Rencontre avec Alex Devant les Cimes au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Alex, je viens de Belgique et ça, c’est plutôt sympa ! J’ai un peu plus de 30 ans, je fais de la chanson Française ; de la variété ; avec du chanté-parlé. Je suis auteur, compositeur, interprète, je fais les premiers arrangements de mes chansons mais ensuite, ils sont retravaillés forcément par quelqu’un. Comme à l’adolescence, j’ai suivi une formation académique au piano, le clavier m’a donné accès à plein de chouettes choses en ce qui concerne les arrangements ; il y a une bibliothèque de sons énorme, ce qui signifie que tous les instruments sont à notre portée.

Peux-tu expliciter ton nom de scène ?

Au moment de me choisir un nom de scène, plutôt que de m’inventer un profil, j’ai préféré revenir à mes racines. J’ai écrit une chanson qui s’intitule « Devant Les Cimes » afin de rendre hommage à ma maman que j’ai perdue quand j’étais très très jeune. Dans ce morceau, je lui demande simplement serais-tu fière de moi ? Nous aimerions tous poser cette question encore et encore à quelqu’un que l’on aime et qui n’est plus là. A une remise de diplôme, à un mariage, à n’importe quel événement, je me dis que j’aimerais que ma mère soit là et heureuse de ce que j’ai accompli. D’une certaine façon, je me suis construit à travers ce manque. Quand il a fallu trouver un nom d’artiste, je trouvais cela judicieux car c’est de là que je viens et comme je le dis souvent, c’est là d’où je vais. Je ne le porte pas comme une blessure mais plutôt comme une belle fissure et chaque fois que j’écris une chanson, que je monte sur scène, c’est une belle façon de me dire qu’elle est là avec moi.

Ton premier album a-t-il été un travail de longue haleine ou as-tu su très rapidement où tu te dirigeais pour ce disque ?

Ça a été un travail de longue haleine car je suis quelqu’un d’assez exalté et j’ai tendance à aller un peu dans tous les sens. J’ai un paquet de chansons ; je pense en avoir une centaine ; qui sont à différentes étapes de création. Il a fallu faire des choix et notamment savoir vers quoi je me dirigeais. Sur ce premier album, il y a des chansons qui datent de plusieurs années et d’autres qui sont nées juste avant ce disque. J’ai cherché à ce qu’il y ait un cheminement de la première chanson jusqu’à la dernière sur cet album. J’ai rajouté les deux chansons bonus qui sont sorties en amont de ce disque en 2021 car elles méritaient d’être sur cet album pour les gens qui me suivent depuis un certain temps.

Le fait que cet album soit éponyme signifierait-il que tu t’y livres à cœur ouvert et que ce disque, c’est toi à 100% ?

Oui, c’est tout à fait cela, c’est moi à cœur ouvert sans retenue.

Quels thèmes abordes-tu sur ce premier long format ?

Cet album parle notamment de rencontres, de rupture, de liens sociaux, d’attachement à la famille, aux amis, aux gens qui nous entourent et avec qui on est sûr que l’on restera jusqu’au bout. L’humain et l’idée de déplacement sont en fil rouge sur ce disque.

Cet album est-il un instantané ou cristallise-t-il pour l’avenir le son mais aussi le ton de ton projet artistique ?

Je vais garder cette racine d’authenticité dans mes textes mais au niveau musical, cela va déprendre des chansons en elles-mêmes. Par exemple, je suis actuellement en train de travailler sur une nouvelle chanson qui demande une esthétique plus Pop. Je pense que je vais m’orienter vers quelque chose de plus moderne dans l’approche des batteries, je vais ajouter quelques nappes Electro tout en gardant cette signature de piano déjà présente sur mon premier album car je l’aime beaucoup.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique, écorché, varié émotionnellement par rapport à ma personnalité et très montagnes russes dans le style car il peut y avoir des morceaux intimistes et d’autres beaucoup plus pêchus.

Comment imagines-tu le live pour présenter ce premier album au public ?

Avant ce premier album, j’ai fait pas mal de concerts tout seul mais pour présenter ce disque, je serai accompagné d’un musicien multi instrumentiste. Je ne voulais pas arriver sur scène avec un band complet afin de garder le côté intimiste de l’album. Je vais travailler la présence scénique avec ma compagne qui est comédienne. Généralement, j’aime bien dire quelques phrases avant chaque chanson afin d’expliquer d’où elle vient et où elle va. Par exemple, pour la chanson « Le Collectionneur », j’explique les collections qui m’ont fasciné quand j’étais gosse ; les Flippos, les Pin’s, les tickets de cinéma, les bracelets de festivals…J’écris un pitch de base et je brode autour en fonction de la réaction du public.

Maintenant que ces douze premières chansons sortent au grand jour, aimerais-tu mettre ta plume au service d’autres artistes ?

Oui, ça pourrait m’intéresser mais je pense qu’il faudrait que le projet me plaise et que je puisse m’identifier à la personne ; il faudrait qu’il y ait un vrai échange et que je puisse entrer dans l’univers de l’artiste afin d’être authentique au maximum.

Qui retrouve-t-on dans tes inspirations musicales ?

Jean-Jacques Goldman, Ben Mazué, Eddy de Pretto, Orelsan, Stromae…Dans ma musique, il y a une présence pianistique assez Goldmanesque par moments avec une empreinte Orelsanisante dans les jeux de mots et dans les instrus, il y a une touche plus percussive avec quelques sons Electro ; est-ce que c’est digéré de l’album « Racine Carrée » de Stromae, je ne saurai le dire car je ne m’estime pas être arrivé au dixième de son talent.

Quels sont tes prochains projets ?

Les clips de « Marche et Rêve » et de la chanson « Le Collectionneur » sont prévus d’ici la fin de l’année. J’ai à cœur de sortir d’autres clips en 2024. A partir de février, il y aura un showcase de présentation en Belgique et il devrait y en avoir également à Paris. J’aimerais pouvoir participer à des festivals durant l’été 2024 et faire des concerts jusqu’à plus soif. Je travaille déjà sur les chansons du prochain album qui sortirait idéalement en 2025…