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Rencontre avec Daddy DJ au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le grand retour du projet !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Daddy DJ au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le grand retour du projet !

Pouvez-vous revenir sur la création de Daddy DJ au début des années 2000 ?

Jean-Christophe : J’ai rencontré David qui allait devenir le chanteur du projet dans une école de son où j’enseigne. David venait de Nouvelle-Calédonie et il n’avait pas du tout la culture Electro, je lui ai conseillé d’écouter Radio FG et Voltage FM afin de s’en inspirer pour faire des compositions. Ensuite, je l’ai fait venir dans le label où j’étais producer en parallèle à mon activité de prof, nous avons arrangé et enregistré sa chanson, j’ai produit le morceau et nous l’avons fait écouter au patron du label. A l’origine, nous voulions faire chanter le titre par une chanteuse et c’est lui qui nous a dit que c’était déjà très bien comme ça et du coup, l’élève s’est retrouvé à poser sa voix. Comme à ce moment-là, l’Auto-Tune était l’effet en vogue après le succès de « Believe » de Cher, nous avons retravaillé la prod et c’est parti ainsi. Charly qui était un proche du label a rejoint naturellement le projet car il nous fallait quelqu’un qui envoie du son un peu plus Electro et un peu plus dur. Avec Charly qui était DJ et remixeur, nous avons fait la tournée des clubs. Charly avait beaucoup de charisme.

Serait-ce l’accueil réservé au « We Could Be Together » de Gabry Ponte et Lum!x qui samplait « Daddy DJ » qui vous a donné envie de remonter le projet ?

Pierre-Alex : Effectivement, cela a fait partie de nos motivations mais ce retour nous trottait dans la tête depuis un petit moment déjà ; on va dire que les planètes se sont alignées à partir du « We Could Be Together » de Gabry Ponte et Lum!x. Etant donné que la musique est cyclique, nous avons senti une attente des plus jeunes qui découvraient le « Daddy DJ » des années 2000 ; ils souhaitaient de nouveaux morceaux, ce qui n’avait pas été forcément le cas quelques années auparavant où les plus jeunes écoutaient « Daddy DJ » comme un vieux titre avec un côté « has been ». Nous avons senti un retour de « branchitude » ; si tant est que le projet ait été branché un jour.

J-C : Par ailleurs, le fait que Lunis ait repris « Daddy DJ » sur une petite vidéo sur Instagram a aussi été un moteur puisque nous leur avons proposé une collaboration et c’est ainsi qu’est né « Issues ».

Qui fait quoi au sein de Daddy DJ à l’heure actuelle ?

J-C : Nous sommes co-compositeurs et co-arrangeurs. Pierre-Alex s’occupe plus des prises et des éditions de voix avec les artistes et pour ma part, je vais plus œuvrer sur la partie instru en termes de réalisation et le mixage. Nous finalisons les morceaux ensemble. Nous sommes complémentaires mais nous travaillons aussi en simultané sur certains postes.

P-A : Au départ, nous partons sur des ambiances instrumentales et même si nous avons quelques idées de toplines, nous voulons laisser de la liberté aux artistes qui vont nous rejoindre sur les titres, nous co-écrivons toute la partie mélodique avec eux. David ; qui n’a pas quitté le projet mais qui vit à Nouméa depuis quelques années ; gravite un peu autour de Daddy DJ, nous lui faisons écouter les morceaux et il les valide. Lui aussi peut avoir des idées.

Rencontre avec Daddy DJ au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le grand retour du projet !

Comment décririez-vous le son actuel de Daddy DJ ? Etait-ce une évidence de ne pas vous inscrire dans une redite du passé ?

P-A : Je fais de la musique avec Jean-Christophe depuis 2010 ; avec David, ils m’ont fait confiance pour sortir leur second album « Folder », c’est ainsi que j’ai fait mes marques en tant que label manager ; nous avons créé un son ensemble et comme je suis arrivé dans le projet avec mes influences, cela a évolué vers la Pop.

J-C : Si le titre éponyme avait un caractère très Eurodance, toutes les autres chansons du premier album étaient déjà assez variées en termes d’Electro car je viens de ce monde-là ; mon premier vinyle est sorti en 1996, c’était de la Funky House ; et j’ai toujours eu la démarche de vouloir intégrer tous les types d’Electro dans mes compositions car la France a mis du temps à capter l’intérêt de ce genre dans la Pop. Pour moi, il n’y a pas tant de différences dans la démarche mais forcément, le son a évolué. Il y a toujours des revivals, je pense notamment à la Synthwave et quelque part, ce que l’on entend aujourd’hui ressemble beaucoup au son d’il y a vingt ans. Ça peut aussi avoir contribué à une évidence de reprendre le projet car en fait, nous ne nous sentons pas illégitimes et pas hors du temps même si pendant vingt ans, nous avons essayé de tourner la page. Il faut savoir qu’à peu près tous les deux ans, nous avions de gros remixes mais cela ne nous encourageait pas à reprendre le travail sur Daddy DJ, nous voulions plutôt l’oublier pour faire autre chose mais là, ce retour a été plutôt naturel.

P-A : Il n’était pas question pour nous de faire un coup marketing car nous avons été sollicités à plusieurs reprises pour ressortir « Daddy DJ ». Des artistes comme Basshunter et Gabry Ponte l’ont très bien fait mais en ce qui nous concerne, ce n’est plus cette musique-là que nous produisons maintenant.

Pourquoi avez-vous fait le choix de partager vos nouveaux morceaux avec différents artistes ?

