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Rencontre avec Marie Colomera au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Farniente » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Marie Colomera au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Farniente » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis originaire de Saint-Raphaël sur la Côte d’Azur ; je suis autrice, compositrice, interprète et musicienne. J’écris les paroles de mes chansons, je compose en guitare-voix, j’arrange tout via Logic Pro et ensuite, je confie mes maquettes à Maxence Davo qui est ingé son afin de peaufiner les arrangements. J’ai commencé l’éveil musical à l’âge de 5 ans, j’ai appris à jouer de la guitare classique à 7 ans avant de passer à la guitare Jazz à 13 ans puis à la guitare musique actuelle/Rock à 16 ans afin d’apprendre un peu tous les codes. J’ai également appris le chant, le piano et la basse ; je suis actuellement au conservatoire de Paris dans le 14ème en basse et je fais aussi un cursus Jazz en harmonie car j’aime bien comprendre pourquoi un son sonne de telle manière. En parallèle à la musique, je suis en dernière année d’études à la Sorbonne en management international ; j’essaie d’appliquer l’aspect stratégie de ce Master 2 au domaine musical.

As-tu réfléchi le côté solaire qui est évident dans ta musique ou est-il venu spontanément ?

Je dirai que c’est venu en deux temps. L’année dernière, je me suis dit que j’étais en année de césure, le télétravail était encore très autorisé car nous sortions du COVID, cela me dégageait énormément de temps puisque je ne le perdais pas dans les transports et je me suis focalisée sur la création, j’ai fait et arrangé plein de morceaux. Quand j’ai fait cela, j’avais plein de références Italiennes et Espagnoles des années 80  mais aussi de la musique Brésilienne et de la Bossa Nova. Je me suis rendue compte qu’en écoutant ces musiques-là, mes chansons étaient teintées de solaire. Quand j’ai fait écouter mes maquettes à mes amis, les mots solaire et douceur sont souvent revenus et ils m’ont dit qu’ils avaient l’impression d’être avec moi sur la Côte d’Azur ; dans le bon sens du terme à savoir nature et douceur de vivre. Leurs retours ont été intéressants. Au-delà de cela, j’ai fait un atelier de coaching scénique avec Frieda ; je la recommande car cette artiste est incroyable ; et quand elle m’a demandé ce que je voulais dégager sur scène, je lui ai répondu que j’avais envie de communiquer un côté solaire et joie de vivre. Elle m’a dit que ça tombait bien car pour elle, c’était la première chose qui ressortait quand elle me regardait. Pour elle, naturellement, je dégageais cela. Je me suis dit que si mes envies correspondaient déjà à ce que je dégageais, il fallait aller là-dedans car cela me permettrait d’incarner ma vraie identité plutôt que d’en trouver une autre. Jacquemus a été une autre personne décisive dans le fait d’incarner mes origines à 100%, ce styliste est arrivé avec un univers hyper solaire avec de la légèreté dans le tissu mais aussi dans le propos ; il communique vraiment sur son ADN, sur ses racines, sur d’où il vient et il en est fier. De ce fait, ça s’est imposé à moi mais ça a aussi été réfléchi car j’ai demandé des avis autour de moi.

Rencontre avec Marie Colomera au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Farniente » !

Au-delà de cet aspect lumineux, comment décrirais-tu ton univers ?

Authentique, immersif, cinématographique ; j’aime beaucoup les films de la Nouvelle Vague ; très libéré car je m’autorise à dire plein de choses dans mes chansons que je n’arriverai pas forcément à dire aux gens dans la vie de tous les jours, doux et sensuel ; cela vient de ma façon de chanter.

La musique a-t-elle été une évidence pour toi ou as-tu pensé à t’exprimer dans d’autres arts voire faire tout à fait autre chose ?

C’est une bonne question car j’ai toujours fait de la musique mais quand j’ai dit à mes parents que je voulais en faire de manière professionnelle après le BAC, ils m’ont conseillé de faire de grandes études. Du coup, j’ai toujours fait en sorte de pouvoir concilier les deux. En dehors de cela, je pense qu’à un moment, j’ai eu peur de me lancer dans la musique car c’est ce qui me tenait le plus à cœur et il y avait la peur de l’échec. J’ai été tentée pendant un temps par le cinéma notamment en tant que scénariste, réalisatrice mais mes profs au conservatoire m’ont dit que j’étais faite pour faire de la musique et comme elle m’a toujours portée, je me suis dit let’s go.

Même si le titre de ton single parle de lui-même, de quoi parles-tu plus en détail dans « Farniente » ?

