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Rencontre avec Thibault Wolf au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Korzéam » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Gattaca Studio

(c) Gattaca Studio

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. Je viens de Normandie et je suis dans une esthétique qui se situe entre la chanson Française et le Rock ; mes influences sont assez larges, elles vont des Doors à Brel en passant par Bashung et plus récemment Saez et Julien Doré. Si j’ai toujours chanté au quotidien, la pratique de la guitare est arrivée à l’adolescence à l’âge de 17 ans ; j’ai commencé en reprenant du Nirvana à la guitare et ensuite, j’ai très vite composé des chansons.

Le titre de ton nouvel EP illustrerait-il la façon dont tu te donnes dans la musique ?

Oui mais c’est aussi le nom de mon label. Pour être honnête, je n’avais pas d’idée de titre pour cet EP qui aborde plusieurs choses différentes et j’ai décidé d’utiliser ce nom écrit phonétiquement. En tout cas, j’essaie de donner le maximum que ce soit dans le corps ; l’énergie ; ou dans l’âme ; l’inspiration. Comme j’aime bien l’équilibre, ça implique aussi pas mal de choses.

Ce disque a été annoncé par « Courage », le chantes-tu pour en donner autant aux autres qu’à toi-même ?

Oui, effectivement, c’est une sorte de mantra. Le point de départ de cette chanson illustre le parcours des artistes qui peut être souvent long et semé d’écueils ; d’embûches. Dans cette chanson, je reprends une citation de Bashung « creuser son sillon, les choses et les êtres suivront ». Le courage peut se retrouver dans toutes les professions, dans tous les parcours de vie, les projets, les rêves…donc oui, c’est autant pour moi que pour les autres.

(c) Gattaca Studio

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Pourquoi as-tu fait le choix de revenir avec un format court après avoir publier un album en 2021 ? « Korzéam » serait-il la première partie de ton second album ?

Cet EP préfigure un second album mais comme je voulais opérer un saut qualitatif en termes de production, cela demandait forcément un budget plus conséquent et la solution a été de faire moins de morceaux pour le moment mais douze chansons sont prêtes.

Peux-tu nous parler de la légende des deux amants que tu as mise en musique sur ton EP ?

J’ai grandi sur la colline des Deux Amants qui se situe dans l’Eure et donc forcément, je suis imprégné de cette légende. C’est une histoire médiévale que je trouve belle mais elle n’est pas très connue ; pas très loin, il y a la Dame Blanche qui est beaucoup plus célèbre. Mathilde qui était la fille du Sir de Canteloup est tombée amoureuse d’un certain Raoul qui, lui, était paysan. Quand Raoul est allé voir le Sir pour lui demander la main de sa fille, ce dernier lui a répondu que pour épouser Mathilde, il devrait la prendre sur son dos et monter la colline mais une fois arrivé en haut, Raoul est mort de fatigue et Mathilde est morte de chagrin ; même s’il existe plusieurs versions. Leur amour est scellé dans la légende. Cette chanson image la fin de l’histoire.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouveau disque ?

Le développement personnel, le mensonge et la vérité, il y a des choses très différentes… Il y a beaucoup d’inconscient dans ce que je fais. « Enchanter » est une chanson absurde qui est partie d’un proverbe d’Alphonse Allais qui était Honfleurais tout comme moi ; ce journaliste et écrivain était connu pour son humour. Il avait dit qu’il faudrait mettre les villes à la campagne afin qu’elles s’y reposent un peu et ma chanson est partie de là.

(c) Gattaca Studio

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J’ai trouvé qu’il y avait un côté très habité dans cet EP, cela est-il amplifié en live ?

Comme je me donne corps et âme sur scène, je l’espère ! J’ai peut-être un côté acteur qui accentue cette dimension d’interprétation. En live, il faut que ce soit vivant, habité, ça serait dommage que ce soit l’inverse ; que ce soit désincarné.

Aimerais-tu développer l’interprétation dans d’autres domaines que la musique ?

Oui même si je n’ai aucune expérience du théâtre si ce n’est à l’école. Cela dit, je fais des clips et des petites vidéos sur les réseaux. C’est quelque chose qui m’intéressait si j’avais des propositions. Je pourrais également passer des castings mais c’est du temps à investir et je pense que pour cela, il faut être sur Paris.

Peux-tu nous en dire plus sur la pochette qui illustre « Korzéam » ?

Comme je le disais précédemment, il y a pas mal d’inconscient et cette position sur cette photo est venue lors d’un shooting. Une boutique où l’on peut photographier son iris a ouvert à Honfleur ; c’est quelque chose qui se démocratise pas mal ; j’y suis allé et je m’en suis servi pour la pochette. Esthétiquement, ça me plaisait et j’aime bien l’idée qu’il en ressort. Cela fait écho au fait que l’œil est le miroir de l’âme ; c’est une quête intérieure mais là, on la voit extérieurement et je trouvais cela intéressant.

(c) Gattaca Studio

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Comment synthétiserais-tu ton nouvel EP en quelques termes ?

Romantique et cela également au sens littéraire, rêveur et chansonnier.

Pour en revenir au premier extrait, qu’est-ce qui te donnes du courage au quotidien ?

Le fait de vouloir aboutir dans ses projets ; on visualise ses rêves et malgré les obstacles, on continue d’avancer ; et essayer d’apporter quelque chose de beau.

 Quels sont tes prochains projets ?

 « Enchanter » va être mis en images au théâtre Le Normandy au Havre et le clip sortira prochainement. Il y a pas mal de concerts, cette tournée se fait soit avec mon groupe soit en solo. Je vais enregistrer en studio « Amsterdam » de Jacques Brel dans une version moderne ; il faut savoir que cette chanson n’a jamais été enregistrée en studio, même Jacques Brel l’a toujours interprétée en live. Grâce à un mécénat, j’ai pu avoir les finances pour continuer l’enregistrement des chansons de l’album qui idéalement sortirait fin 2025.

Rencontre avec Thibault Wolf au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Korzéam » !
https://www.facebook.com/thibaultwolf1
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