Rencontre avec Gilian au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur, interprète, j’ai 25 ans et je viens de Nîmes. J’ai commencé la musique en apprenant à jouer du piano et ensuite, je me suis mis à la guitare. J’écris des chansons depuis un peu moins de dix ans et j’ai sorti un premier EP intitulé « Echos » le 12 octobre.
As-tu très tôt rêvé de faire carrière dans le milieu de la musique ?
Ma grand-mère est le seul membre de ma famille qui fait de la musique et quand j’étais enfant, elle nous jouait à ma sœur et à moi un morceau de piano au moment du coucher. A l’âge de 16 ans, quand j’ai commencé à vouloir faire quelque chose dans l’artistique, j’ai repensé à cela et c’est ainsi que j’ai débuté par le piano mais dans le but de me détendre dans un premier temps. A partir du moment où j’ai su jouer d’un instrument, je me suis dit que ça serait bien que j’apprenne à écrire afin de dire des choses ; mes premières chansons sont nées ainsi ; et petit à petit, j’ai eu envie de partager mes compositions et mon univers avec les gens.
Quelle a été l’impulsion pour sortir un premier EP ? Serait-ce les bons retours faits par le public sur tes trois premiers singles ?
La première impulsion a été « L’Echo du Phoenix » que l’on retrouve sur l’EP car c’est la première chanson dont j’ai été fier. Ce titre parle de la flamme qui nous anime dans tous nos projets. Une petite intuition qui m’a mené vers la musique et petit à petit, ça a ricoché dans ma tête, ça n’a cessé de grandir et ça m’a donné vraiment cette envie de produire ma musique et de partager mes premières chansons.
A quoi font référence ces échos qui baptisent ton disque ?
Ces échos ne sont pas des voix mais ce sont des petites choses qui nous disent d’aller dans telle ou telle direction. Même si nous n’arrivons pas trop à les comprendre ou à les percevoir nous-mêmes, nous suivons quand même la direction qu’elles nous indiquent. Ces échos feraient référence à toutes les sensations et intuitions qui nous animent ; à savoir ce qui nous guide dans la vie de tous les jours.
Savais-tu où tu voulais te diriger musicalement pour habiller tes titres ou as-tu tâtonné dans un premier temps ?
Je voulais des sonorités qui soient dans l’air du temps. J’aime les sonorités rondes et je souhaitais quelque chose d’un peu électronique tout en gardant un peu d’acoustique. L’habillage des chansons est venu assez naturellement car je me suis référé à ce que j’aime moi-même en tant qu’auditeur.
Que retrouve-t-on dans ton écriture ?
Pour composer mes chansons, je pars toujours d’une émotion ou d’une sensation un peu sombre et petit à petit, j’essaie de me diriger vers une note d’espoir ou trouver carrément une solution à cette problématique qui me fait me sentir pas bien.
Quels thèmes abordes-tu sur « Echos » ?
La chanson « Sur Le Fil » parle d’une rupture amoureuse mais du point de vue de la personne qui quitte ; quand on sent que ça ne va pas le faire dans une relation et que l’on quitte l’autre personne, on est quand même triste et je me suis questionné sur ce sentiment contraire dans ce titre. « L’Echo du Phoenix » parle de la flemme qui est en nous. « Silhouette » traite des étiquettes que l’on peut nous coller et qui ne nous correspondent pas ou en tout cas pas à l’instant T. Dans « Nouvelle-Orléans », j’aborde le fait de ne pas se sentir à sa place en soirée, d’avoir peur du jugement des autres et finalement de ne pas profiter du moment présent. La chanson « Rêver » ; quant à elle ; parle du droit de mourir dans la dignité.
Le texte de « Nouvelle-Orléans » a-t-il été fantasmé ou vécu ?
C’est marrant car plusieurs personnes m’ont déjà posé cette question ! C’est fantasmé. Il m’est déjà arrivé de ne pas me sentir trop à ma place en boîte de nuit et je me suis demandé s’il y aurait un endroit au monde où je me sentirai à l’aise et je ne sais pas pourquoi mais la Nouvelle-Orléans m’a fait penser à la fête, à quelque chose de coloré, aux belles saisons. Je n’y suis jamais allé mais je me suis dit que ce serait peut-être un bon endroit où je me sentirai libre de faire ce dont j’ai envie.
Était-ce une évidence d’y arriver par toi-même sans passer par une émission télé qui recherche de nouveaux talents ?
Dans ces émissions, on met l’accent sur les reprises et j’ai du mal à chanter les chansons des autres ; je me sens moins légitime puisque ce ne sont pas mes propres émotions, ce n’est pas ce qui m’anime et c’est pour cela que je voulais vraiment interpréter des textes qui font vraiment partie de moi. Par ailleurs, si dans mes chansons, les auditeurs arrivent à piocher quelques éléments qui pourraient les aider, j’en serai encore plus ravi.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Je m’inspire beaucoup de Julien Doré car c’est l’un des seuls chanteurs en France à avoir une voix grave et je suis plutôt dans les graves aussi. J’aime également Juliette Armanet et Marie Flore. Dernièrement, je suis allé voir en concert Zaho de Sagazan et son univers m’a beaucoup plu.
Quels sont tes prochains projets ?
Je vais essayer de travailler sur un album qui serait composé d’une dizaine de chansons car pour le moment, je n’ai sorti qu’un EP de cinq titres et c’est trop court pour faire du live. J’ai hâte de faire des concerts afin de partager tout cela avec le public.