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Rencontre avec Lox au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ? Peux-tu nous donner la signification de ton nom de scène ?

Je suis parisienne, j’ai 28 ans, Lox vient de mon prénom Lola auquel j’ai ajouté une sonorité un peu plus punchy et au sein de mon projet musical, j’ai pas mal de casquettes. En premier lieu, je suis auteure et compositrice ; je fais mes morceaux chez moi en guitare-voix ou en piano-voix ; ce sont les deux instruments que je pratique. Ensuite, pour la production et les arrangements, je travaille avec différentes personnes. A côté de cela, j’ai un background en communication et donc, je me m’occupe de toute cette partie-là et de la direction artistique ; du nom de l’EP jusqu’aux visuels en passant par le choix des singles. J’adore mettre en images ce que j’ai fait musicalement ; c’est une facette du métier qui me plaît beaucoup.

Qu’as-tu fait musicalement parlant avant de dévoiler ton premier EP ?

Quand je suis rentrée dans mon école de musique actuelle en 2017, j’ai commencé à monter des petits groupes par-ci par-là afin de présenter des reprises mais Lox est mon premier projet solo même si à la base, j’avais pris un bassiste, un batteur et un guitariste pour m’accompagner ; je ramenais mes compositions et nous les produisions ensemble. Ça a duré comme cela jusqu’au COVID et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte de toutes les limites qu’un groupe pouvait apporter ; il y avait beaucoup de ralentissement et c’était encore plus appuyé par ce temps-là. La sortie du COVID a été le bon moment afin de repartir de zéro. Un premier titre intitulé « Même Après La Pluie » est sorti en juin 2020 et un second ; « Dernier Show » ; durant l’été 2021 et c’est vraiment ce morceau qui me présentait comme une artiste solo.

Comment as-tu souhaité ce premier disque d’un point de vue musical ?

J’ai toujours été hyper fan de la musique Pop Rock des années 2000 ; des groupes tels que Paramore, Green Day et Linkin’ Park ; et des choses plus électroniques comme Foster The People et j’ai voulu ramener dans ma musique ces énergies super impactantes et cette façon de s'exprimer musicalement qui est très Pop-Punk chez certains de ces groupes. J’ai eu à cœur de développer cette atmosphère-là dans le son et même dans la prise de voix tout en étant quand même très attachée à la Pop colorée et solaire ; je voulais garder cette sous-teinte de bonheur ; de joie ; malgré le nom de l’EP et des énergies qui paraissent sombres.

Rencontre avec Lox au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !

Comment décrirais-tu ton univers ?

Je fais de la musique Pop Rock que je considère comme étant féministe, électrique et colorée ; ce sont vraiment trois mots que j’affectionne car on y retrouve un côté rentre-dedans et solaire et cela représente deux facettes que je voulais mettre en avant dans ma musique. J’imagine un peu chacun de ces trois mots comme un cercle ; les cercles féministe et coloré étant les plus éloignés à mes yeux. Dans le cercle féministe, on retrouve la notion de ne pas se laisser faire, le fait de se lever pour ce en quoi on croit, il y a pour ainsi dire le sentiment de dire non et de se battre. Au contraire, dans le cercle coloré, on retrouverait des termes tels que solaire, fun et une énergie plus cool vibes. Pour terminer, le cercle électrique me permet de combiner les deux autres, on y retrouve de l’insolence, un côté cinglant qui peut être piquant mais quand même un peu rigolo ; il y a de l’ironie.

« Colère » est-il un instantané ou pose-t-il solidement les bases pour ce qui le suivra à l’avenir ?

A mes yeux, cet EP illustre un instant car « Colère » représente vraiment une partie de ma vie durant laquelle j’ai cherché à travailler cette émotion et en sortant cet EP, je considère que mon travail est « fait ». Ce disque est plus une ébauche du temps et je pense que je vais encore plus développer ma musique à l’avenir. Cet EP se termine par le morceau qui lui donne son nom et à mes yeux, c’est vraiment une conclusion qui amène à une ouverture. J’aimerais encore plus approfondir la vulnérabilité qui arrive après avoir creusé la colère. Je suis curieuse de voir où cela peut m’amener musicalement parlant.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Le féminisme est le premier grand thème de cet EP. J’ai voulu m’exprimer sur des sujets qui m’ont énervée. Je me suis beaucoup plus déplacée quand il y avait des manifestations, je me suis plus engagée sur les réseaux sociaux et dans la vraie vie. Ecrire de la musique sur ces sujets a vraiment été un exutoire. Si cet EP ne parle pas que de cela, les morceaux qui le constituent m’ont été inspirés par la colère. Sur l’EP, on contourne tous les sujets qui m’énervent et on termine sur d’où vient la colère et comment elle agit. La colère est le thème générique de ce disque.

