Rencontre avec Elan au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Petit Prince » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis violoncelliste et chanteuse. Elan est un projet de Pop urbaine baroque dans lequel je fais se rencontrer la musique classique ; cela vient de mes études ; et de la musique beaucoup plus actuelle ; notamment urbaine et électronique. Dans ce projet, je suis auteure, compositrice, arrangeuse, interprète, leader…Si je fais beaucoup de choses dans Elan, je me fais accompagner en ce qui concerne le visuel même si je décide de tout ; les photographes et les graphistes avec lesquels j’œuvre arrivent à retranscrire ce que j’ai en tête ; et il en va de même musicalement car je collabore avec un réalisateur qui s’occupe de la partie MAO. Elan, c’est moi entourée de tellement de gens que j’apprécie et qui me soutiennent ; c’est une grande famille.
Ton nouveau titre baptisé « Petit Prince » est-il en relation directe avec le conte d’Antoine de Saint-Exupéry ?
Non, cette chanson n’a rien à voir du tout avec l’œuvre de Saint-Exupéry. Evidemment, « Le Petit Prince » a bercé beaucoup de générations, ce conte ne vieillit pas, on continue à élever les enfants à coup de « Petit Prince » et tant mieux ; il le faut. Si j’ai été moi-même bercée par « Le Petit Prince », étonnamment, je n’avais jamais lu l’histoire du début jusqu’à la fin mais je me suis rattrapée pendant le COVID. En 2020 ; la même année ; mon neveu Loki est né et dans la famille, il est surnommé le petit prince. Quand les théâtres ont rouvert, je suis allée voir une adaptation du « Petit Prince ». Ma chanson est née à cette période-là. Sans vraiment que l’on s’en rende compte, les choses ont tendance à se recouper.
Quel thème abordes-tu dans cette chanson ?
Cette chanson parle d’amour. J’aborde le thème très vaste du sentiment amoureux dans son entièreté et tout ce qu’il balaie. Ce sentiment peut revêtir tellement de facettes : la simplicité, la joie, le bonheur, la peur, la déception, la surprise…J’ai essayé de retranscrire tout cela à travers ce petit prince qui n’est pas un personnage mais une allégorie de ce sentiment amoureux.
Musicalement donne-t-elle le ton de ton projet ?
Oui et non car le projet avance tellement vite qu’à chaque nouvelle compo, ça évolue avec des éléments nouveaux mais en même temps, il y a toujours ce que nous appelons la patte Elan dans laquelle on retrouve le violoncelle et les harmonies de voix.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Epique, mystique, vaste, romantique, lyrique et très imagé. Quand je parle de mon projet, j’ai en tête des images de grands paysages, de forêts et de brouillard. J’écoute de la musique avec des images et de ce fait, quand je compose, j’en ai en tête. J’ai du mal à dissocier la musique de l’image.
Ton premier single ; « Tu L’Attends » avait été mis en images, cela va-t-il être aussi le cas pour « Petit Prince » ?
Tout à fait, le clip est en préparation, il sortira un peu plus tard et il sera également réalisé par Yasefan Prod.
Retrouve-t-on principalement de l’onirisme et des métaphores dans ton écriture ou as-tu des textes plus terre à terre et plus « bruts » ?
J’ai du mal à être vraiment terre à terre même si cela se dessine un petit peu plus sur les nouveaux textes. Je n’arrive pas à écrire une vraie histoire avec un début, un développement au milieu et une fin ; ça reste quand même très imagé et j’aime écrire ainsi car cela permet aux gens de s’approprier un texte.
Te souviens-tu assez distinctement de ta première rencontre avec le violoncelle ?
Quasiment, à quelques jours près mais je dois avouer que les photos aident aussi. Quand j’ai commencé le violoncelle, j’étais trop petite pour le conservatoire car j’avais 4 ans et ma mère avait trouvé une prof qui donnait des cours particuliers. Annie Cochet m’avait reçue dans son appartement pour un cours et elle m’avait donné un petit bonbon mais dans mes souvenirs, je crois que j’ai mangé la boite entière (rires). Je n’avais quasiment pas touché le violoncelle, j’avais préféré jouer au fantôme avec les draps qui étaient posés dans sa chambre et ma mère était repartie morte de honte en se disant que j’étais vraiment trop petite. Ca s’était arrêté là. Sauf que quelques années après, je suis rentrée au CNR de Paris en CM2 dans la classe d’Annie Cochet et c’est elle qui m’a suivie de mes 9 ans jusqu’à mes 19 ans quand j’ai eu mon prix. Ensuite, Annie est toujours restée un peu dans les parages. Un jour, je lui avais reparlé de notre première rencontre et elle s’en souvenait.
Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Du classique ; des compositeurs tels que Rachmanivov, Khachaturian et Schumann ; et de la chanson française à l’ancienne notamment Serge Reggiani, Jacques Brel, Gilbert Bécaud et Charles Trenet.
Comment fantasmerais-tu la scène ? Penses-tu qu’il y aura d’autres « disciplines » en plus du chant et de la musique ?
Sur scène, j’incarne le lyrisme avec le violoncelle et la féminité et mon batteur incarne le dynamisme et la force mais en même temps, nous nous échangeons complètement cela car il est extrêmement doux et moi, je suis battante et très puissante dans ma vie, dans ce projet et sur scène. Même si cela évolue toujours, il n’y aura pas de choses théâtrales durant mes concerts. Stephen Di Tordo fait des shows en racontant vraiment une histoire et elle est ponctuée de ses chansons, c’est hyper intéressant mais ce n’est pas du tout à l’ordre du jour en ce qui me concerne. En revanche, j’aimerais énormément incorporer de la danse dans mes concerts. J’ai beaucoup été aidée par une coach scénique afin de mettre en scène le show et à mon échelle, j’essaie de bouger en fonction des chansons, de la rythmique, des points forts et des breaks. Pour l’instant, c’est plus du déplacement que de la danse. Par ailleurs, j’aimerais bien ajouter également du VJing.
Quels sont tes prochains projets ?
Le clip de « Petit Prince » devrait sortir d’ici cet été. Il y aura également quelques festivals que j'annoncerai un peu plus tard...