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Rencontre avec Antoine du groupe Soft Michel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Thalasso » !

Publié le par Steph Musicnation

©Paul Minez

©Paul Minez

Peux-tu présenter Soft Michel à nos lecteurs ?

Je suis plus ou moins le leader du groupe même si nous bossons tous ensemble. Je fais le chant lead et je joue de la guitare, Martin est à la guitare lead, Juan est à la basse électrique, ils font tous les deux des chœurs et Victor est à la batterie. En termes de composition, cela peut varier car il y a des chansons que j’ai quasiment écrites tout seul et qu’ensuite nous avons arrangées tous ensemble en répétitions et d’autres que nous avons vraiment écrit tous ensemble. Les paroles viennent plus de moi, elles sont basés sur des textes que j’ai écrits en français et que nous traduisons tous ensemble en essayant de les faire matcher avec la musique. Nous habitons tous Paris mais il n’y a que Martin et Victor qui en sont vraiment originaires car pour ma part, je viens de Saint-Etienne et Juan est Chilien. Ce projet a vu le jour fin 2020 mais c’était vraiment le tout début de Soft Michel qui a commencé à exister sur scène il y a deux ans ; nous avons donné notre premier concert pour la Fête de la Musique avant de nous produire à La Dame de Canton en février 2023 quelques semaines avant de sortir notre premier single.

A quoi renvoie votre nom de groupe ?

Ce nom de groupe, c’est une longue histoire ! Avant de créer Soft Michel, je faisais déjà du Jazz avec Martin et Juan que j’ai rencontrés au CNSM de Paris, nous avions un autre nom et parmi nos morceaux, il y en avait un qui s’appelait « Space Michel ». A posteriori, en le réécoutant et en imaginant Michel Houellebecq qui dérivait dans l’espace, il y a eu tout un délire autour de ce prénom. Quant à Martin, il voulait que l’on s’appelle Soft Marcel. Au final, nous avons mis tout ce délire-là de côté et nous avons opté pour Soft Michel qui était le nom de notre groupe Messenger. Au-delà de cela, ça renvoie à la mollesse du bistrot et à la poésie qui peut s’en dégager.

Comment expliquerais-tu votre changement de direction musicale ?

Quand nous nous sommes rencontrés ; Martin, Juan et moi ; nous avons commencé par jouer du Modern Jazz, cela n’avait rien à voir avec la musique que nous faisons aujourd’hui. Petit à petit, nous avons fait des choses de plus en plus électriques. J’ai redécouvert le Rock et quand j’ai compris que Martin en était aussi un fan, nous nous sommes mis un peu plus dans cette direction. 

©Paul Minez

©Paul Minez

« Thalasso » fige-t-il le son Soft Michel ou penses-tu que la suite sera différente ?

Bonne question ! Sur cet EP, il y a un morceau baptisé « Thalasso » et il reflète un peu ce que nous avons choisi comme direction artistique. Au début, nous ne savions pas trop ce que nous allions faire et nous sommes partis dans un Rock assez lumineux avec des accords majeurs mais en soi, nous aimons bien composer plein de morceaux, voir ce qui se passe et choisir les meilleurs sans obligatoirement rester dans la même direction. En live, il y a quand même une unité car pas mal de morceaux se ressemblent mais il y en a aussi qui sont très Pop et parfois, nous aimons partir dans des délires un peu Punk. Nous aimons bien mélanger tout cela !

Peux-tu expliciter la pochette de votre EP ?

Nous aimons bien dire que la musique que nous faisons est sucrée et quand il a fallu penser à une pochette pour l’EP, j’ai imaginé un bébé assis sur un gâteau. J’ai parlé de cette idée à la personne qui a bossé sur le visuel et il s’est retrouvé à mettre la tête du bébé dans le gâteau. Je trouve cette image assez puissante et elle peut avoir plusieurs interprétations. Pour ma part, c’est comme si nous disions allez-y, mettez le nez dans notre musique, rentrez dedans à fond, il y a un côté un peu violent et Rock là-dedans.

