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Rencontre avec Kevin Even au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

©Inga Kundzina

©Inga Kundzina

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je viens de Paris, j’ai 34 ans, je suis auteur, compositeur, interprète, je joue de la guitare et à côté de la musique, je suis prof.

Comment la musique est-elle entrée dans ta vie ?

La musique est entrée dans ma vie quand j’étais très jeune, j’écoutais les disques de mes parents notamment la bande originale du film « Pulp Fiction » et les chansons de Charles Trenet. En revanche, la volonté de faire de la musique est venue plus tard à l’adolescence ; c’était l’époque du renouveau du Rock avec des groupes tels que The White Stripes et The Strokes. J’ai fait de la musique durant une dizaine d’années mais j’ai dû arrêter au milieu des années 2010 afin de me concentrer sur mes études ; j’ai fait une thèse et je suis devenu prof de littérature à la fac ; avant de m’y remettre plus sérieusement il y a deux ans.

Quel a été le déclic pour oser composer et publier un premier album ?

Je suis arrivé au terme d’un cycle d’études, j’avais fini toutes mes obligations, on arrivait aussi un peu en fin de COVID et cela voulait dire que les concerts allaient reprendre à Paris. Coup sur coup, je suis allé voir trois groupes Folk-Rock en live et le fait de revoir cela m’a fait une piqûre de rappel. Ce n’est pas que la musique avait disparu de ma vie mais je n’avais plus le temps d’en faire ; ce n’était plus une priorité. Comme la volonté artistique était toujours là, je me suis lancé afin d’aller au bout de cette envie d’autant plus que dans mon entourage, il y a plein de gens qui sont professionnels de la musique. Je savais que si je leur demandais conseil ou que l’on travaillait ensemble, je pourrai avoir quelque chose de professionnel à la fin. Tous les faisceaux se sont croisés et j’en ai profité.

Rencontre avec Kevin Even au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Pourquoi l’as-tu baptisé « Silicium » ?

J’ai eu envie de trouver quelque chose d’unificateur dans toutes ces chansons qui ont été écrites par moitié avant ma thèse ; le reste a vu le jour en un an environ. C’est en relisant les paroles que je me suis rendu compte que je faisais souvent parler des personnages ou des narrateurs qui évoquent le milieu artistique et/ou de la scène. Dans la première chanson de l’album, je parle du silicium et je me suis dit que cet élément-là pourrait faire une unité plus ou moins tenue entre les morceaux. Sur la pochette de l’album, j’ai choisi de mettre plein d’éléments qui rappellent les chansons.

Pourquoi as-tu choisi de te présenter au public de manière très brute et très dépouillée d’un point de vue musical ?

Tout simplement car je ne sais pas faire autrement. Je sais juste jouer de la guitare et chanter plus ou moins. Réunir des gens afin d’arranger des morceaux, ça prend du temps. J’ai eu envie de faire quelque chose de vraiment brut sans me prendre la tête. Par ailleurs, il y a eu des contraintes d’enregistrement notamment niveau timing et le fait que ma musique soit dépouillée a permis d’enregistrer ce disque plus facilement. Au-delà de tout cela, j’aime moi-même des artistes Folk ; à l’image d’Elliott Smith ; qui font tout en quelques prises voire en une seule avec assez peu d’arrangements. Ça a donc été un choix esthétique également.

Penses-tu que la suite sera dans la même veine ou envisages-tu des choses plus produites et plus orchestrées ?

J’aimerais bien faire quelque chose de plus arrangé mais ce n’est pas une priorité pour moi car écrire de bonnes chansons est ma vraie priorité.

©Inga Kundzina

©Inga Kundzina

Quels thèmes abordes-tu sur ton album ?

Cet album parle principalement de l’ambivalence ; de l'ambiguïté ; des relations ; qu’elles soient amoureuses, amicales ou filiales. Je mets toujours un mais dans mes chansons ; oui, ça va bien mais…non, ça ne va pas bien mais…J’aime joue là-dessus car rien n’est linéaire dans la vie. Dans mes chansons, il y a souvent un élément perturbateur ou un nuage dans le ciel ; c’est un peu tortueux.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Poétique, littéraire, allégorique avec des métaphores, imagé, lo-fi et calme.

Comme tu as une écriture très littéraire et que tu racontes des histoires dans tes textes, as-tu envisagé de les développer sous la forme de nouvelles ?

J’y ai pensé mais je ne me suis pas penché dessus car je n’ai pas énormément de temps pour écrire. Pour le moment, j’essaie de me concentrer sur le médium qui me parle le plus. Je suis plus attiré par la forme courte plutôt que par celle plus ou moins longue comme la nouvelle. Je pourrais essayer mais je ne l’ai jamais encore fait. Ecrire pour une forme courte ; rimer dans un cadre de chanson ; c’est très différent que d’écrire de la prose où l’on raconte une histoire plus ou moins poétique.

©Pauline Perotin

©Pauline Perotin

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Du Folk-Rock-Lo-Fi anglophone notamment Elliot Smith qui a plus ou moins inventé son propre style ; je le placerai en N°1 dans ma formation musicale d’auditeur ; Frankie Cosmos ; je trouve qu’elle fait de la poésie avec sa musique ; Cass McCombs ; ce sont des artistes qui racontent des histoires comme ce que j’essaie de faire dans ma propre musique ; Beach House, Serge Gainsbourg, Léo Ferré et Grand Blanc qui a sorti un très bon album l’année dernière.

Quels sont tes prochains projets ?

Il se pourrait qu’il y ait des live sessions. J’aimerais présenter ce premier album en live ; idéalement, le jouer régulièrement à Paris et en province. Je suis en train d’écrire un second album mais c’est une autre histoire…

Rencontre avec Kevin Even au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
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