Retrouvailles avec Vincent Hélou au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Pourquoi ton premier EP sort-il quasiment deux ans après « Bonjour Tristesse » qui en était le premier extrait ?

Tout simplement parce que 2022 et surtout 2023 ont été un peu compliquées d’un point de vue personnel et j’ai préféré attendre que ça aille mieux afin que ce premier EP puisse sortir dans les meilleures conditions. 2023 a été une année de reconstruction, j’ai mis beaucoup de temps et d’énergie pour sortir de ce tourbillon-là, j’ai réparé beaucoup de choses ; j’en répare encore ; et comme ça va beaucoup mieux, j’ai repris le travail sur le projet. J’ai laissé dormir cet EP qui était prêt depuis longtemps mais j’avais à cœur qu’il sorte avec sa couleur qui est ancrée dans une époque plus reculée car depuis, j’ai vécu de nouvelles choses.

Que ressens-tu maintenant que ce disque est disponible concrètement ?

Je le vis un peu comme une libération. J’ai tellement gardé pour moi cet EP que c’est comme si je pouvais enfin me libérer de ma parole. Avec ce disque, c’est un peu comme si j’affirmai que je suis un artiste et ça a été un long parcours car mon éducation ne me prédestinait pas à cela. Je suis auteur, compositeur, interprète, voilà ce que je fais, c’est une partie de mon univers car il n’y a que cinq titres mais cela marque le début de quelque chose car d’autres chansons existent déjà.

Pourquoi l’as-tu baptisé « Hémisphère Nuit » ?

« Hémisphère Nuit » est aussi le titre de l’une des chansons ; elle dure cinq minutes, c’est une longue chanson, c’est assez rare aujourd’hui mais j’avais envie de ce truc à l’ancienne où les chansons duraient hyper longtemps. Dans cette chanson mais aussi avec ce nom d’EP, j’avais envie de raconter cette quête qu’est mon hémisphère nuit à  savoir ma zone de rêverie ; de fantasme ; qu’est la musique car j’en rêve depuis longtemps. Par ailleurs, c’est un EP très nocturne ; j’ai écrit ces chansons principalement le soir ou la nuit.

Cet EP est composé de cinq titres…y en aurait-il cinq autres qui constitueraient « Hémisphère Jour » ?

(Rires) Pas pour l’instant mais peut-être…En tout cas, je n’ai pas encore synthétisé les choses pour que cela ressemble à un « Hémisphère Jour » mais d’autres chansons sont en travail et il y a des choses plus lumineuses de temps en temps…

Quels thèmes abordes-tu sur cet EP ?

J’aborde beaucoup la mélancolie et l’amour sur cet EP. Je parle également de tristesse et de moments d’égarement. Je suis allé très naturellement vers tout ce qui m’atteint.

Penses-tu que, musicalement, tu resteras dans la même veine pour la suite ou aimerais-tu explorer d’autres voies ?

Pour être franc, j’ai déjà commencé à travailler sur d’autres titres qui sont dans une direction un peu différente. « Hémisphère Nuit » possède une couleur très années 80 ; ce disque est très analogique ; j’ai poussé les curseurs à fond notamment sur « Bonjour Tristesse » qui peut faire penser à du Stéphanie de Monaco, à du Jeanne Mas ou à du Jakie Quartz ; c’est totalement assumé ; mais la suite sera moins marquée. J’ai évolué et je travaille aussi avec d’autres personnes.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Platine » ?

En ce qui concerne le clip de « Platine », j’ai laissé faire le réalisateur Benjamin Cognet qui avait une idée énormissisme mais qui demandait un budget incroyable au départ ; il voulait me mettre dans un cube en verre (rires). Nous avons eu une courte fenêtre de tir afin de mettre cette créature dans ce cube qui n’en est pas un finalement, ce personnage se trouve coincer à l’intérieur de lui-même et ensuite, il essaie d’en sortir. Je suis très content du résultat.

Commences-tu à créer des passerelles artistiques avec d’autres artistes ?

Petit à petit mais pas encore de façon concrète. Je rencontre de plus en plus de monde et je travaille avec d’autres personnes. J’aimerais beaucoup écrire pour d’autres artistes car j’adore cela.

Comment imagines-tu le live pour défendre ton EP ?

Pour l’instant, je suis tout seul sur scène mais par la suite, j’aimerais étoffer le live avec d’autres musiciens. Venant du théâtre, j’ai besoin d’habiller la scène avec des lumières mais pas spécialement avec une  mise en scène « énorme » car pour l’instant, ce n’est pas le propos. Pour le moment, j’aimerais faire de plus en plus de scène et petit à petit étoffer le live en faisant notamment une vraie proposition de lumières car c’est quelque chose de très important pour moi. J’aimerais que chaque chanson soit un tableau.

Qu’aimerais-tu que le public retienne de ton premier pas discographique ?

J’aimerais que le public soit surpris ; étonné. J’ai envie de toucher les gens avec les mots.

Quels sont tes prochains projets ?

Je prévois de faire du live afin de présenter ce premier EP sur scène ; je suis en recherche de salles actuellement. J’aimerais organiser une release party à Paris dans les prochains mois. Un remix de « Bonjour Tristesse » est en route ; Tinforall m’a fait un remix un peu barré que j’aime beaucoup. Il se pourrait que d’autres remixes voient le jour afin de constituer peut-être un mini EP alternatif. Si un troisième extrait de l’EP est mis en avant, il sera mis en images et si pour l’instant, ce n’est pas encore acté, ce n’est pas exclu.