P-A : Nous avions à cœur de revenir avec un projet collaboratif mais il n’est pas exclu que David rechante sur quelques titres à venir. Nous voulions mettre en avant l’aspect producteur de musique avec Daddy Boy qui a grandi, il a 20 ans de plus, il réutilise finalement le nom de son papa et maintenant, il propose à plein d’autres artistes de faire de la musique avec lui ; Lunis, Kaiak et plein d’autres qui arrivent.

J-C : Déjà à l’origine de Daddy DJ, il y avait cette volonté de faire des collaborations même si elles étaient plus discrètes ou ponctuelles. Pour ce nouveau projet, nous avions l’idée de faire différents types d’Electropop inspirés par de mutliples collaborations.

Daddy DJ a-t-il « vocation » à faire découvrir de nouveaux talents ?

P-A : Avant tout, ce sont des rencontres, il faut que ça fitte au niveau de l’humain. Nous n’allons pas regarder le nombre de listeners d’un artiste sur Spotify et le solliciter pour venir chanter sur le nouveau projet de Daddy DJ. Il faut qu’il y ait une voix ; un univers ; qui nous séduise. Maintenant, comme la musique est mondiale, l’idée serait de véhiculer peut-être un peu plus vite la nôtre en faisant appel à des collaborateurs à l’étranger. Il faut que l’on aille tous dans le même sens.

J-C : Les rencontres se sont faites naturellement ; nous n’avons pas forcé les choses ; rien n’a été calculé. Nous avons la volonté de rester sincères.

Rencontre avec Daddy DJ au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le grand retour du projet !

Pouvez-vous nous présenter Kaiak avec qui vous partagé « Sail On By » ?

J-C : Nous avons été sollicités par Kaiak pour faire l’instrumentation d’un de leurs morceaux.

P-A : Kaiak est un duo Suédois qui fait beaucoup de covers acoustiques Jazz-Pop. Quand ils nous ont contactés après la sortie du morceau de Gabry Ponte, on a senti le respect qu’ils avaient pour le travail passé de Daddy DJ. Eux non plus ne cherchaient pas un coup marketing. Nous les avons sortis de leur univers et ça a été un vrai challenge.

J-C : Nous avons complètement détourné leur composition d’origine et nous avons été agréablement surpris.

P-A : Ils étaient partants dès la première version du titre.

De quoi parle ce nouveau titre ?

P-A : Ce titre parle d’évasion qu’elle soit personnelle ou dans le sens de voyage au grand air. C’est un mood général qui est véhiculé dans cette chanson Pop.

Daddy DJ va-t-il demeurer dans une imagerie virtuelle ou allez-vous plus incarner personnellement le projet à l’avenir ?

J-C : Le virtuel est très confortable ! En plus, cela nous permet de faire grandir ce personnage alors que moi, on me ferait vieillir (rires). Il y a un jeu avec ça depuis le début du projet. A la suite de ce que nous avions fait, il y a eu une vague de clips en dessin animé. Nous l’avions fait par choix car nous trouvions cela plus pratique.

P-A : Je n’ai jamais ressenti le besoin d’être dans la lumière ni chez J-C ni chez David qui ont toujours préféré être en studio. Revenir avec ce projet, c’est aussi respecter cela et pour le coup, nous allons vraiment travailler en tant qu’artistes virtuels. Ce n’est pas dit qu’il n’y aura jamais des concerts mais il faudra que le projet soit bien installé et avec un partenaire assez solide…Si on vise très très haut, l’idée serait d’avoir toute une holographie un peu à la Gorillaz. Nous travaillons sur l’animation de Daddy Boy.

J-C : A l’époque, nous avons été pas un peu frustrés de ne pas pouvoir jouer en live et donc, il ne serait pas impossible qu’il y ait…

P-A : Ce qui est certain, c’est qu’il y aura huit dates en août 2024 en Norvège pour la tournée « We Love The 90’s ». Nous partagerons l’affiche avec des artistes tels que Vengaboys, Hanson, Alice DJ, Sash !, Cascada…Ca sera le seul retour de Daddy DJ format 2000 à prévoir.

Par quoi va être suivi « Sail On By » dans les prochains mois ?

P-A : Plusieurs titres sortiront dans les prochains mois et peut-être que fin 2024, ces singles formeront un album…Nous préparons une fête pour les 25 ans du projet !

Daddy DJ ayant commencé sa carrière dans un style Dance, quel regard avez-vous sur ce genre à l’heure actuelle ?

J-C : Le terme Dance est hyper large ; si on prend l’étymologie du mot, c’est une musique qui fait danser. Aujourd’hui, je ne vais plus trop en club et je n’aurais donc pas la même démarche de vouloir faire danser les gens sur une piste. A l’époque, nous faisions plein de remixes de nos morceaux pour faire danser dans chaque pays et c’est quelque chose que nous ne faisons plus maintenant. De nos jours, on peut faire de la musique qui fait club pour la radio mais qui n’a pas vocation à faire danser. Au niveau de la structure, ça n’a plus rien à voir.

P-A : Les DJS et producteurs actuels travaillent vraiment plus tout ce qui est Festival ; des versions différentes, un peu dures mais très fédératrices.

J-C : En même temps, quand je fais écouter mon vieux son du début des années 2000 à mes étudiants, ils me disent qu’il pourrait sortir maintenant ; je pense donc que nous ne sommes pas très loin non plus de ce style.

Rencontre avec Daddy DJ au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur le grand retour du projet !
https://www.facebook.com/daddydjofficial
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