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Retrouvailles avec Jean Felzine au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album solo !

Publié le par Steph Musicnation

©Bérengère Gimenez

©Bérengère Gimenez

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton premier album solo baptisé « Chord Memory » ?

Chord Memory est une fonction sur certains synthétiseurs qui permet d’assigner un accord à une touche ; beaucoup de morceaux de House et de Techno ont été faits comme cela.

Pourquoi un titre en anglais alors que tu chantes en français ?

C’est vrai que c’est la première que je fais un disque avec un titre en anglais alors que la chanson titre est en français tout comme le reste de l’album. Comme sur ce disque, je suis allé chercher dans des souvenirs harmoniques de choses que j’aimais quand j’étais plus jeune, je trouvais que ça résonnait bien.

Pourquoi n’as-tu pas proposé un long format en solo plus tôt dans ta carrière ?

J’ai sorti « Hors L’Amour » en 2019, cet EP était un peu mon premier pas dans l’auto-enregistrement, j’ai commencé à faire quelques concerts avec ce disque et ensuite, il y a eu le confinement qui a mis un coup d’arrêt d’autant que j’avais sous le coude à ce moment-là le nouvel album de Mustang qui était en train de se terminer, « Memento Mori » est sorti en 2021 et il a eu un certain retentissement. Quelques mois après, il y a eu un album de Jo & Jean. Pendant ce temps-là, je continuais à enregistrer chez moi afin de constituer cet album solo. J’ai toujours eu dans l’idée de faire ce disque pour lequel certaines chansons ont été enregistrées tout de suite après l’EP.

©Bérengère Gimenez

©Bérengère Gimenez

T’es-tu autorisé à explorer encore plus de choses sur cet album d’un point de vue musical ? « Chord Memory » a-t-il été comme un petit « labo » ?

J’ai continué à pousser ce que j’avais commencé à essayer de faire sur mon EP, c’est-à-dire des chansons en français fabriquées avec des outils électroniques ; j’insiste sur le terme électronique et non informatique car j’utilise assez peu l’ordinateur, ce sont des boîtes à rythmes et des synthétiseurs qui sont reliés ensemble. J’avais à cœur que les chansons soient fabriquées de manière organique presque comme elles auraient été jouées en concert avec un séquenceur. Je me suis bien amusé et se faisant, j’apprenais aussi à m’enregistrer. On peut dire que ce disque a été un petit labo ; effectivement.  

Le fait que ce disque soit solo, est-ce que cela a influencé sur le propos de tes chansons ?

Un petit peu même si je n’ai pas tendance à me refréner sur les textes. Il peut y avoir des chansons très personnelles dans mes autres projets. Pour le coup, « Chord Memory » est constitué quasiment que de chansons très personnelles.

De quoi parles-tu sur cet opus ?

Ce disque possède deux aspects ; deux faces. Il y a la face A qui est constituée de chansons assez personnelles, ce sont un peu des chansons de crise de la trentaine ou de la quarantaine anticipée, et sur la face B, j’ai voulu parler de notre rapport à la technologie, aux jeux vidéo, aux ordinateurs, à la culture geek qui règne aujourd’hui…

©Bérengère Gimenez

©Bérengère Gimenez

Il y a un cover d’Aristide Bruant et une adaptation de Roy Orbison sur ton disque, pourquoi ces titres-là en particulier ? Font-ils partie de la « grande histoire » de cet album ?

L’adaptation de la chanson de Roy Orbison est le premier morceau que j’ai enregistré pour cet album. Au niveau du thème, cela ressemble plus à ce que j’avais fait sur l’EP. C’est l’esthétique de cette chanson qui m’a intéressé. Musicalement, j’avais vraiment en tête le HiFi de la deuxième moitié des années 80. Quant à la reprise d’Aristide Bruant, elle était déjà sortie mais très confidentiellement sur une compilation caritative à la demande d’un petit label. Aristide Bruant était comme un parrain de la chanson Française, il faisait des chansons de rue, de voyous, de types qui finissaient toujours décapités puisqu’à l’époque, il y avait encore la guillotine, son style était très marquant. J’ai voulu actualisé « Dans La Rue » en faisait quelque chose de vaguement PNL, un peu rappé. Ca a été un petit terrain pour expérimenter un peu.

Plusieurs singles sont sortis en amont de ton disque dont « A Blanc » qui traite d’infertilité masculine, est-ce que la paternité est un sujet qui commence à te travailler ?

Oui et depuis très longtemps, c’est pour cela que j’ai écrit cette chanson qui est un cri du cœur.

Dans « Fanfiction », tu abordes la culture geek, est-ce quelque chose que tu suis de loin ou es-tu en plein dedans ?

Enfant et adolescent, j’ai beaucoup joué aux jeux vidéo. Je pense que mes premiers émois musicaux viennent de choses que j’ai entendues dans ces jeux. La culture geek qui ne régnait pas quand j’étais ado m’écœure aujourd’hui et ce n’est pas pour rien que je suis allé tourner le clip de « Fanfiction » au Japan Expo qui est très axée Manga. A vrai dire, j’ai été autant fasciné qu’effrayé par ce salon extrêmement mercantile. J’ai vu des gamins se faire plumer et repartir avec des sacs chargés de figurines. J’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’un peu infantilisant dans ce salon et on retrouve même cela aussi au cinéma aujourd’hui car énormément de films sont tirés de Comics ; il n’y a plus beaucoup de films à succès qui ont l’air faits pour des adultes.

©Bérengère Gimenez

©Bérengère Gimenez

Comment appréhendes-tu le live seul sans Jo et sans Mustang ?

Sur la tournée de Mustang qui s’est déroulée durant la période post-confinements, nous avions le choix entre faire un « récital » auquel cas les gens restaient éloignés les uns des autres soit on leur disait de s’approcher et cela ne m’a pas déplu car on pouvait vraiment voir les personnes présentes, leur parler, répondre à des personnes précises qui nous interpellaient…Je ne suis pas du genre à écrire mes interventions, j’essaie d’être dans la spontanéité donc nous verrons bien. Certaines chansons se prêtent à rigoler un peu ; d’autres non. Sur scène, je vais faire un peu de piano-voix, un peu de machines, un peu de synthé, un peu de guitare…

Quels sont tes prochains projets ?

L’album paraîtra le 24 février et le lendemain, je le présenterai aux Trois Baudets. Le clip de la chanson titre sortira en même temps que l’album. Le 22 mars, je jouerai au Pop Up du Label. J’espère que d’autres dates suivront. Le prochain disque de Mustang est presque terminé…

Retrouvailles avec Jean Felzine au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album solo !
https://www.facebook.com/jeanfelzine0
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