Rencontre avec Anna Elle au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis Franco-Israélienne, je suis auteure, compositrice et interprète. Je joue de la flûte traversière et du piano. Je fais de la musique depuis mon plus jeune âge, j’ai étudié à l’académie de musique de Jérusalem et si cela fait des années que je donne des concerts en Israël en français, en anglais, en espagnol et dans d’autres langues, l’écriture de mon premier EP m’a demandé beaucoup de temps car je voulais que ce disque soit exactement ce que je voulais.

As-tu rêvé d’un avenir dans la musique assez tôt ?

Oui, très tôt, c’est vraiment ce que j’aime faire et je ne me vois pas autre part. La musique m’a sauvée et si j’en fais, c’est pour sauver d’autres personnes, j’ai à cœur de donner de la joie aux gens. Petite, j’ai vécu quelque chose qui n’était pas facile et pendant des années, même si je faisais un ou deux concerts par semaine et que j’avais une trentaine d’élèves, je ne pouvais pas écrire, j’avais l’impression que tout était bloqué et puis, j’ai commencé à rêver de mes chansons ; « Holà Beau Gosse » est née comme cela.

« Holà Beau Gosse » a-t-il un premier single évident pour te présenter au public ?

Oui, j’ai senti que « Holà Beau Gosse » me représentait vraiment notamment par rapport à mes différentes cultures mais aussi dans le message que j’ai envie de véhiculer dans ma musique. Cette chanson a été écrite en dix minutes et elle a été composée très rapidement également.

Peux-tu nous en dire plus sur la chanson « Funambules du Temps » ?

Ma mère a écrit ce poème il y a une vingtaine d’années et comme je le trouvais vraiment spécial, j’en ai fait une chanson. Je trouve que les mots de « Funambules du Temps » sont délicats et jolis. J’ai pensé à mettre ce titre en images mais chaque chose que j’avais en tête n’était pas assez bien pour cette chanson. Je crois que la musique et les paroles parlent d’elles-mêmes.

Vois-tu ton premier EP baptisé « Made In France » comme une carte de visite qui ouvre le champ des possibles pour la suite ?

Les chansons de cet EP sont très différentes car j’ai grandi avec des cultures diverses et même quand je fais des concerts de reprises, c’est toujours très éclectique ; je n’arrive pas à choisir, j’ai envie de tout faire. Peut-être qu’à l’avenir, je commencerais à faire quelque chose de spécifique mais pour l’instant, j’aime varier les plaisirs.

Comment as-tu souhaité ce disque d’un point de vue musical ?

J’ai voulu que ce disque soit Pop, diversifié et que l’on y ressente mes inspirations orientales. J’ai souhaité qu’il y ait un mélange entre de l’électronique et de l’organique.

D’où vient le côté métissé/oriental/hybride dans ta musique ?

Mon grand-père est Algérien, j’habite en Israël mais je suis Française et mes parents sont nés ici. J’ai grandi en écoutant de la musique Arabe, orientale mais aussi de la chanson Française. Avec cet EP, je voulais montrer celle que je suis et c’est pour cela que je souhaitais du métissage. Comme je suis un mélange de différentes cultures et de diverses choses, je voulais que l’on retrouve cela dans ma musique.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique, contrasté, sensible, bienveillant et j’aimerais qu’il soit fédérateur.

Te verrais-tu adapter tes chansons en anglais voire en hébreu pour le marché international ?

C’est une bonne question à laquelle je n’avais jamais pensé auparavant mais c’est très possible…J’écris et je chante en français car j’adore cette langue. Même si ce n’est pas ma première langue, je sens que c’est en français que je peux vraiment m’exprimer. Je trouve que le français est beau et délicat. Après, pourquoi pas écrire dans une autre langue si cela me permet de toucher encore d’autres personnes…

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Enrico Macias, Stromae, Indila, Jacob Collier, Ariana Grande…

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP et le clip qui illustre « Made In France » sortiront le 25 octobre. Une version alternative de « Made In France » est prévue. Il y aura des live sessions et j’aimerais beaucoup faire du live ; nous y travaillons.