Rencontre avec FØR au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Tender Seas » !

Qui fait quoi au sein de FØR ?

Nico : Je suis chanteur et guitariste du groupe.

Anna Louise : Je suis violoncelliste et co-lead.

N : J’écris les textes et j’emmène la grosse matière des compositions mais en ce qui concerne les arrangements, Anna apporte ses parties de violoncelle et à présent, nous avons un batteur ; Philippe ; qui apporte également ses idées de batterie.

Comment s’est formé votre duo ?

N : Auparavant, j’avais un groupe de Rock mais l’aventure s’est arrêtée et comme depuis longtemps, j’avais l’idée de monter un projet Folk en guitare-voix avec juste un instrument en plus ; j’ai pensé au violoncelle ; ça s’est fait assez rapidement. J’ai rencontré Anna Louise grâce à Karoline Rose du groupe de Metal SUN.

A : Nous connaissions Karoline tous les deux mais nous ne nous étions jamais rencontrés Nico et moi et c’est elle qui nous a mis en contact car elle pensait que l’on pouvait bien s’associer.

N : Ca s’est fait naturellement ; simplement.

« Tender Seas » s’inscrit-il dans la lignée musicale de vos deux précédents disques ?

N : Complètement mais comme nous avons de la batterie en plus maintenant, la palette sonore est un peu différente au niveau des rythmiques. Nous mettons toujours en avant des outils organiques tels que la guitare et le violoncelle. Quant à la batterie, elle est là pour accompagner l’humeur qui était déjà présente sur les deux EPS. C’est une batterie très douce ; ce n’est pas une grosse batterie de Rock.

Aviez-vous déjà cerné votre identité musicale au début de votre projet ?

N : J’avais une idée précise de ce que je voulais.

A : Nico avait déjà trouvé un peu l’identité qu’il amenait naturellement en faisant les compositions. Pour ma part, je viens de plein de milieux différents ; notamment du classique et du Metal ; et je l’ai suivi car ça se mariait bien avec le violoncelle.

N : Nous avons plein d’influences différentes mais il y en a plein qui se rejoignent aussi. Nous voulions quelque chose de Folk, de très épuré, et nous avons tendu vers cela.

Quelles thématiques abordez-vous sur cet album ?

Les chansons de « Tender Seas » parlent beaucoup d’humanité, des problématiques actuelles ; qu’elles soient environnementales ou sociales ; et de choses essentielles. C’est assez vaste afin que chacun puisse se retrouver dans les textes ; le sujet n’est pas forcément évoqué en gros.

Comment décririez-vous « Tender Seas » en termes d’atmosphères ?

N : Il y a un petit côté aérien mais aussi organique car nous jouons avec de vieux instruments ; nous avons à cœur de faire quelque chose d’humain et de proche des gens ; il y a un sentiment de proximité dans notre musique.

A : A cela, j’ajouterai également les termes introspectif et onirique.

Sur cet album, c’est très atmosphérique voire même cinématographique quand même…

N : Ca fait plaisir car j’adore le cinéma et même si ma façon d’écrire est souvent menée par des choses personnelles, elle l’est aussi par tous les films que je peux regarder et qui m’amènent à rebifurquer sur des choses auxquelles j’ai pensées.

Puisez-vous votre inspiration dans la nature ; les grands espaces ; comme pourrait le laisser sous-entendre la pochette de votre album ?

N : En tout cas, c’est endroit où l’on peut se ressourcer. Il y a quelque chose qui est de l’ordre de l’introspection et oui, des idées peuvent venir. Le fait d’avoir un large horizon devant soi, ça ouvre le champ des possibles. Nous parlions cinéma juste avant et par exemple, l’intro du film « Paris, Texas » me parle énormément ; ce mec qui traverse le désert, cela illustre l’introspection dans de grands espaces.

Vous produisez-vous déjà à l’étranger notamment en Irlande, en Ecosse ou en Islande ?

A : Non, pas encore mais ça pourrait se faire un jour quand j’aurai terminé mes études.

N : Pour le moment, nous développons le projet et si nous avons l’opportunité de jouer dans ces pays-là ou dans d’autres tels que les Etats-Unis et le Canada, ça serait vraiment cool.

Qui retrouve-t-on dans vos influences musicales ?

N : Damien Rice, Nick Drake, Radiohead…

A : …Jeff Buckley, Rickie Lee Jones, Amy Winehouse…Nous aimons bien la Soul tous les deux.

N : …Van Morrison même si cela ne s’entend  pas dans notre musique ; c’est en nous et ça se mélange à ce que nous faisons.

A : On peut aller même jusqu’à Nirvana car un jour, Nico m’a expliqué que pour lui, Kurt Cobain chantait comme un chanteur de Soul.

N : Pour moi, il y a plein de gens qui sont des chanteurs de l’âme. 

A : Par ailleurs, j’ai été inspirée par Léo Delibes pour l’une des chansons de l’album.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

N : Nous avons un peu le même tempérament ; nous sommes tous les deux du signe du Scorpion. Nous aimons bien la mélancolie même s’il ne faut pas en abuser. Anna Louise est patiente et à l’écoute.

A : Nico est extrêmement motivé et c’est assez confortable pour moi. Nico a un boulot depuis pas mal d’années alors que je suis en fin d’études, je cours partout et je n’ai pas forcément le temps de m’investir sur le développement du groupe comme il le fait.

N : J’aimerais pouvoir vivre de la musique et je m’en donne les moyens ;  si elle ne peut pas gérer certaines choses, ce n’est pas un frein.

Pensez-vous qu’il y aura du français un jour dans FØR ?

N : Non car j’ai vraiment du mal avec le français…

A : …moi, aussi ! Notre musique glisse mieux avec l’anglais.

N : C’est lié aussi au chant en français car je trouve que cela amène trop de barrières. J’ai déjà essayé de chanter en français et j’ai vu le résultat. Techniquement, ça amène moins de possibilités. Il y a beaucoup de syllabes en français, c’est très haché et si on fait sonner un mot simplement, ça peut être très bateau et très moche.

Quels sont vos prochains projets ?

N : Nous allons nous produire à La Dame de Canton le 31 mai avec le groupe Belle Vedhere et la chanteuse Romy Ryan James. Le clip de « Swan » sortira au début de l’été. Nous réfléchissons à faire des live sessions et nous allons continuer la promotion de « Tender Seas ».