Retrouvailles avec Rémi Dorage au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Ton premier album baptisé « Et La Lumière » sortira dans quelques semaines, ce disque a-t-il évolué depuis le début de sa création, aussi bien musicalement qu’au niveau des morceaux qui le composent ?
Oui, le processus de création de cet album a été long, il y a eu des changements et j’ai pris une toute autre direction musicale. A vrai dire, j’ai créé cet album durant une période un peu difficile pour moi, j’ai écrit des chansons qui parlaient des émotions que je ressentais à ce moment-là et du coup, c’était assez sombre. Au niveau musical, l’orientation était autre également car nous tirions plus vers le Pop-Rock. Quand les trois premières maquettes ont été réalisées et que je les ai écoutées, j’ai trouvé cela intéressant mais ce n’était pas ce que j’avais envie de partager. Je me suis rendu compte que je voulais partager quelque chose de positif. Encore plus dans les moments difficiles, c’est vers cette lumière-là qu’il faut aller et c’est aussi pour cela que ce premier album s’intitule « Et La Lumière ». C’est un peu comme lorsque l’on partage un sourire, cela créé un sourire commun et comme par magie, on se sent mieux que cinq minutes auparavant. Il y a un petit peu un côté thérapeutique dans cet album.
« Éclaire-Nous », « La Lumière Était Liquide », « Le Soleil Pour Amant » ainsi que le titre lui-même de cet album, quel est ton rapport que l’on devine fort avec la lumière ?
On peut voir plein de choses dans ce terme. Je viens du Sud, j’ai donc grandi dans un environnement lumineux. La lumière fait aussi référence à ce que l’on partage entre nous et elle est aussi très importante dans l’art, que ce soit en photographie ou en peinture. Même si la lumière est quelque chose de visuel, j’ai essayé de la retranscrire en musique. Pour moi, la lumière symbolise l’énergie et la vie ; c’est se tenir debout et continuer. C’est aussi ce qu’il y a au bout du tunnel…
Quelles thématiques retrouve-t-on sur « Et La Lumière » ?
Il y a souvent plusieurs degrés de lectures dans mes chansons. Ce n’est pas voulu au moment où j’écris, c’est l’inconscient qui parle et ensuite, quand j’analyse le texte, je me rends compte qu’il y a plusieurs couches, ce qui permet de comprendre différemment la chanson. Parmi les thématiques de cet album, on retrouve notamment la fête, la sensualité, le rapport au corps, l’amour…Les différents thèmes abordés le sont toujours de manière positive. Quand on fait attention aux textes, on peut y déceler un besoin de se relever et de se faire confiance.
Peux-tu nous en dire plus sur ton nouveau single intitulé « Éclaire-Nous » ?
En première lecture, cette chanson parle de quelqu’un qui vient enflammer la piste de danse et qui amène de la gaieté autour de lui. Dans ce titre, on retrouve le thème des personnes ultra lumineuses qui font du bien à leur entourage. J’ai la chance de vivre avec quelqu’un qui est comme cela et ça a changé ma vie. J’espère que tout le monde a autour de lui ou rencontrera dans sa vie des personnes comme cela.
« Je Mordrai Le Loup » était devenu « Stronger Than You » en anglais, as-tu prévu d’autres adaptations ?
Pas pour l’instant mais je me laisse porté par la vie…L’adaptation en anglais de « Je Mordrai Le Loup » tout comme les remixes de « Je T’Adore » n’étaient pas prévus et c’est venu comme cela au gré des rencontres. C’est Claus Neonors l’un des remixeurs de mon second single qui vit à Copenhague qui m’a dit qu’il fallait absolument que je fasse des titres en anglais car cela s’y prêtait bien pour ce genre de musique mais aussi par rapport au blocage dans certains pays qui ne diffusent que de la musique anglophone. Cette discussion avait semé une petite graine qui a germé. Par ailleurs, quand je regardais les statistiques de streaming, je me rendais compte qu’il y avait parfois plus d’écoutes dans les pays anglophones. Je trouvais que « Je Mordrai Le Loup » se prêtait très bien à cet exercice-là. Ça a été un pari. J’avais conscience que le style musical de cette chanson n’était pas si évident que cela dans la musique Française alors qu’en anglais, il aurait peut-être été plus naturel. Je ne sais pas s'il y en aura d'autres mais je viens de terminer un texte en anglais sur une chanson qui n’a pas été composée par moi…peut-être qu'il aura une vie…c’est trop tôt pour le dire.
