Rencontre avec NoKliché au Studio Luna Rossa afin d’aborder l’actualité et les projets du duo !
Pouvez-vous présenter NoKliché à nos lecteurs ?
Elon : Nous sommes producteurs, compositeurs et DJS. Nous créons nos morceaux en utilisant la MAO, nous les mixons nous-mêmes avec la complicité de Roberto Viglione qui est ingénieur du son. Pour ma part, j’ai commencé à mixer de manière sérieuse vers l’âge de 17 ans et j’ai très vite eu un attrait pour la production ; comme j’étais capable de bien jouer la musique des autres, on me demandait souvent où était la mienne car les gens voulaient entendre ma propre empreinte. Je suis né à Jérusalem et mes origines sont juives et marocaines.
Ossima : Nous faisons de la musique électronique et si nous écrivons, composons et produisons, nous sommes principalement DJS. Pour ma part, j’ai commencé à mixer vers l’âge de 16-17 ans et je suis originaire du Congo-Brazza.
Ce nom reflète-t-il ce que vous avez envie de véhiculer par le biais de votre musique ?
O : A fond et dans ce nom, il y a une double connotation. En anglais, no cliche renvoie au fait d’éviter les clichés car nous croyons que les stéréotypes et les aprioris ne sont pas importants et en français, nos clichés illustrent le fait que nous en sommes quand même qu’on le veuille ou non de par notre éducation, notre culture ou même d’où l’on vient. NoKliché exprime un peu une balance entre ces deux choses-là.
Comment vous êtes-vous rencontrés et faire un projet ensemble a-t-il été assez évident ?
E : C’est vers mes 19 ans quand j’ai décidé d’aller au Canada que j’y ai rencontré Ossima, nous avons commencé à mixer et ensuite, nous avons appris la production tous les deux avant de nous lancer. Cela fait dix ans maintenant que nous travaillons notre son.
O : Quand nous nous sommes rencontrés, ça a été super évident de faire de la musique ensemble car nous avions la même passion pour le DJing et les mêmes goûts musicaux. Comme nos personnalités sont quand même très similaires sur pas mal de choses, ça a été facile, c’est une cohabitation qui marche !
Quels seraient les plus gros apports de chacun dans NoKliché ?
E : Ossima, c’est la sérénité, c’est la force tranquille, il est très professionnel, il s’exprime toujours très bien et il arrive à transformer des choses qui sont parfois abstraites en choses concrètes. Chez lui, j’apprécie aussi sa richesse culturelle et sa très grosse culture musicale. C’est un très bon partenaire avec qui je m’amuse beaucoup ; nous partageons le même humour.
O : Je vais mettre en avant sa liberté artistique ; car c’est quelque chose qui m’apporte énormément ; ainsi que ses mélodies et son oreille musicale. De manière personnelle, sa liberté de penser et d’être, sa facilité et sa simplicité à vivre car quand parfois, je me prends trop la tête, Elon me permet de prendre les choses tranquillement. Et la joie de mon frérot, également !
Comment décririez-vous votre univers ?
E : Futuriste, dansant, envoûtant, avant-gardiste et moderne mais avec une part de respect des anciennes cultures.
O : Spirituel, optimiste, atmosphérique et ambiant.
Comment expliqueriez-vous que « Touch » ait vu le jour aussi rapidement après « Futura7 » paru en novembre 2023 ?
O : Tout simplement parce que nous avons envie de sortir beaucoup de morceaux et de donner en fait. Nous sommes plus ou moins arrivés à maturation de notre recette musicale après avoir beaucoup travaillé dessus et nous avons eu envie de partager énormément de musiques.
E : Nous avions le souhait de créer un peu un momentum sans laisser notre audience au dépourvu. Nous voulions faire perdurer notre lien avec le public. Je pense que plus nous sortons de morceaux, plus nous arrivons à aller loin dans notre identité propre.
« Touch » annonce-t-il un projet moins participatif que « Futura7 » ?
O : Je pense que notre prochain disque sera un peu moins collaboratif que « Futura7 ». Même s’il y aura quelques collaborations quand même car nous prenons plaisir à travailler avec d’autres personnes, il sera plus instrumental et plus centré sur nous. C’est un peu en lien avec la question précédente car quand on fait des collaborations, cela prend plus de temps, il faut tout coordonner alors que quand on travaille uniquement tous les deux, on peut sortir des morceaux plus rapidement.
Avec « Touch », testez-vous une nouvelle voie ou diriez-vous qu’au contraire, vous revenez à la base ?
E : Auparavant, nous faisions principalement de la musique avec des sonorités Africaines ; c’était le cœur de nos morceaux ; même si nous étions inspirés par la House, la Techno et même le Hip Hop ou le Rap. Maintenant, j’ai l’impression que c’est plus la House qui est au centre de nos morceaux, on ressent toujours l’inspiration de la musique Africaine mais elle est un peu plus lointaine ; elle est un peu plus masquée dans les atmosphères.
Qu’avez-vous voulu exprimer au travers de ce morceau ?
O : « Touch » est en quelque sorte notre contribution à la French Touch. La bassline super groovy et hypnotisante est un clin d’œil à ce courant musical.
Quel serait votre premier souvenir lié à la musique Electro-House ?
O : Plutôt qu’un souvenir, c’est plus la période 2000-2010 qui m’a marqué et des artistes comme Joachim Garraud, Bob Sinclar, David Guetta que j’avais vu en concert et j’avais adoré ça.
E : A 14 ans, j’ai pu voir Bob Sinclar à L’Acapulco à Calvi. Grâce à une connaissance, je me suis retrouvé à un endroit où je n’aurai pas du être par rapport à mon âge et ça m’a donné une vraie longueur d’avance quant au clubbing. Je suis vraiment tombé amoureux de la scène et de ce qu’est un DJ à ce moment-là.
Quels sont vos prochains projets ? Des remixes, peut-être ?
O : Il y aura prochainement des nouveaux singles et idéalement, un nouvel album pour le printemps 2025.
E : Nous allons mixer entre Montréal et Paris et nous aimerions bien aller à Londres mais aussi en Espagne, en Italie…nous sommes vraiment ouverts à tout !
O : Lors de nos DJ sets, nous jouons également notre musique. Nous aimerions avoir un format live, nous travaillons dessus.
E : Quant aux remixes, ça serait super car j’en suis très friand, j’en fais mais pour le moment, ils sont « cachés », je les joue juste en live.