Rencontre avec Iamverydumb au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son second EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Thibaud, je suis à l’origine d’Iamverydumb, j’écris, je compose, je produis une grosse partie de mes morceaux et je chante. Je suis originaire de Caen et comme j’ai toujours du mal à définir mon projet, je dis que je fais de la Pop Indé à col roulé ; ça veut tout et rien dire, cela permet aux gens d’imaginer ce qu’ils veulent et ça me fait plutôt rire. Dans ce projet, à mes côtés, il y a mon frère Valentin qui coproduit avec moi, co-compose aussi et qui m’accompagne sur scène ; en live, je chante et joue de la guitare ; et mon autre grand frère Clément qui s’occupe du mixage et du mastering des morceaux.
Le fait que tu partages Iamverydumb avec tes deux frères veut-il dire que tu l’envisages plus comme un projet de groupe plutôt qu’un projet solo ?
Si je suis épaulé par Valentin et Clément, c’est vraiment défini comme un projet solo. Je suis derrière tous les morceaux à 80% et c’est mon visage. Nous sommes sur ces rôles-là dans Iamverydumb mais Valentin a aussi un projet sur lequel je suis en retrait et où je l’aide à l’écriture. C’est assez drôle d’endosser tous ces rôles différents sur nos projets respectifs et cela donne des morceaux différents. Comme nous avons été influencés par les mêmes artistes, on pourrait croire qu’il y a des similitudes dans nos projets et pourtant, chacun à sa patte ; le fait de travailler les uns avec les autres est très enrichissant.
Peux-tu nous en dire plus quant au choix de ton nom de scène ?
Les gens se posent souvent la question ! Si I am very dumb veut dire je suis très stupide, sur scène, j’aime bien dire que cela signifie tout à fait autre chose car c’est dans le thème. A la base, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un nom mais Iamverydumb vient de celui que je portais à l’époque où je présentais un concept un peu débile sur Youtube ; je faisais des reprises de The Weeknd en remplaçant tous les instruments par ma voix ; j’ai juste rendu ce pseudo plus family friendly. Pour moi, c’est une façon de se dénigrer soi-même mais aussi de se donner le droit de faire un peu n’importe quoi sous couvert de ce nom qui offre une liberté totale.
Serait-ce la période COVID/confinements qui t’a permis de concrétiser ton envie de t’exprimer musicalement ou celle-ci est-elle née à ce moment-là ?
J’avais essayé d’écrire et de composer avant la pandémie car cela fait un bout de temps que je fais de la musique ; que je chante surtout ; mais c’est effectivement au moment du COVID que j’ai vraiment concrétisé cela puisque je me suis retrouvé avec beaucoup de temps sur les bras et pas grand-chose à faire. Les premiers morceaux du projet sont nés à cette période-là avec l’aide de mes grands frères.
« Queenside Castle » s’inscrit-il dans la lignée de « White Pillow » paru en 2022 ? As-tu affiné certaines choses et/ou exploré d’autres voies ?
Je pense que ce second EP est dans la lignée du premier car les sons sont assez similaires. Beaucoup de morceaux de ces deux disques ont été créés à la même période. Théoriquement, j’aurais pu constituer un album en regroupant ces deux EPS mais j’ai préféré présenter ces deux disques séparément car ce n’est pas tout à fait cohérent à mon goût de sortir un album quand il n’y a pas forcément de gens qui l’attendent. En revanche, il y a une petite évolution dans la production sur « Queenside Castle » car ce disque est sorti plus tard, nous avions donc un peu plus de recul sur notre façon de travailler et nous nous sommes améliorés entre les deux.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Très personnel, très humain ; puisque les morceaux sont à échelle humaine, ils parlent d’expériences que nous vivons tous ; et pas mal nocturne ; car j’ai souvent composé ces chansons tard le soir ou la nuit.
As-tu opté pour l’anglais afin de mettre comme un voile de pudeur sur tes premières années dans la musique ?
Il y a un petit peu de cela ; effectivement. Quand on commence quoi que ce soit, on n’est pas forcément assez à l’aise avec notre capacité à le partager avec d’autres et l’écriture en anglais offre la possibilité de ne pas être immédiatement compris par les proches. L’anglais est à la fois une façon de me protéger et en même temps, la plupart de mes influences sont anglophones. Au moment d’écrire les premiers morceaux, ça a été assez naturel de partir vers l’anglais.
« I Don’t Want To Fight » a-t-il été le titre évident pour annoncer ton second EP ?
« I Don’t Want To Fight » qui est un peu différent du reste du projet avait l’air d’être le morceau évident à sortir en tant que single et à mettre en images ; c’est un morceau assez court qui possède un beat tout le long et une ligne de basse qui fait hocher la tête. « I Don’t Want To Fight » se rapproche pas mal de ce qui sera la suite car nous allons partir sur quelque chose de plus dansant.
De quoi parles-tu sur ce disque ?
Globalement, ce disque parle des expériences que nous vivons en tant qu’humains. « Mind » parle d’espoir ; de ne pas désespérer de sa situation même quand on en n’est pas forcément très heureux, d’être focus sur sa paix intérieur, sa paix de l’esprit qui reste à mon goût la chose la plus importante. « I Don’t Want To Fight » parle d’isolement. J’aborde le syndrome de l’imposteur sur « Reality Check ». L’amour est aussi l’un des thèmes de ce disque ; je parle notamment du fait de découvrir l’amour après une certaine solitude dans « Unaware » et du fait de dealer avec une rupture sur « I Know What ». « Light Sins » parle de faire un bilan.
Le live te permet-il d’offrir des variations de tes chansons ? Les teintes-tu de Rock ou d’Electro sur scène ?
Sur scène, nous sommes deux, je suis à la guitare et au chant et Valentin ; mon grand frère ; est au clavier, à la basse et au chant. Si nous avons également une MPC afin de lancer des samples, nous essayons un maximum de jouer les morceaux afin de garder l’intérêt du live. Certains morceaux ; à l’image d’« I Don’t Want To Fight » ; deviennent des piano-voix alors que d’autres sont vraiment portés par des samples. Ce n’est pas forcément évident de trouver une dynamique de live à deux mais nous essayons d’en mettre dans nos prestations pour garder l’intérêt des personnes présentes et de la fraîcheur ; notre formule est pas mal pour cela.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
A la base de la base, on retrouve surtout Oasis et globalement la Britpop des années 2000 mais aussi des artistes tels que Sufjan Stevens et Damien Rice que j’ai beaucoup écouté ; j’aime la simplicité dont il fait preuve dans l’orchestration et dans la production et la grande beauté que l’on retrouve dans ses textes et dans sa voix. A une époque, je me suis ouvert à différents styles, ça allait du Hip Hop à la Dance. Depuis quelques années, j’aime beaucoup faire des découvertes…Par exemple, cette année, c’est l’album de The Last Dinner Party que j’ai énormément aimé et que je fais découvrir à un maximum de gens. Il y a deux ans, c’était celui de Black Country, New Road. J’aime me faire surprendre. J’ai récemment découvert le dernier album de Tom Odell.
Quels sont tes prochains projets ?
J’aimerais bien faire une live session un peu ambitieuse durant laquelle nous rejouerions tout l’EP en plan séquence ; j’ai quelque chose d’un peu loufoque en tête et ça sera très fun à faire. Je sais déjà quels seront les prochains titres inédits qui seront mis en images. J’ai très hâte de sortir ces morceaux car je crois beaucoup en eux. Il y aura du live dans les prochains mois.
Iamverydumb - I Don't Want to Fight (Official Video)
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