Quels thèmes abordez-vous sur ce disque ?

Ce disque parle notamment de délires psychotiques ; j’aime bien cultiver une dimension assez surréaliste et un peu mystique dans les textes ; d’une soirée arrosée, d’amour et du personnage de Lula dans le film de David Lynch ; j’apprécie le côté adolescent et naïf présent dans cette chanson.

Rencontre avec Antoine du groupe Soft Michel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Thalasso » !

Comment qualifierais-tu votre univers ?

Coloré et sucré dans la musique, psychotique ; je vais de plus en plus incarner cette dimension-là ; adolescent, léger ; ce n’est pas sérieux à 100% ; et il y a des teintes d’humour sans que nous ne forcions le trait. 

Penses-tu que le français s’invitera à l’avenir dans votre projet ?

Non, je ne pense pas car je trouve que c’est une langue qui ne se prête pas à ce que nous proposons comme musique pour l’instant et puis, nous n’avons pas cette culture-là. Nous chantons en anglais surtout pour une histoire de sonorités car je trouve que ça marche beaucoup mieux avec les guitares et les chansons que nous écrivons. Mais, on ne sait jamais…on verra bien !

Peux-tu nous en dire plus sur votre premier clip qui illustre la chanson « Sunbeam » ?

Ce clip a été une première expérience pour quasiment tout le monde à l’exception de Juan qui en avait déjà fait quelques uns. J’ai écrit la chanson « Sunbeam » lors d’un délire psychotique dans lequel il y avait une chanteuse Londonienne et j’étais persuadé que c’était la femme de ma vie et j’ai eu envie de mettre en scène ce délire-là dans le clip. J’ai raconté tout cela au réalisateur et à l’auteur du scénario et ils ont trouvé la bonne manière de mettre ça en scène. Dans cette vidéo, il y a un côté assez dark et bizarre qui contraste avec le côté plutôt happy de la musique et c’est quelque chose que j’aime déjà développer à la base dans les textes.

©Paul Minez

©Paul Minez

Qu’aimeriez-vous véhiculer à travers Soft Michel aussi bien en termes d’énergie que d’intention ?

On a envie que le public se déchaîne en live. A terme, j’espère que les spectateurs gueuleront tous les paroles. Nous aimons proposer des ambiances différentes afin que nos concerts ne soient pas linéaires. On a le souhait qu’il y ait du partage, du rythme et de la vie. Dans nos chansons, il n’y a pas de messages clairs ou politiques ; au contraire, j’aime quand c’est un peu ironique ; drôle ou quand il n’y a pas vraiment de sens.

Que mettrais-tu en avant chez tes trois acolytes ?                      

Excellent ! Ce sont mes meilleurs amis et c’est aussi pour cela que j’ai envie de continuer cette aventure avec eux. Ils me font énormément rire et vu que nous nous connaissons depuis longtemps, nous avons notre propre manière de communiquer. Juan qui a sept ans de plus que moi est un peu comme un grand frère, il a toujours fait preuve de grande maturité dans les conseils qu’il peut me donner, il est très cultivé, il a une grande intelligence et une grande écoute. Martin me fait extrêmement rire, il me fait découvrir plein de choses, il m’apporte de l’énergie et il est toujours là quand il faut. Quant à Victor qui est un ami d’enfance de Martin, il possède un côté « philosophe », nous avons souvent de grandes discussions sur la littérature, les questions existentielles et cela m’apporte beaucoup.

Quels sont vos prochains projets ?

Nous enregistrons de nouveaux titres. Il se pourrait que des singles inédits sortent prochainement. Notre objectif est vraiment de jouer en live. Le 18 octobre, nous nous produirons au Blue Zinc au Mans.

Rencontre avec Antoine du groupe Soft Michel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Thalasso » !
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