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Rencontre avec Lorène Aldabra au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Purgatorio » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Raphael Medioni/Polkari

(c) Raphael Medioni/Polkari

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète, je co-réalise et co-produit mes disques ; je travaille avec différents réalisateurs selon les projets. Je suis également coach vocal depuis longtemps. Je suis née à Boulogne où j’ai passé les cinq premières heures de ma vie (rires), ça a été assez rapide mais l’excuse, c’était que la meilleure clinique s’y trouvait ; je suis donc née dans la même clinique que Véronique Sanson pour ne citer qu’elle. J’ai grandi à Paris où j’ai passé quasiment toute ma vie à l’exception d’une période de trois ans durant laquelle je suis allée vivre à Los Angeles.

Quel a été le déclic pour te lancer dans la musique ?

J’ai commencé en écrivant pour d’autres artistes ; principalement dans la variété en français et dans l’Electro en anglais. J’ai fait beaucoup de featurings avec des artistes Dance ou House avant de me lancer dans mon propre projet. Pour la blague, ma première sortie était pour le chanteur Michael Hernandez qui faisait à l’époque la première partie de…Véronique Sanson ; la boucle était bouclée ! Je me suis retrouvée à faire tous les Zéniths, l’Olympia, le Grand Rex en première partie de Véronique Sanson avec mes chansons et ça a été un déclic important. Quand je voyais performer Michael, je me disais que je n’aurais pas interpréter ces chansons de la même manière et c’est l’une de mes amies qui m’a dit avec beaucoup de justesse que je n’avais qu’à écrire mes propres chansons et y aller moi-même. C’est ce que j’ai fait ; j’ai sauté sur l’occasion.

Pourquoi as-tu inclus du français dans « Bravado » alors que ton précédent projet « The Glitter Manifesto » était en anglais ?

C’est une excellente question car il y a une vraie backstory à cela. Je suis bilingue depuis que je suis toute petite ; j’ai étudié dans une école Américaine et j’ai vécu aux Etats-Unis ; et pour être honnête, je me suis un petit peu cachée derrière l’anglais. Il faut savoir que j’ai dans mon entourage pas mal de personnes qui sont de grands paroliers et j’ai choisi de m’exprimer en anglais dans un premier temps en me disant qu’ils ne pourraient pas me juger sur mon travail car ils ne sont pas anglophones. C’était une solution de facilité pour moi. Sur « The Glitter Manifesto », il y avait quand même une chanson en français ; « Excuse My French Kiss » ; car je voulais assumer le fait de chanter de la Pop Electro dans notre langue et voila comment « Bravado » se retrouve à être majoritairement en français.

(c) Brice Hardelin

(c) Brice Hardelin

Ta musique a-t-elle évolué entre ces deux projets ?

Pas tellement car j’ai un vrai amour pour l’EDM, l’Europop et l’Eurodance ; ce sont des mots qui font très peur en France ; je fais évidemment partie des fans de la première heure de Mylène Farmer mais aussi des premières productions de Max Martin tels que Solid HarmoniE et E-Type et on retrouve ces courants-là dans ma musique. J’assume vraiment ce côté un peu tacky tout comme ces sonorités analogiques des années 80 ; j’utilise de vrais synthétiseurs de cette décennie-là. Même si cela évolue, on retrouve ce fil rouge dans ma musique car je reviens toujours aux sources.

Pourquoi as-tu choisi de les présenter sous la forme de différents chapitres ?

C’est quelque chose que j’aime dans la littérature et j’adore faire cela en musique ; je découpe mes albums en trois EPS que l’on peut réunir ensuite en une seule entité. Par ailleurs, j’apprécie le format EP, je crée des ères et cela permet aux personnes d’y rester tout au long des chapitres car sinon, quand on sort un album, on a un peu d’engouement autour d’une douzaine de titres et ensuite, plus rien alors que cela représente un travail d’un an ou deux. Le fait de décliner cette ère sur plusieurs années à travers des chapitres et des clips, cela permet de construire une histoire.

Après « Inferno » et « Purgatorio » vas-tu présenter un chapitre 3 intitulé « Paradisio » ?

Absolument ! « Bravado » est basé sur « La Divine Comédie » de Dante et contrairement à mon précédent projet dont le troisième volet s’intitulait « The Glitter Manifesto -Ruby Revolution » et non « The Glitter Manifesto (Chapter Three) » ; c’était un hommage à des séries de dessins animés ; là, je vais restée fidèle aux parties de l’œuvre de Dante. Bien vu !

