Retrouvailles avec Brune au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son nouvel EP intitulé « Vendetta » !
« Vendetta » s’inscrit-il dans la lignée musicale de « Sombre Animal » paru en 2019 ?
Oui, il y a une continuité mais nous avons plus creusé le côté Rock sur « Vendetta ». Sur « Sombre Animal », nous étions dans un entre-deux car je n’osais pas encore y aller franco. « Sombre Animal » est paru juste avant le COVID et j’ai eu des déconvenues par rapport au label sur lequel il est sorti. Je suis très contente de ce disque mais la suite n’a pas été à la hauteur de mes espérances ni du travail fourni. Je me suis posé beaucoup de questions et j’en suis venue à la conclusion que j’allais continuer sans me mettre aucune barrière cette fois-ci.
Pourquoi as-tu choisi de revenir avec un EP plutôt qu’avec un troisième album solo ?
Un album demande beaucoup de temps et comme je fais tous mes disques avec Valentin Montu qui a été pas mal occupé avec Calogero, j’ai attendu qu’il ait un peu de disponibilité. Par ailleurs, je suis maman, je m’occupe beaucoup de mon fils et cela me laisse peu de temps. Un EP, c’est moitié moins de chansons qu’un album et finalement, quand on sort un long format, les gens vont écouter les deux ou trois titres qui sont exploités et j’ai l’impression que peu de personnes écoutent le disque en entier. Comme il y a moins de chansons sur « Vendetta », je me suis dit que les gens écouteront peut-être un peu tout. Aujourd’hui, on est dans l’écoute rapide et un album, c’est devenu trop long.
Peux-tu expliciter le titre de ton nouveau disque ?
Je voulais un titre marquant, quelque chose qui donne de la force. Il n’y a pas une idée de vengeance par rapport à mon deuxième disque mais avec ce mot vendetta, j’ai envie de dire que je suis toujours là et que je ne lâche rien.
Baptiser cet EP « Vendetta » signifie-t-il que le propos de ce disque court est plus « dur » ?
Dans l’ensemble, à part la dernière chanson de l’EP ; « A L’Abri » ; les paroles sont plus cash, plus dures, peut-être un peu moins poétiques. Ce disque est plus frontal.
De quoi parles-tu sur ton EP ?
Même si parfois, je suis encore pleine de doutes, j’avais envie d’avoir une image de femme forte sur ce disque ; c’est aussi pour me motiver à l’être. Comme je voulais trouver ma place en tant que femme, maman et artiste, je parle du fait de s’imposer, de dire tout haut ce que l’on veut et c’est pour cela que j’ai pris moins de détours au niveau des paroles.
Comment décrirais-tu l’univers de ce format court ?
Énergique, sombre et sensuel.
Qu’est-ce qui pourrait te pousser à te lancer dans une vendetta ?
Si on touchait à mon fils ; par exemple. Là, je serai prête à tout ! Dans ce cas-là, je pense que l’on a des ressources insoupçonnées. C’est un combat que je pourrais mener bien plus que celui de la musique.
« Vendetta » se termine avec un morceau plus doux baptisé « A L’Abri », où t’y sens-tu toi-même le plus ?
Chez ma maman, là où j’ai vécu petite et adolescente. Ma mère vit toujours en banlieue Lyonnaise et c’est vrai que quand je retourne là-bas et qu’elle me cuisine de bons petits plats, je suis vraiment dans mon cocon.
Vas-tu accroître le côté Rock de ce disque sur scène ?
Oui, je n’aurai aucune gène à être très Rock sur scène d’autant plus que je suis soutenue par un booker qu’il l’est. Nous avons déjà des idées quant au fait de réarranger des titres issus de mes précédents disques afin qu’ils soient plus Rock et en plus, au départ, nous avions composé ces morceaux de manière Rock avant de les réadapter finalement. Nous revenons donc aux sources ! Sur scène, nous serons jusqu’à trois guitares électriques, Valentin, Vincent Fabert et moi-même ; et il y aura des boucles.
Le mix Electro et Rock présent sur cet EP reflète-t-il ce qui a fait ta culture musicale ?
J’ai commencé par du classique ; Chopin, Mozart… ; et à la maison, mes parents n’écoutaient pas du tout de Rock ; il y avait de la musique traditionnelle Arménienne ou du classique car mon père qui était violoniste en écoutait beaucoup. Ensuite, à l’adolescence, j’ai bien aimé Zazie car je la trouvais différentes des autres chanteuses Françaises, j’aimais bien son côté Electro et ses paroles. Beaucoup tard, j’ai écouté Bashung. J’ai fait des concours de chant où j’interprétais du Souchon ; j’adore surtout pour les textes. La musique d’artistes tels que Placebo, Garbage, PJ Harvey, Massive Attack, Jay-Jay Johanson, Nine Inch Nails, Marilyn Manson et The Kills me fait vraiment vibrer. Je suis assez éclectique quand même. Même si ma culture musicale vient du piano classique à la base, ce sont les synthés un peu grinçants et les guitares électriques qui me mettent les poils.
Quels sont tes prochains projets ?
L’EP « Vendetta » sortira le 22 septembre. Idéalement, il y aura une release party à Paris début 2024 mais le projet est de présenter ce disque le plus possible dans d’autres régions afin de ne pas se cantonner qu’à la capitale. Il y aura une live session et d’autres clips car j’ai l’intention de mettre en images tous les titres de « Vendetta » tout en commençant l’enregistrement d’un prochain disque.