Rencontre avec Norman Would au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète ; ce que j’ai toujours fait que ce soit en groupe ou en solo. Je joue principalement de la guitare mais aussi un peu de basse et d’instruments plus exotiques. Plus jeune, j’ai fait quelques années de piano et si j’imagine qu’il en reste quelque chose, je ne m’en suis jamais vraiment servi dans la composition. J’ai sorti deux albums sous le nom de Norman Would, ils ont tous les deux été arrangés, enregistrés et produits par Joshua Hudes qui est Britannique mais qui travaille à Paris et ils ont masterisés par KRAMER qui est basé aux Etats-Unis et qui fait du super boulot.
D’où te vient ton nom de scène ?
C’est une question que tu n’es pas le premier à me poser et j’ai pour habitude de semi botter en touche…Il y a plusieurs éléments qui sont entrés en jeu. Ce nom a été à moitié réfléchi mais pas totalement. A un moment donné, ça me faisait marrer d’angliciser des termes ou des noms de famille et comme pour mes textes, j’aime le fait qu’il puisse y avoir plusieurs lectures. Norman n’est pas ultra éloigné de mon prénom mais ce n’est pas totalement cela. A posteriori, je me suis rendu compte que ma première guitare que j’utilise encore maintenant est une Norman ; cela a peut-être été inconscient ; et comme elle est en bois ; wood en anglais ; les pièces collaient.
Tu as vécu plusieurs années aux USA, ta carrière musicale a-t-elle commencé là-bas ?
Carrière musicale serait un grand mot mais non, j’ai eu un groupe en France il y a un peu moins de vingt ans avec lequel j’ai sorti un EP juste avant de déménager aux Etats-Unis. Je suis resté six ans aux USA, j’ai continué à écrire des chansons et je me suis un peu produit localement là-bas. Si la musique était un peu plus que du loisir, ce n’était pas une carrière à proprement parler.
Ton second album s’inscrit-il dans la ligné d’ « Out Of The Blue » paru en 2018 ? As-tu affiné certaines choses, épuré ou au contraire développé des aspects de ta musique ?
Je pense que c’est une continuité au niveau du mode de composition et aussi dans l’esprit général. Même si c’est produit, ça demeure assez intimiste. Ces chansons viennent de moi et parlent de moi-même si j’aime bien brouiller un peu les pistes.
Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel album baptisé « Whenever You Land » ?
A l’époque, mon premier album « Out Of The Blue » correspondait pas mal à mon changement de carrière. J’ai eu plusieurs vies professionnelles et j’ai presque switché d’un jour à l’autre quand je me suis lancé sur une voie artistique. « Whenever You Land » est un peu dans la même dynamique car il est lié aussi à cette vie et à cette carrière. Cette phrase n’est pas si facile à traduire « proprement » en français mais en tout cas, elle est liée aux interrogations que l’on peut avoir quant à la direction que l’on suit et pas uniquement que d’un point de vue professionnel ; je pense qu’il y a beaucoup de cela dans ce titre. Ce titre colle à mon parcours. Je ne sais pas où je vais mais j’y vais !
Que représente la pochette de ce disque ?
C’est une photo qui a été prise par un ami, il l’avait postée sur un réseau social à l’époque du premier album et dès que je l’ai vue, je me suis dit que c’était la pochette de mon prochain disque. Ça a été une évidence pour moi. A ce moment là, je n’avais pas encore écrit la chanson qui allait donner son titre à l’album ni même les termes qui allaient donner son titre à la chanson. Est-ce que cette notion d’atterrir m’est venue car j’avais déjà cette pochette en tête…il y a sûrement eu une part d’inconscient. La photo représente une piste d’aéroport avec une plateforme d'accès pour accueillir les passagers mais aucun avion n’est là.
Quels thèmes abordes-tu sur ce second album ?
Sur ce second album, on retrouve du questionnement personnel et il s’exprime notamment à travers le rapport à l’autre qu’il soit amical ou psychique.
Pourquoi as-tu choisi d’y inclure sept bonus tracks ? C’est presque un mini album supplémentaire…
Cela est lié à la genèse de l’album. Ce disque a été enregistré entre deux confinements en 2020 ; ça commence à dater. Entre l’enregistrement et la parution de ce second album, il y a eu des questionnements notamment sur la manière de sortir de disque et comme d’autres chansons sont nées depuis, j’ai eu envie d’aller de l’avant en mettant à disposition tous les morceaux enregistrés à cette période-là.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Personnel, instinctif, intimiste, sombre mais lumineux aussi.
Qui retrouve-t-on dans tes inspirations ?
Je cite souvent Mark Lanegan, Neil Young, Nick Cave, Nick Drake…des artistes avec des identités assez fortes et un sens certain de la mélodie ; ce qui est important pour moi car c’est ce que je recherche dans une bonne chanson.
T’es-tu déjà essayé au français dans l’écriture ?
En tant que Norman Would, non car ce projet est clairement anglophone. De par ma sensibilité musicale, la musicalité de la langue et la petite distance que cela permet de prendre pour parler de choses intimes, tout ce que j’ai fait auparavant était en anglais. En revanche, je me suis mis à utiliser le français dans un projet récréatif que je partage avec des amis et je me suis rendu compte que ça pouvait sonner plutôt bien.
Quels sont tes prochains projets ?
Je suis en train d’initier des sessions live filmées et je réfléchis à des clips afin d’habiller l’album ; c’est quelque chose que j’ai vraiment envie de faire. Des dates commencent à se programmer à Paris et j’aimerais en avoir en région. Je me laisse le temps de faire vivre ce second album car je me dis qu’il en vaut la peine mais je serai très content de retourner en studio pour enregistrer la suite…
Whenever You Land par Norman Would sur Apple Music
Écoutez l'album Whenever You Land par Norman Would sur Apple Music. 2024. 19 morceaux. Durée : 1 heure 2 minutes.
https://music.apple.com/fr/album/whenever-you-land/1735277183