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Rencontre avec Richard Allen au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Just Songs » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Simon Lefèvre

(c) Simon Lefèvre

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 33 ans, je suis de nationalité Britannique mais j’ai fait toute ma vie en France car j’y vis depuis l’âge de 4 ans. J’ai commencé la musique vers mes 16 ans, je me suis mis à la guitare et j’avais tout de suite dans l’idée d’écrire des chansons. Je suis donc auteur, compositeur et interprète de mes chansons. Après avoir beaucoup joué en duo avec Kenny Ruby avec qui je produis mes albums et qui joue de la basse pour Iggy Pop,  j’ai monté un quatuor avec Joseph Keller qui a remplacé Kenny, Louis Morati qui est un ami de toujours et Kenny. Le 12 mai dernier, j’ai sorti mon troisième album « Just Songs ».

As-tu pensé « Just Songs » réellement comme un album à part entière ou ce disque serait-il plutôt un recueil de chansons éparpillées comme un « best of » ?

C’est une très bonne question ! J’écris en permanence des chansons et sur cet album, il y a un ou deux morceaux qui doivent avoir une dizaine d’années, je les avais oubliés, j’ai retrouvé ces titres dans des carnets et j’ai réussi à les terminer. Sinon, la plupart des chansons de cet album ont été écrites durant les trois dernières années voire même pendant l’enregistrement  de ce disque. Je n’irai pas jusqu’à dire que « Just Songs » est un best of mais les morceaux se sont rajoutés au fil du temps. C’est une sélection de chansons parmi celles que j’écris un peu tout le temps.

Comment as-tu voulu cet album d’un point de vue musical ?

C’est un album plutôt Folk sur lequel il y a aussi du Jazz et de la Pop. Sur « Just Songs », je ne joue pas que de la guitare puisque je me suis mis à composer également au piano ; deux chansons de cet album tournent autour de cet instrument ; et il y a un titre sur lequel je joue du banjo. C’était nouveau pour moi.

Artwork Bertrand Hazard

Artwork Bertrand Hazard

Quels thèmes retrouve-t-on dans ce disque ?

Chaque titre est un peu indispensable et indissociable de l’album mais en même temps, ces morceaux peuvent vivre séparés les uns des autres. Même s’il n’y a pas un thème général sur « Just Songs », comme il s’est construit durant une période bizarre pour moi puisque je venais de me séparer de mon ex-femme et un peu plus tard, j’ai retrouvé l’amour, je pense que l’on retrouve beaucoup de questionnements personnels qui parleront à tout le monde dans ce disque et aussi l’amour au sens propre et au sens large du terme puisque je parle notamment d’amitié.

Peux-tu nous en dire plus sur l’artwork de « Just Songs » ?

Ce beau travail a été réalisé par mon ami Bertrand Hazard ; nous travaillons ensemble depuis le lycée ; nous avons fait de la peinture, de la musique, de la sculpture et toutes sortes de bricolages tous les deux. Pour l’artwork de « Just Songs », j’avais une idée précise en tête et je me suis rapproché de Bertrand, nous nous sommes compris et ce qu’il a fait était exactement dans le thème de ce que je cherchais. Ca reste dans le domaine de l’abstrait et ça correspond bien au titre de cet album.

Quelles ont été tes envies visuelles pour les clips qui illustrent « A Broken Star » et « Painting Bones » ?

Ces deux clips ont été réalisés avec Bertrand que nous venons d’évoquer. Pour faire simple, dans le clip qui illustre « A Broken Star » nous avons créé comme des marionnettes dans un petit univers un peu lunaire. A la base, nous réalisions ce clip pour une chanson de mon précédent album mais j’ai préféré travailler sur un nouveau titre. Au vue de ce que nous étions en train de construire visuellement, le titre « A Broken Star » m’est apparu comme un choix évident car ce morceau est lui-même un peu lunaire. C’est l’un des morceaux sur lesquels je joue du piano et dans les paroles, il y a quelque chose de solitaire ; d’éloigné du monde ; et on retrouve cela dans le clip avec ces deux petits personnages. Tout a été complètement improvisé pour ce tournage et nous nous sommes débrouillés avec les moyens du bord. Tout s’est fait sur une table dans un cadre qui ne dépassait pas 1m3. C’était du bricolage mais je suis très content de ce clip. Quant à celui de « Painting Bones » qui a été improvisé également, j’avais juste un lieu en tête à savoir ces ruines d’une ancienne abbaye au milieu d’un pré que l’on voit dans le clip. Au départ, je pensais que nous allions filmer des images de moi et finalement, je me suis retrouvé à prendre la caméra moi-même et à filmer Bertrand. Cela n’avait aucun sens mais encore une fois, ça colle bien avec le thème de la chanson puisqu’elle parle d’amitié. La vidéo s’est transformée en promenade de deux potes dans la campagne picarde ; à ne pas faire grand-chose mais à passer du temps ensemble. Ce bricolage est à l’image de ma façon de faire des chansons.

(c) Aurélien Buttin

(c) Aurélien Buttin

La chanson « Black and Blue » ouvre « Just Songs », quelle couleur donnerais-tu à ce disque et pourquoi celle-là ?

Le blanc. Sur la pochette de « Just Songs », il y a tous les dessins très colorés et un peu pastel de Bertrand mais le fond est blanc. Quand j’ai déterminé le choix des titres pour « Just Songs » et que j’ai terminé l’enregistrement, ça a ouvert quelque chose en moi ; cet album a été comme une page blanche pour créer la suite ; et je pense avoir presque terminé l’écriture de mon prochain album. Je ne suis pas encore lassé des morceaux de « Just Songs » mais j’ai déjà envie de faire la suite.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Assez mélancolique sans le côté triste, doux, simple sans être simpliste et authentique dans le sens où je ne me cache pas derrière des postures ou des styles.

Penses-tu t’exprimer en français à l’avenir ?

Je me suis déjà exprimé en français un petit peu. J’ai fait trois chansons en français mais je n’en ai sorti qu’une ; « Les Nénuphars » ; c’était d’ailleurs ma première chanson faite au piano. J’ai beaucoup apprécié écrire et chanter en français, je pense que j’ai fait ça au bon moment car ça ne m’a pas paru si difficile que cela. Je pense que j’y reviendrais…Je ne ferme pas la porte.

(c) Basile Minster

(c) Basile Minster

Développes-tu ta musique des deux côtés de La Manche ?

J’ai toute ma famille en Angleterre et je compte bien y retourner car ça a été compliqué avec le Brexit et le COVID. Il faut que je m’organise pour aller y jouer mais en même temps, je suis papa et je suis bien chez moi. Tout ça se fera naturellement un jour…

Qui retrouve-t-on dans tes artistes de référence ?

Petit, j’ai écouté la musique que mes parents passaient à la maison, ça a été « classique » notamment les Beatles et les Bee Gees. Un peu plus tard, j’ai plongé la tête la première dans la Folk des années 60-70 en Angleterre et en particulier dans le répertoire de l’Ecossais Bert Jansch ; sa façon de jouer de la guitare est unique. Je peux citer également des artistes tels que John Martyn et Nick Drake. En ce moment, je suis vraiment tombé en amour avec la musique d’Adrianne Lenker qui est la chanteuse du groupe Big Thief.

Rencontre avec Richard Allen au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Just Songs » !
https://www.facebook.com/richardalleninsong
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