Retrouvailles avec Miss Machine au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son second EP !

Peux-tu nous dire ce qui a le plus été mis en avant sur ton premier EP ; « Tout Autour » ; paru en septembre 2020 ?

Le côté Rock porté par une voix douce est ce qui est revenu le plus. Je me suis rendu compte que ce que je prenais moi-même pour une petite faiblesse ; car je n’ai pas une grande voix et comme il y a un petit peu de timidité, je chante assez doucement ; intéressait les gens. En live, les gens ont été assez surpris ; généralement ; par l’énergie Rock bien prononcée.

Es-tu restée dans la continuité de ce disque pour ton second EP ?

Dans un sens, oui car je suis restée dans le même univers au niveau des textes mais je crois qu'il y a quand même une évolution. Entre ces deux disques, j’ai mûri et j’espère que cela se ressent aussi dans l’écriture. Si je pense que mon second EP est mieux produit ; il a été réalisé et mixé par Nicolas Bonnière et masterisé par Jeff Ferrand au WooDBox Studio ; ce disque possède toujours quelque chose de brut et de direct.

Peux-tu expliciter le titre de ton nouveau disque ?

« L’Océan Dans Lequel Je Nage » est également le titre de l’un des morceaux et ça me plaisait bien de nommer ce disque ainsi car on peut se dire que l’EP est un petit océan dans lequel on va se baigner durant cinq chansons. Par ailleurs, cela faisait sens car tous les morceaux de cet EP ont un peu en commun le thème de l’inadéquation avec le monde ; le questionnement sur sa place mais aussi comment avancer dans ce monde qui parait un peu hostile ; ce n’est évident de nager dans cet océan, on est parfois à contre-courant mais on n’est pas en train de se noyer, on nage quand même.

« Avec Les Loups » a-t-il été un premier single évident pour amorcer ton retour ?

Oui, ça a été une évidence. J’ai énormément travaillé le texte de ce morceau car c’était la première fois que j’écrivais une vraie chanson d’amour. « Avec Les Loups » est un peu une chanson de fin du monde mais on en sort à deux et amoureux. Je voulais que ce soit une histoire d’amour heureuse même si le fond est triste. Comme ça me fait quand même peur de montrer mes sentiments, ce morceau a été dur à écrire mais en même temps, ça a été hyper agréable. A chaque instant, je me suis dit qu’il fallait s’accrocher à ce titre. Quand nous l’avons mixé, il n’y a pas eu de doute, nous avons su que c’était celui-là qu’il fallait mettre en avant même si ce morceau sort un peu du lot car il est plus calme que les autres titres de l’EP.

Peux-tu nous parler de la mise en images de cette chanson ?

Ce clip a été réalisé par Marian Landriève qui est un réalisateur très doué de la région Nantaise. Marian a vraiment réussi à mettre en images ce que je voulais dire dans cette chanson. Ce clip que j’aime beaucoup a été tourné sur fond vert ; je voulais qu’il y ait quelque chose d’un peu onirique et cela fonctionne hyper bien avec les couleurs choisies par Marian. C’est une balade un peu désabusée et triste avec des regards ennuyés et déçus sur le monde et en même temps, il y a un peu d’espoir à la fin derrière cette porte que je franchis. Le téléphone et l’avion représentent l’idée qu’il y a quelqu’un de l’autre côté et qu’il faut aller le rejoindre, il y a cet espoir tout le long et en même temps une fuite hors du monde.

Cette chanson a-t-elle été écrite de manière intime ou l’as-tu pensée de façon plus universelle ?

Je l’ai écrite de manière totalement intime ! Il m’arrive d’être un peu triste par rapport à ce qui se passe dans le monde, à l’écologie, au sort de tout plein de gens dont on se fiche...et dans ces moments-là, je dis à mon mari heureusement que tu es là et que nous sommes tous les deux. Des fois, on est tellement agacé et déçu par tout qu’il faudrait juste partir à deux.

Quels thèmes abordes-tu sur « L’Océan Dans Lequel Je Nage » ?

Cet EP parle beaucoup d’inadéquation avec le monde et de la difficulté de communication.

L’eau est-il vraiment l’élément qui symboliserait le mieux ce nouvel EP ?

Comme il y a un peu de colère dans ce disque et une envie que tout change, on pourrait penser à un embrasement et au feu mais effectivement, l’eau est l’élément qui représenterait le mieux ce nouveau disque car nous sommes portés par une vague, nous sommes tous dans ce même océan et nous pouvons essayer de tous nager dans un sens.

Maintenant que tu as deux EPS à ton actif, vas-tu bientôt prolonger le plaisir avec un premier album ?

J’aimerais bien mais cela soulève plein de questions…Le mode de consommation de la musique a changé, les gens n’achètent plus de CDS et n’écoutent pas vraiment les albums en entier. Un album n’a pas le même coût qu’un EP mais je pense que symboliquement, ça veut dire quelque chose et que c’est important d’en faire un.

Dans ta première interview avec nous en 2020, tu nous avais parlé de Francis Cabrel et depuis, tu as magnifiquement repris « Encore et Encore », le chanteur t’a-t-il fait un retour sur ta version ?

Non, je ne pense pas qu’il soit au courant que cette reprise existe mais en même temps, je n’ai pas cherché à lui envoyer non plus. J’ai pris plaisir à faire cette reprise entre les deux EPS avec des personnes différentes.

Quels sont tes prochains projets ?

J’aimerais bien tourner un second clip pour cet EP. A partir du mois de février, il va y avoir des concerts dans la région Nantaise. Cet été, j’ai tourné une session acoustique avec Vincent Dubar pour sa chaîne Live Under, un morceau est déjà sorti et les deux autres suivront prochainement. Pourquoi pas faire des collaborations…En musique, il y a toujours plein de choses à faire, on ne s’ennuie jamais !