Même si le single semble hyper léger, je parle en réalité de la liberté des corps et des cœurs. J’ai grandi avec l’idée que papillonner et s’habiller comme on voulait était plus tolérée pour un garçon. Par exemple, je me souviens qu’au collège, les filles n’avaient pas le droit de porter des shorts ou des jupes courtes. Je ne comprenais pas cela car pour moi, la liberté est pour tout le monde, ce que l’on autorise à une personne doit l’être pour tout le monde. Au-delà de cela, dans cette chanson, je voulais décomplexer notre rapport à l’ennui. Dès que l’on ressent le besoin, il faut savoir s’écouter et s’accorder le droit de ne rien faire afin de se ressourcer durant une journée. Avec mes études plus le conservatoire, je n’avais pas vraiment de moments pour moi et je voyais Saint-Raphaël et la période estivale comme un moment hyper privilégié de farniente comme si ce n’était qu’à ce moment-là que j’avais le droit de ne pas culpabiliser de ne rien faire. En discutant de cela autour de moi, je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule car beaucoup de gens culpabilisaient de ne rien avoir fait durant un dimanche par exemple.

Rencontre avec Marie Colomera au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Farniente » !

D’un point de vue musical, « Farniente » donne-t-il le ton de la suite ?                

« Farniente » est très summer. Je voulais quelque chose d’hyper catchy, de léger et de frais. Il y a les prémices de la suite dans ce morceau dans lequel on retrouve des instruments tels que le marimba et le vibraphone qui reviennent souvent mais aussi des percus, des congas et du güiro qui imprègnent ma musique. J’aimerais vraiment me diriger dans ce côté percussions Latines, Cubaines et Brésiliennes. Dans « Farniente », il y a déjà la suite aussi au niveau de la construction, c’est-à-dire avec des refrains que tout le monde peut chanter dès la première écoute et je peux le vérifier en concert et dans les couplets, je dis des choses un peu plus complexes avec un fort débit. En revanche, les influences un peu House ne se retrouveront pas dans beaucoup d’autres morceaux.

Où images-tu ce farniente estival et qu’aimes-tu faire quand cette occasion se présente à toi ?

Quand j’ai composé cette chanson, je me suis imaginée sur la plage en train de prendre un apéro entre potes ; j’ai pensé de suite à ce côté convivial. J’imagine « Farniente » comme une musique collective à écouter tous ensemble. Quand j’ai du temps pour moi et que je retourne chez mes parents, je mets ma musique, je peins et je dessine.

Plusieurs titres inédits et déjà bien aboutis sont disponibles sur ton Soundcloud, sont-ils les prémices de ton premier EP ?

Oui, il y a déjà une ébauche de ce disque. Je n’ai pas mis ces titres en privé car partager la musique est ce qui compte le plus pour moi. Ils arriveront en temps voulu sur les plateformes et d’ici-là, il y aura eu des modifications. J’ai vraiment fait toute seule tout ce qui se trouve sur mon Soundcloud et l’idée est de trouver d’autres personnes afin de collaborer et peut-être pousser certains curseurs que je ne m’autorise pas à pousser moi-même.

(c) Morgane Cap

(c) Morgane Cap

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?          

Donny Hathaway, Stevie Wonder, Al Jarreau, Sade, Mayra Andrade mais aussi Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Henri Salvador et des artistes tels que Buena Vista Social Club, Totó la Momposina, Bomba Estéreo, Marcos Valle, João Gilberto, Tom Jobim, João Bosco et Seu Jorge qui est mon mentor. Sans oublier Pink Floyd, Supertramp, Tears For Fears, David Bowie, Sting, Frank Zappa et Dire Straits que l’on ne retrouve absolument pas dans ma musique.

Es-tu déjà familière à l’exercice du live ?

Oui, depuis l’année dernière, j’ai sauté le pas afin de présenter mes compositions en dehors du cadre du conservatoire sans être fébrile, sans avoir peur du public et en mettant de l’émotion. J’ai fait énormément de jam sessions notamment au Cancan Pigalle. Comme maintenant, j’ai 45 minutes de set, j’ai commencé à démarcher des programmateurs. J’ai déjà pu me produire dans quelques salles telles que le FGO Barbara, l’EMB Sannois, le Noddi

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais participer au Delta Festival à Marseille le 23 août ; je suis trop contente d’avoir gagné le tremplin de cette scène émergente ; je me produirai le 7 septembre au Mazane à Paris et le 29 septembre au Bateau El Alamein, à La Bellevilloise en octobre et au Sunday Nautes en novembre. J’aimerais dévoiler un second single à l’automne et sortir l’EP idéalement pour l’été 2024 mais avec des partenaires qui m’accompagneraient dans cette démarche.

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