(c) Brice Hardelin

(c) Brice Hardelin

Quelles thématiques abordes-tu dans le second chapitre paru il y a quelques semaines ?

Tout d’abord, ce second chapitre marque une transition entre le premier et le troisième, exactement comme dans « La Divine Comédie ». Dans le premier chapitre, il y avait la notion du guide qui fait traverser l’enfer. Dans le purgatoire, Virgile le poète laisse Dante vers le milieu, il change de muse et rencontre Béatrice. Il y a donc une sorte de passation. J’ai voulu que ces EPS me suivent dans le rythme de ma propre existence. Hasard du calendrier, « Inferno » est sorti le 20 mars 2020 soit trois jours après le début du premier confinement. Nous étions littéralement dans l’enfer. Si j’avais voulu engager le Bon Dieu comme RP, je pense qu’il n’aurait pas pu faire du meilleur travail ; nous étions à fond dans le thème. J’ai traversé cet enfer-là en écrivant mon purgatoire et ce chapitre parle vraiment de transition ; on passe du plus vénère au plus tendre et on termine sur une note un peu gaie.

Esthétiquement parlant, comment souhaiterais-tu retranscrire « Bravado » sur scène ?

C’est une bonne question car j’ai porté mon premier projet « The Glitter Manifesto » sur scène avec un show. Je crée une histoire qui lie un peu toutes les chansons. C’est un vrai spectacle comme on peut en voir à l’international ; je pense notamment au « Monster Ball » de Lady Gaga mais aussi à ce que présente Chantal Goya et c’est quelque chose que j’assume. Dans mes shows, il y a des danseurs, des projections vidéo, des changements de costumes, des musiciens qui jouent en live, un fil rouge…ce ne sont pas uniquement des concerts. Pour « Bravado », il y aura l’idée du parcours initiatique, le fait de s’extraire de l’enfer afin de rejoindre le paradis. Sur scène, je vais incarner différents personnages masculins qui me plaisent beaucoup…

Comment qualifierais-tu ton univers ?

Cryptique et lisible à la fois ; il y a plusieurs lectures et cela me tient beaucoup à cœur ; très Pop et très intello ; c’est une pure dichotomie.

(c) Raphaël Medioni

(c) Raphaël Medioni

Il y a un côté très littéraire dans tes textes, d’où cela vient-il ?

Cela vient principalement de ma mère car j’ai été biberonnée à la littérature. J’apprenais déjà « Les Fables de La Fontaine » alors que je marchais et balbutiais à peine. Ma mère était parolière et écrivaine, elle a écrit des romans érotiques. Mon plus bel héritage est une bibliothèque qui contient tout ce que la littérature internationale a fait de mieux depuis Gutenberg. J’ai souvent des listes de lectures que l’on envie ou que l’on me demande. Par ailleurs, Etienne Roda-Gil qui est l’un des plus grands paroliers Français était un excellent ami ma mère, j’ai donc grandi avec ces modèles-là et c’est justement ce qui me faisait super peur quant au fait de me lancer dans du français mais je m’y suis mise deux fois plus vite et deux fois plus fort afin d’essayer d’être à la hauteur.

Que ou qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ? Oscille-t-elle entre Rock et Electro ?

Du Rock, de la Pop, de l’Electro, de l’Eurodance/Europop, de la variété française, de la Folk et du classique. Julien Clerc, Barbra Streisand, Marilyn Monroe, The Beatles, Bob Dylan, Joan Baez, ABBA, Ace Of Base, Kylie Minogue, les Spice Girls…J’écoute aussi beaucoup de variété Japonaise des années 90. Je suis assez fascinée par les icônes féminines qui font de la musique, cela va de Cher à Madonna en passant par Lady Gaga et Katy Perry. Actuellement, je trouve que Bebe Rexha est dingo, j’aime pas mal Ava Max mais je voudrais qu’elle raconte un peu plus quelque chose au lieu de rester en surface.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais travailler sur un voire deux clips de l’ère « Purgatorio ». J’ai un très beau projet prévu pour début 2024…Idéalement, « Paradisio » sortirait à ce moment-là. A très court terme, le projet sera de partir en vacances car j’ai beaucoup travaillé ces derniers temps !

Rencontre avec Lorène Aldabra au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Purgatorio » !
https://www.facebook.com/lorenealdabrafan
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