille musicale. C’est après cet accident qui a fait que je ne pouvais plus travailler que j’ai trouvé de nouvelles ressources pour me reconstruire grâce à la musique qui m’a permis de m’exprimer et de changer de vie.

D’un point de vue musical, « Le Cadran » s’inscrit-il dans la lignée de « Loin » paru en 2021 ou as-tu eu d’autres envies ?

Si « Le Cadran » est un peu dans la même lignée que « Loin » qui avait beaucoup plus aux personnes qui l’avaient écouté, j’ai eu également de nouvelles envies et pour ce nouveau projet, je me suis entourée d’autres compositeurs. Le morceau qui a donné son nom à ce premier EP est un titre enjoué et dynamique qui amène beaucoup de positivisme et je pense que c’est ce qui me caractérise. J’ai eu à cœur de partager de bonnes ondes avec mon second EP. J’ai pris le temps de faire ce nouveau disque afin qu’il soit à mon goût. J’ai eu envie de montrer que j’aime à la fois des musiques douces et des choses parfois plus urbaines comme sur « Ma Carte Chance » qui change un peu de l’ordinaire ; je suis agréablement surprise des premiers retours sur ce titre où l’on ne m’attendait pas forcément. J’aime beaucoup de choses mais je pense qu’il faut rester dans un cadre cohérent.

Que symbolise ce cadran qui donne son nom à ton second EP ?

Ce cadran symbolise le temps qui passe d’une manière positive car pour moi, ce temps est bénéfique puisqu’il permet de faire un travail sur soi et de guérir ses blessures qu’elles soient physiques ou psychologiques. Dans le refrain très dynamique de cette chanson, je dis que mes blessures se taisent au fur et à mesure du temps et c’est ce que je souhaite à tout le monde.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouveau disque ?

Sur ce nouveau disque, je parle de résilience, du respect de la nature, de la guerre et du temps qui passe.

Afin de faire référence à deux titres de ton EP, la musique a-t-elle été ta carte chance, celle qui t’a permis de te relever ?

Très bonne question ! La musique est arrivée à un moment où je ne m’y attendais pas. Ma vie était toute tracée entre le sport et mon métier où je rééduquais les patients par ce biais-là. Auparavant, la musique n’avait pas sa place d’autant que je n’avais pas le temps pour cela alors que maintenant, c’est toute ma vie, c’est une vocation dont j’ignorais l’existence. La musique est vitale pour moi. Je dors, je rêve, je vis musique d’où le titre « La Musique Est Ma Foi » qui est un hommage à la musique qui est plus qu’une religion pour moi.

As-tu choisi ton nom de scène par rapport à ce que tu veux véhiculer dans ta musique ?

C’est vrai que c’est un nom qui me correspond. Perrine est mon véritable prénom et Hope, c’est l’espoir en anglais. Même si ce n’est pas un prénom  très rependu, il y avait déjà beaucoup de Perrine et j’ai trouvé ce nom qui sonne et qui me représente bien très rapidement.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Sensible ; c’est lié à mon hypersensibilité ; et authentique ; dans mes chansons, je ne parle que des choses que je connais ou que je ressens.

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

La comédie musicale « Notre-Dame de Paris » et plus spécifiquement Julie Zenatti qui m’a fortement inspirée en tant qu’auteure-compositrice et même en tant que femme car j’ai pu la rencontrer. J’aime beaucoup aussi Barbara Pravi, Christophe Willem, Jacques Brel, Jean-Jacques Goldman…Plus que la musique, c’est en priorité les textes qui peuvent m’interpeler.

Peux-tu nous raconter les coulisses de ton duo avec Ève Angeli sur « S’Il Suffisait d’Aimer » de Céline Dion ?

Durant la période du COVID, j’ai pris des cours en visio avec Ève Angeli et un jour, elle m’a dit qu’elle aimerait bien faire quelque chose avec moi car elle trouvait que j’avais une jolie voix. Elle m’a proposé un duo virtuel car nous habitions loin l’une et de l’autre. Nous avons choisi la musique ensemble. « S’Il Suffisait d’Aimer » est une chanson que j’interprète sur scène. Nous nous sommes mises d’accord sur qui chantait quoi, Ève a enregistré en premier et ensuite, je me suis calée à elle. Ève a fait un petit montage vidéo, elle me l’a envoyé et j’ai trouvé cela super sympathique. J’ai eu de très bons retours sur ce duo et comme Ève l’a partagé sur sa page, j’ai eu un élan d’abonnés et cela m’a fait très plaisir. J’espère qu’il y aura d’autres duos avec d’autres artistes et en vrai !

Est-ce que l’exercice de la reprise te permet finalement de te trouver encore plus en tant qu’artiste ?

Je ne choisis jamais les chansons par hasard et en effet, elles me permettent de travailler mon interprétation mais aussi de parler de thèmes que je n’ai pas réussi à aborder sur le moment moi-même dans mes chansons. Par ailleurs, le public aime les reprises sur scène car ça rassure les gens selon les endroits mais je ne fais jamais du copié-collé, j’ajoute toujours ma petite touche personnelle. Je chante toujours différemment les reprises que je propose sur scène car j’écoute toujours ce que me dit mon cœur à ce moment-là ; ce n'est jamais la même chose.

Quels sont tes prochains projets ?

Pas mal de concerts sont prévus principalement en Normandie jusqu’en 2025. J’aimerais faire un clip mais cela demande du budget…Je vais enregistrer prochainement une nouvelle chanson et j’en ai deux autres en cours de finalisation.