Rencontre avec The Twin Souls au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Family & Friends » !

Pouvez-vous présenter The Twin Souls à nos lecteurs ?

Martin : J’ai 29 ans, je joue de la guitare, de la batterie, du clavier et je chante également dans les Twin Souls. Je suis auteur et compositeur pour le groupe. Si c’est moi qui écris un peu plus les paroles de nos chansons, nous partageons quasiment tout et je fais donc lire ce que j’écris à mon frère Guilhem et si ça ne lui va pas, nous faisons des petits changements.

Guilhem : J’ai 27 ans, je suis guitariste, batteur, je joue également du clavier et du thérémine sur scène et je chante aussi. Nous partageons à peu près toutes les tâches à égalité avec Martin sauf la partie écriture des textes que je lui cède avec grand plaisir.

The Twin Souls est-il dans la continuité de The Strings ou votre duo marque-t-il une évolution par rapport à votre précédent projet ?

G : A la base, nous nous étions dit que c’était une continuité mais finalement The Twin Souls marque vraiment une évolution. Ce nouveau projet est assez différent du précédent, il est beaucoup plus pêchu et nos deux identités s’y mélangent vraiment alors que dans The Strings, c’était plus Martin qui faisait toutes les compositions et qui chantait principalement en lead alors que maintenant, c’est du 50/50 même sur la prise de chant.

M : The Strings nous a permis de semer des graines. Avec ce précédent projet, nous avons pu partir à droite à gauche afin de voir ce qui nous plaisait. A l’époque, nous étions un peu décrits comme un groupe influencé par The Beatles et Led Zeppelin, ça nous allait pas mal mais nous avons voulu nous détacher de cela afin d’avoir un style plus personnel. Je dirai que c’est avec ce duo que nous nous sommes vraiment trouvés.

Comment décririez-vous votre univers ?

G : Assez haut en couleur car nous ne faisons pas du Rock en noir et blanc ; nous sommes assez souriants et fun sur scène.

M : Pêchu, vrai et sincère ; nous ne rajoutons pas d’artifices, nous essayons d’être toujours humbles et honnêtes sur scène avec un côté rentre-dedans, explosif.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

M : De base, nous sommes très complémentaires. J’apprécie le côté rentre-dedans de Guilhem et son esprit décisionnaire car quand je lui pose une question, il ne va pas prendre mille ans pour me répondre et il sait ce qu’il veut.

G : J’apprécie le fait que Martin se pose beaucoup de questions et il sait en faire le tour de manière globale alors que pour ma part, ça serait plutôt le contraire. Martin est plus réfléchi et moi, je suis plus fonceur.

Comment est née l’idée de la collection « Family & Friends » ?

M : Nous avons toujours voulu sortir nos EPS en format vinyle mais le prétexte n’était jamais vraiment là car cela coûtait cher et nous n’avions que quatre titres à mettre dessus. Pour le fun, nous nous sommes mis à faire des morceaux avec des potes et avec la famille pendant le confinement. Nous nous sommes retrouvés avec quatre titres en featuring, nous ne savions pas trop quoi en faire et comme nous ne voulions pas sortir un troisième EP, nous avons compilé tout cela sur un disque, ça nous permettait de sortir enfin un vinyle de treize titres pour la première fois et cela nous faisait plaisir.

Ce disque est-il une étape intermédiaire avant de dévoiler votre véritable premier album ?

M : Effectivement et c’est pour cela que nous lui avons donné le nom de collection afin de ne pas l’appeler album car nous bossons actuellement sur notre premier long format qui devrait sortir un peu plus tard dans l’année voire en 2025…

G : Avec cette collection, nous bouclons la boucle de tout ce que nous avons entrepris depuis le début. L’album sera encore une autre évolution des Twin Souls. Comme dirait à peu près 95% des artistes, c’est l’album de la maturité (rires).

M : La collection nous permis de rebondir après toutes ces années durant lesquelles nous avons fait pas mal de concerts sans sortir de disque. « Family & Friends » nous offre la possibilité de temporiser, de sortir notre premier vinyle, de faire plaisir aux gens qui nous suivent autant qu’à nous et de boucler la boucle comme le disait Guilhem. Je vois un peu cela par étapes et ce vinyle vient clore une première période avant d’ouvrir une nouvelle page qui sera beaucoup plus ancrée dans le présent.  

