Rencontre avec Chien Méchant au Studio Luna Rossa afin de teaser l’arrivée du premier album du duo prévu début 2025 !

Pouvez-vous présenter Chien Méchant à nos lecteurs ?

Gabriel : Je suis co-compositeur et co-auteur au sein de Chien Méchant et sur scène, je suis à la batterie, aux synthés et je fais les chœurs.

Facundo : J’écris et je compose donc également, je suis claviériste et chanteur lead.

G : Chien Méchant existe depuis fin 2019 mais nous nous connaissons depuis 2006.

F : Nous avions sorti un premier titre sur les réseaux afin de commencer à exister et ensuite, le COVID est arrivé. Nous avons profité de ces mois confinés pour créer et nous avons donné nos premiers concerts en 2021.

Pourquoi ce nom de scène ? D’ailleurs, ce chien est-il réellement méchant ?

G : Nous trouvions que ce nom avait vachement d’allure un peu comme Voyou et Bagarre, ce sont des noms très Français qui sont symboliques et cette attitude de rue nous parlait à fond.

F : Après nos premières maquettes, nous avions un son un peu mordant, Electro, dansant et en même temps, la batterie est très Rock. Le panneau chien méchant est apparu dans nos têtes, l’attitude et l’énergie correspondaient à ce que nous dégageons dans ce projet.

G : Pour savoir si ce chien est réellement méchant, il faut venir en concert pour s’en rendre compte !

Votre premier album à paraître début 2025 est-il le fruit d’une évolution musicale mais aussi visuelle depuis vos débuts ?

F : Oui, on peut dire que c’est même un peu des deux pour être honnêtes. Nous avons commencé à comprendre un peu plus notre identité en travaillant nos visuels lors de la phase du premier EP et c’est cela qui nous a permis d’arriver au résultat visuel du premier album. Nous avons grandi en tant que projet depuis nos précédentes sorties et musicalement, nous avons à cœur de parler à plus de gens. Notre écriture est plus Pop et nous affirmons plus nos influences Rock. Cet album à paraître illustrera une transformation dans le son et il permettra aux auditeurs de mieux comprendre qui nous sommes. Le titre de ce disque fera sens !

De quoi parle votre nouveau single baptisé « Sens Contraire » ?

F : Dans ce morceau, on retrouve la nostalgie de la ville et un côté un peu blasé aussi. Au niveau des paroles, il y a une forme de perte d’espoir qui se transforme ensuite en regain de confiance. Le texte est un peu construit comme une face A et une face B. « Sens Contraire » vient d’une phrase forte du pré-refrain. Nous avons réécrit les paroles de cette chanson avec Grand Marnier qui a produit l’album et c’est aussi à lui que l’on doit certaines cristallisations du texte qui illustre les deux faces de la vie. Parfois, la vie va dans le sens contraire mais on trouve quand même son chemin !

Comme votre précédent single s’intitulait « Carte Aventure », pourriez-vous nous dire où cette carte pourrait vous mener ?

G : Pour moi, cette carte aventure me mènerait directement à un giga concert de Chien Méchant à L’Olympia. Grâce à elle, on passerait tous les steps d’un coup ; on passerait de cette interview à cinq minutes avant de monter sur scène à L’Olympia et en première partie, il y aurait Led Zeppelin !

F : J’aime bien cette réponse ! Sans forcément être aussi précis dans la situation, si cette carte pouvait m’emmener là tout de suite dans un endroit complètement inattendu et un peu fou, ça serait top…un concert sur la lune, quelque chose comme ça !

Pourquoi avez-vous opté pour des visualizers afin de présenter les premiers extraits de votre album ? Serait-ce pour que les auditeurs se fassent leurs propres images ?