As-tu pensé ton album de façon très rythmique par rapport au live ?
Pour un artiste, la lumière, c’est aussi la rencontre avec son public. Je pense que j’avais cela en tête de manière inconsciente quand j’ai choisi les chansons que j’allais enregistrer pour ce disque. J’imaginais ces chansons dans le partage avec les gens et pas seulement à distance. Je crois que c’est pour cela que pas mal de titres ont une énergie qui donne envie de danser et c’est quelque chose qui doit être porté sur scène.
Que représente pour toi ce premier album ?
Je crois que c’est un pas vers plus de confiance en moi. J’ai pris le temps de bien faire les choses, j’ai persévéré et quand je regarde en arrière, je me rends compte que j’avance et c’est ce qui est important. Je ne vois pas cet album comme un aboutissement mais comme une petite pierre sur mon chemin.
Comment compléterais-tu le titre de ton album ?
C’est une très bonne question ! Quand j’ai réfléchi au titre de cet album, le mot lumière a été une évidence mais je ne voulais pas qu’il soit seul, la conjonction de coordination et laisse déjà entendre qu’il n’y a pas que la lumière. Il aurait pu y avoir trois points de suspension après. On peut le voir en filigrane dans les interstices des chansons, si on parle de lumière, c’est que forcément l’obscurité existe car l’un ne va pas sans l’autre. J’explorerais peut-être plus l’obscurité dans un prochain album ; il y a de belles choses qui se passent la nuit et il faut parfois oser affronter sa part sombre…Il y a plein de choses à côté de la lumière. Peut-être que chacune des onze chansons qui composent l’album font la suite de ce et la lumière.
Vas-tu te libérer plus de temps pour te consacrer à la musique ou es-tu déjà pleinement dedans ?
L’investissement en temps et en énergie est important et j’ai déjà l’impression de me consacrer énormément à cela même quand je fais autre chose, ça vit avec moi ; j’ai peut-être du mal à décrocher vraiment. La musique prend déjà pas mal d’espace disponible de cerveau ; est-ce que cela va en prendre encore plus…d’un côté, je le souhaiterais et d’un autre, je fais attention à ce qu’une passion ne vampirise pas toutes les belles choses qui sont autour de moi et notamment les gens que j’aime. Je pense que l’on peut aussi se perdre dans une passion. Je ne veux pas m’enfermer dans la musique et ne plus bénéficier de la lumière des gens qui m’entourent. J’entends parfois que certains artistes feraient tout pour y arriver ; je comprends cela ; chacun ses choix, chacun son chemin ; mais ça ne sera pas mon cas. Je vis, je fais mon chemin et je préserve ce qui me semble important ; cela peut évoluer au cours de ma vie. Je fais tout pour bien faire les choses dans la musique mais tout ne dépend pas que de moi…On verra mais en tout cas, la musique me rend heureux.
Comment imagines-tu le live pour défendre ton album sur scène ?
J’ai commencé les répétitions avec un guitariste et un pianiste et pour l’instant, nous en sommes à la mise en forme de l’adaptation musicale des titres pour la scène. Je ne suis pas encore passé à l’étape de la réflexion sur la « scénographie ». En tout cas, j’aimerais proposer quelque chose de total en live comme je le fais déjà pour mes titres en pensant notamment au visuel. Le live devrait surtout se faire à partir de la rentrée.
Quels sont tes prochains projets ?
« Éclaire-Nous » sera mis en images dans les semaines à venir. L’album « Et La Lumière » sortira le 02 juin. La promotion va continuer tout comme la préparation des concerts. Il devrait y avoir un showcase privé avec des proches pour présenter ce premier album dans le courant du mois de juin avant d’entamer réellement le live à la rentrée. J’ai très envie qu’il y ait d’autres singles ; peut-être que les retours des auditeurs m’orienteront vers tels ou tels choix. Au fil des rencontres avec des musiciens, il y aura peut-être des collaborations…Tout est possible !
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