G : « Family & Friends » nous a permis également de dévoiler trois nouveaux clips que nous égrenons depuis deux mois. Ça relance la machine sur Internet et j’ai l’impression que ça fait plaisir un peu à tout le monde.

Sur « Family & Friends », vous partagez « Remember » avec votre père, a-t-il très tôt senti votre fibre artistique et vous a-t-il encouragé à la développer ?

M : Oui, il a perçu tôt cette fibre artistique mais s’il nous a encouragés, il voulait quand même que nous fassions un bout de chemin tout seuls afin que nous prenions nous-mêmes la décision de devenir des artistes. Notre père est musicien, il a tourné avec beaucoup d’artistes en Amérique du Sud, en France et en Espagne, je pense qu’il a conscience de la galère que ce genre de carrière peut être ; l’instabilité que cela peut créer ; et c’est pour cela qu’il ne nous a jamais trop poussés à faire ça. Pour la petite anecdote, quand nous étions enfants, il nous obligeait à aller à la mairie de notre village afin de prendre des cours de guitare avec lui comme si ce n’était pas notre père mais un prof comme un autre et notre mère lui payait les cours (rires). C’était trop rigolo !

Quels sont les grands thèmes présents sur ce disque ?

M : Sur ce disque, on retrouve des histoires d’amour, des ruptures, des textes plus humanistes qui sont pleins d’espoir, des choses un peu plus psychédéliques…

G : …ces chansons englobent pas mal de choses que nous vivons notamment sur la route. Nous n’écrivons pas sur des choses sur lesquelles nous ne nous sentons pas légitimes. Nous parlons vraiment ce que nous connaissons, vivons et aimons.

M : Sur certaines chansons, il y a des parties un peu plus drôles ou abstraites ; nous avons grandi avec la musique des Beatles et nous nous inspirons de leur façon d’écrire les textes ; mais en général, nous essayons que nos textes soient assez universels afin que chacun puisse y trouver une lecture personnelle.

Les morceaux déjà présents sur vos deux EPS ont-ils connu des changements ?

G : Non, ces morceaux n’ont pas connu de changements sauf ceux que nous avons repris en duo avec Yarol Poupaud, Gunnar Ellwanger et Dätcha Mandala. Nous avons juste remasterisé ces morceaux afin que le son matche avec les nouveaux titres pour que tout soit égal.

M : Les titres en featuring ont été enregistrés pour la plupart en live et du coup, l’énergie est un peu différente. Le remastering a servi a rééquilibrer tout cela.

Qui retrouve-t-on dans la culture musicale de chacun ?

M : Comme j’ai fait dix ans de guitare classique, j’ai beaucoup aimé la musique baroque, j’ai joué pas mal Bach à la guitare et ça m’a beaucoup aidé au niveau de la mélodie et de l’harmonie ; c’est quelque chose d’important pour moi. Au-delà ça, des groupes tels que The Beatles, Queen, Led Zeppelin, The Raconteurs, Jack White en général.

G : Autant pour l’un que pour l’autre, Sly and the Family Stone, Jack White qui est un peu notre big boss, Serge Gainsbourg, Bob Marley, Crosby, Stills, Nash and Young…J’aime beaucoup Neil Young.

Quels sont vos prochains projets ?

M : Le 27 janvier, nous jouerons au Clos Laperouse à Rochefort, le 15 février, nous serons à La Sortie 13 à Pessac, le 16 février, nous produirons au Café Boissec à Larbey avant de participer le 16 mars au Diff’art à Parthenay et au Xtreme Fest le 26 juillet à Carmaux. La collection « Family & Friends » paraîtra le 09 février et le clip de « Remember » avec notre père sortira juste après.

G : L’album est déjà enregistré et mixé, il sera masterisé dans l’année et nous verrons comment le sortir de la manière la plus efficace ; idéalement entre fin 2024 et début 2025. De nouveaux titres pourraient sortir à partir de la rentrée…