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

Qu’est-ce qui a le don de te mettre en colère dans la vie de tous les jours ?

Plus que tout, je pense que c’est l’injustice et cela peut se traduire sur pleins de sujets ; personnels ou plus sociétaux. Il y a tout le temps une question d’injustice qui me fait sortir de mes gonds.

De quelle manière as-tu infusé cette colère dans ton EP ?

Surtout par les sons. Nous avons fait beaucoup d’empilement pour combiner des fréquences graves avec de la saturation plus aiguë. Au-delà de cela, dans mon placement de voix, je pouvais avoir une voix plus remontée afin de mettre en avant un passage fun dans un morceau et pousser plus avec ma voix pleine afin de mettre un peu plus de colère à d’autres moments. C’était très important pour moi que cela passe par la voix car ce ne sont pas seulement les paroles qui font comprendre les émotions.

Peux-tu nous parler de la mise en images de la chanson « Colère » ?

A la base, je souhaitais une lyrics video car je ne voulais pas que ce morceau paraisse comme un single. Je pense que je marchais un peu sur des œufs avec ce titre notamment en termes de réactions. Le clip de cette chanson a été réalisé par Giovanna Koua et Ewan Rosenstrauch qui travaillent dans le motion design et avec qui j’ai beaucoup discuté. Dans cette vidéo, il y a beaucoup de jeu avec la réalité et la non-réalité et ça a été hyper intéressant car les possibilités ont été illimitées pour moi. Je ne connaissais pas ce milieu et j’ai été surprise par chaque nouvelle idée qu’ils me proposaient. De mon côté, je n’ai eu qu’à parler de mon morceau et eux de leurs compétences et tout s’est fait super simplement. Nous avons travaillé avec Noah Rosenstrauch qui est illustratrice pour les passages complètement animés qui évoquent la folie ; ces moments où la colère nous dépasse tellement que nous ne sommes plus maîtres de rien. Il y a quelque chose de très psychédélique qui fond sur cette chambre d’enfant qui est sans dessus dessous à la fin du clip. 

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

© Maddy Street _ Rainbow Rushes

Quel est ton rapport à la couleur jaune que tu as souhaité mettre en avant dans ton projet ?

C’est tout simple ; c’est ma couleur préférée. J’associe le jaune au bonheur et à la motivation. Pour moi, le bleu renvoie à un bonheur plutôt apaisé et serein alors que dans le jaune, il y a quelque chose d’électrique et d’extraverti. Les tournesols et le soleil font partie des choses qu’on associe au jaune et ce sont des éléments que j’aime avoir près de moi sous la forme de magnets ou de porte-clés. J’ai même un tatouage qui représente un tournesol. Le jaune est une couleur qui me fait du bien, elle me remotive, elle me booste et rien que d’en parler, ça me fait sourire.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

A la base, je viens de la musique classique, j’ai chanté durant plusieurs années dans la chorale de ma ville et jusqu’à mes 16 ans, je voulais être chanteuse d’opéra. C’est aussi comme cela que j’en suis venue à aimer le travail des voix et les harmonies. Dans ma plus jeune adolescence, j’adorais écouter du Mozart et à l’âge de 14 ans, j’ai découvert Queen qui a été mon ouverture vers la musique actuelle car je ne connaissais jusqu’alors que la Pop qu’on entendait dans les magasins. En dehors de cela, j’apprécie beaucoup les groupes de Funk tels que Tower Of Power, Earth, Wind & Fire, Kool & The Gang mais aussi Boney M. J’aime également la Soul, les ballades, les paroles qui prennent à la gorge. Parmi les artistes plus récents, j’adore Zaho de Sagazan qui a ce côté ballades avec des sonorités actuelles et un peu électroniques. En tout cas, c’est vraiment la voix que j’entends en premier.

Quels sont tes prochains projets ?

La release party de l'EP aura lieu le 05 janviers aux Disquaires à Bastille. J’ai très envie de faire le maximum de concerts afin de présenter cet EP au public. J’ai déjà recommencé à composer mais contrairement à « Colère », je ne vais pas mettre de deadlines car je préfère prendre mon temps. 

Rencontre avec Lox au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
https://www.facebook.com/jesuislox
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