Retrouvailles avec Chiara Foschiani au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Sabotage » !

De quoi parle « Sabotage » ton nouveau titre ?

« Sabotage » parle d’une agression que j’ai vécue à l’âge de quinze ans mais cette chanson n’est pas du tout une victimisation de ce qui s’est passé car au contraire, j’y parle du fait d'avoir réussi à stopper les cauchemars qui me hantaient et de comment j'ai repris le pouvoir par rapport à cela. « Sabotage » illustre une sorte de renaissance.

Comment as-tu voulu aborder cette agression ?

J’avais déjà écrit une chanson sur cette agression mais elle était triste et je me suis dit que la meilleure façon d’aborder ce sujet qui est lourd pour moi était de le prendre à contre-pied et de m’exprimer dessus de manière un peu plus « joyeuse ».

Vois-tu la mise en images de « Sabotage » comme ton projet le plus ambitieux à ce jour ?

J’ai toujours travaillé avec MEPHISTO pour la réalisation de mes clips et pour celui de « Sabotage », nous étions partis sur une idée de moyen-métrage tellement nous avions de choses à dire sur ce nouveau projet et au final, c’est très dur de réduire cela à un seul clip. La mise en images de « Sabotage » est celle où l’on a mis le plus de budget et c’est clairement notre projet le plus ambitieux à ce jour que ce soit en termes de production, d’énergie ou de manière de travailler.

Qu’as-tu voulu exprimer dans ce clip très esthétique et sombre ?

Je voulais que ce clip colle aux paroles sans que cela ne fasse too much car je ne souhaitais pas présenter quelque chose de trop sombre qui n’aurait pas vraiment eu d’intérêt ; pour le coup, ça aurait pu me poser en tant que victime alors que ce n’était pas du tout ce que je voulais véhiculer. Il était important pour moi que l’on voit ces présences qui attaquent ; on ne sait pas si elles sont masculines ou féminines ni trop ce qu’elles sont ; et qui rentrent dans mon espace personnel. Par ailleurs, on voit cette renaissance ; cette reprise de pouvoir ; que j’évoquais précédemment, il s’agit de la séquence en rouge où je tiens ces présences qui deviennent plus comme des meubles.

Pourquoi es-tu revenue à l’anglais sur ce titre ?

En fait, pour moi, l’anglais n’est jamais vraiment parti, « Amer » était plus comme une petite bulle en français. Quand j’ai commencé à écrire mon nouveau projet, la question ne s’est pas posée, l’anglais est venu naturellement. J’ai écrit quelques chansons en français mais elles ne rentraient pas dans l’esthétisme de ce nouveau projet ni dans ce que je voulais transmettre.

Comment décrirais-tu « Sabotage » au niveau de ses sonorités ?

Nous voulions que ce titre soit plus marqué au niveau des percussions et de la basse, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé mais là, nous l’avons vraiment poussé au max. On retrouve une basse 808 dès le démarrage de cette chanson. Il faut savoir que nous avons travaillé durant neuf mois sur ce titre et les suivants et il y a plusieurs versions de « Sabotage » dont une plus Rock avec beaucoup plus de guitare électrique avant d’arriver à la version finale que je qualifierai d’épurée et de percussive. Avec « Sabotage », on se dirige vers de la Pop Alternative.

Ton projet ne cessant de grandir à une vitesse folle, commences-tu à recevoir des demandes d’autres artistes pour des collaborations, de l’écriture et/ou de la composition ?

Oui, j’en ai eu et j’ai possiblement un projet en cours avec un autre artiste, je ne peux pas en dire plus pour le moment mais nous en discutons très sérieusement…J’envisage des collaborations ; chose qui n’est jamais arrivée encore ; et j’aimerais beaucoup écrire pour d’autres artistes. J’ai eu des propositions, j’ai participé à des stages d’écriture et j’aimerais me pencher encore plus sur la question cette année.

Quels sont les retours les plus fréquents que te font tes followers ?

En ce qui concerne « Sabotage », on m’a dit que le son était différent et épique ; c’est revenu très régulièrement. On m’a dit aussi que cette chanson était sincère et cela m’a fait très plaisir car cela montre que le propos a été compris. De manière plus globale, on me dit souvent que l’on arrive à comprendre le sujet de mes chansons même sans parler anglais couramment et que les gens sont sensibles aux choses que je défends et j’en suis très contente car c’est pour cela que je fais de la musique.

Présentes-tu des titres inédits jusqu’alors en live ?

Oui, je joue la totalité de mes deux EPS lors de mes concerts et il y a donc beaucoup d’exclusivités car mon second disque ne sortira qu’au printemps.

Qu’est-ce qui te manquerait à l’heure actuelle pour te lancer dans un premier album ?

Le coût n’est pas le même, déjà ! Par ailleurs, j’aime bien le format EP qui représente un moment de vie à savoir mes deux dernières années à chaque fois. Il y avait cinq titres sur « Trouble Maker », il y en aura sept sur le prochain…S’il y a deux titres de plus sur chaque disque, je vais me diriger progressivement vers le format album. Je veux prendre le temps pour mon premier album que j’imagine comme quelque chose de très gros afin d’être sûre de mon sujet et des chansons.

Quels sont tes prochains projets ?

Mon prochain concert se fera le 08 mars à La Dame de Canton. Nous sommes en attente de confirmations pour des festivals. Mon second EP dont toute la production a été faite avec Edgar Michaud sortira au printemps et il y aura un deuxième extrait qui sera dévoilé en amont. Nous prévoyons un joli visualizer pour ce titre et mon prochain clip se fera pour le troisième extrait. Une release party devrait être organisée à la rentrée.