G : Ces visualizers présentent de vieilles machines rétro. Pour « Nuit Blanche », il s’agissait du lecteur de cassettes des années 80. Pour « Carte Aventure », c’était le Revox. Pour « Sens Contraire », c’est le lecteur de CDS donc un plus récent. Nous aimions bien l’idée que l’on puisse voir la musique défiler comme sur les platines vinyles. A l’époque, on imaginait des choses, on voyait le temps qui passait mais même si nous aimions tout cela, nous n’avons pas vraiment plus conceptualisé ces vidéos.

F : Si ça ne tenait complètement qu’à nous, peut-être que nous partirions sur des formats totalement différents qui n’existent éventuellement même pas mais nous vivons à cette époque et nous nous devons de travailler avec le format des réseaux sociaux et les visualizers viennent beaucoup de là tout simplement. En revanche, nous avons cherché à faire quelque chose de cool et d’artistique qui nous parle dans ce carcan très limité. C’est une musique qui s’écoute et qui n’est pas faite que pour danser ou pour faire la fête, on y retrouve des influences rétro que nous aimons bien mettre en avant et c’est pour cela que ça nous paraissait logique d’avoir des retroplayers dans nos visualizers.

Après deux EPS parus en 2023, la composition d’un album vous a-t-elle permis de développer un concept ou en tout cas de tendre un fil rouge ?

G : L’EP extended qui réunissait ces deux premiers disques possédait vraiment un fil rouge. Nous avons été élevés avec tous les albums des années 70 mais aussi notamment des films très emblématiques dont « Phantom Of The Paradise » où il y avait vraiment des histoires d’opéra-rock et dans tous nos morceaux à suite, il y a toujours un peu une histoire. Sur l’album, il y aura un fil conducteur mais il sera peut-être moins évident que celui de l’EP extended. On ne va pas suivre un personnage tout le long du disque. Il y aura plus une réflexion globale dirons-nous…

F : Il y aura moins une narration du début jusqu’à la fin de l’album sur lequel chaque morceau pourra être pris individuellement. En revanche, il y aura une narration cohérente dans le son, dans la production et dans les textures.

Comment décririez-vous votre univers ?

G : Cinématographique et nocturne à fond.

F : Cette musique appartient à la ville et elle est Rock au-delà du style musical car elle possède une énergie de spontanéité et d’envie de vivre.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

F : Déjà, c’est un grand pote. J’ai toujours travaillé qu’avec des amis très proches mais il y a des choses que l’on ne peut pas faire avec tout le monde et Gab est l’un des rares avec qui je peux tout faire.

G : Il est vachement à l’écoute. Si jamais il y a un problème, on peut tout de suite en parler et on le règle très simplement ; et ça, même avec des amis de longue date ou avec la famille, ce n’est pas forcément simple.

Partagez-vous la même culture musicale ou chacun a-t-il des « spécificités » ?

F : Les deux !

G : Nous avons une énorme base commune qui va du Rock progressif au Funk et à la Soul en passant par la musique classique car nous l’avons étudiée ensemble. Je suis peut-être un peu plus Jazz et j’avoue que j’ai un goût assez prononcé pour les choses qui ne sont pas « normales » ; dès qu’il y a un accord dissonant ou une rythmique complètement à l’envers, je trouve ça hyper intéressant alors que Facundo comprend moins le délire.

F : Mes parents sont Argentins ; tous les deux artistes de tango Argentin ; j’ai donc grandi avec la musique traditionnelle et folklorique d’Amérique Latine mais je n’en joue pas. J’ai vécu durant dix ans à Londres et j’ai toujours eu ce goût très prononcé pour la Pop et le Rock Anglais des années 60-70.

Quels sont vos prochains projets ?

G : D’autres singles sortiront régulièrement jusqu’à la parution de l’album qui est prévue début 2025 et nous prévoyons une tournée l’année prochaine.

F : Nous préparons une release party parisienne qui aura lieu aux alentours de la sortie de l’album.

G : Nos précédentes dates à La Maroquinerie et à La Boule Noire affichaient complet et on espère pouvoir remplir une troisième salle parisienne pour la sortir de cet album et faire une belle fête.