Rencontre avec Ello Papillon au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son nouvel album intitulé « Super Eden » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis une artiste multi-facettes, je viens de Bourgogne ; du côté de Mâcon, plus précisément ; je suis chanteuse, auteure, compositrice et je joue de plusieurs instruments ; piano, percussions, guitare et accordéon. J’ai fait partie de différents groupes et je chante encore notamment du Jazz et quelques reprises de chansons Françaises jazzifiées avec Elo Jazz Quartet. Je suis également comédienne particulièrement sur des spectacles pour le jeune public.

Comment vois-tu ton évolution musicale depuis la parution de ton premier album éponyme en 2015 ?

J’ai commencé en faisant de la chanson française tous publics sur mon premier album avant d’en dévoiler un second ; « Dans Mon Sac à Sons » ; destiné au jeune public en 2019. Les chansons de ce deuxième album ont été mises en scène dans un spectacle qui porte le même nom. Ensuite, j’ai publié « A Rebours » en 2020, j’ai œuvré sur ce disque avec Alexandre Abdili et nous avons donné une couleur un peu plus Pop et plus Electro à mes chansons. Quant à « Super Eden » qui a été co-réalisé avec Alexandre qui a fait beaucoup de choses sur ce disque y compris la co-composition et les arrangements ainsi que le graphisme, il est dans la continuité de mon précédent album avec des petites touches années 70 en plus.

Peux-tu expliciter le titre de ton nouvel album baptisé « Super Eden » ?

Il y a deux lectures possibles de ce titre. Au premier degré, c’est le summum de l’éden, un bonheur absolu et pour moi, cela vient de la vision que nous avons des choses, c’est aussi le fait d’être dans le moment présent. En deuxième lecture, il y a la juxtaposition des deux mots, le terme super qui est assez familier et un peu fourre-tout et l’éden qui est plus soutenu et spirituel. Il y a une forme d’ironie quand ces deux mots sont juxtaposés et au second degré, on peut y voir la quête d’un bonheur illusoire par le matériel et l’apparence.

Comment décrirais-tu l’univers de cet album ?

Coloré, spirituel, contrasté au niveau des thèmes, céleste et vrai dans le sens authentique.

Quelles thématiques y abordes-tu ?

La renaissance, les petites morts, la vraie vie, l’amour, l’ailleurs, l’autre rive, l’enfance…Il y a une forme de méditation dans certaines chansons.

Comment vas-tu « incarner » ces nouvelles chansons sur scène ?

J’aimerais beaucoup incarner ces chansons sur scène car je trouve que lorsqu’il y a du spectacle, c’est quand même autre chose qu’un simple concert. Nous allons y penser au fur et à mesure car tout est autoproduit. Dans un premier temps, deux formules sont en train de se préparer, l’une en duo avec un musicien ; les morceaux seront réarrangés de manière un peu plus intimiste ; et l’autre plus en groupe ; nous allons commencer les premières sessions afin de tester. Je soigne toujours l’aspect visuel de mes spectacles, j’adore tout ce qui à trait à la scénographie, j’aime qu’il y ait un travail avec les lumières, de la mise en scène…quand je le peux le faire, je le fais ! J’aime qu’il y ait un lien entre chaque chanson et que cela soit cohérent.

Comment représenterais-tu « Super Eden » de manière picturale ?

Il y aurait beaucoup de couleurs et de la profondeur, peut-être un horizon ; un ciel ; qui permettrait de voir très très loin et qui apaiserait et recentrerait.

Qu’aimerais-tu que les auditeurs ressentent en écoutant « Super Eden » ?

A mon avis, c’est à chacun de ressentir ce qu’il a envie de ressentir d’autant que cela dépend tellement de là où l’on en est dans sa journée…Dans cet album, il y a plein d’émotions différentes et je trouve cela chouette ; comme des couleurs diverses et contrastées. Musicalement, nous avons eu la volonté ; avec Alexandre Abdili ; que ce disque soit un peu punchy et qu’il accompagne les auditeurs dans leur journée sans qu’ils ne se focalisent forcément sur les paroles.

Chez  quels artistes te retrouves-tu dans la chanson française ?

Je me retrouve dans la sensibilité d’Albin de la Simone, Claire Diterzi, Camille…Je me suis reconnue dans la façon de créer de Marion Rampal.

Peux-tu nous en dire plus sur « Histoires d’un Oreiller Qui Avait des Oreilles » ?

C’est un spectacle jeune public à partir de la maternelle que je joue avec Jessica Nourisson une amie comédienne et metteuse en scène. « Histoires d’un Oreiller Qui Avait des Oreilles » raconte l’histoire d’un oreiller qui entend ce qui se passe dans son lit ; on aborde notamment les tracas et les rêves. Ce spectacle est conté et chanté. Je suis au ukulélé, à l’accordéon et au kalimba ; des instruments qui sont totalement acoustiques. Je m’éclate dans ce spectacle très chouette que nous jouons beaucoup.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album sortira le 15 novembre et uniquement en physique pour le moment. J’ai été soutenue dans ma démarche par les contributrices et les contributeurs de la campagne Ulule que j’avais lancée pour ce disque et je voulais laisser le temps aux personnes qui ont contribué à cet album d’être les premières à le découvrir. « Super Eden » sortira donc en digital dans un second temps. Romain Lalire qui fait beaucoup de choses autour de l’art visuel et de l’art numérique a réalisé le clip de la chanson « Âme d’Enfant » qui sera le prochain extrait. Avec Alexandre, nous avons très envie d’avoir des images sur chaque chanson…Des lives sessions sont en projet. Des résidences sur Mâcon se profilent pour travailler le live. Les spectacles  « Dans Mon Sac à Sons » ; qui a reçu le Prix Coup de Cœur de l'Académie Charles Cros en 2018 ; et « Histoires d’un Oreiller Qui Avait des Oreilles » continuent de se jouer.