Rencontre avec Tropical Mannschaft au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Lost In Space » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Florian, mon nom de scène est Tropical Mannschaft, je suis originaire de Saint-Lô mais maintenant, je suis installé à Caen. Je suis auteur, compositeur, interprète et je coproduis ce que j’enregistre. Je joue de la guitare, du clavier, de la basse et j’utilise également la MAO.
Peux-tu nous donner la signification de ton nom de scène ?
Il ne faut pas chercher de signification à ce nom ; c’est un hasard total ; il est sorti d’une liste de mots. Dans cette liste, il y avait les termes Tropical et Mannschaft mais ils étaient associés à d’autres « binômes » et quand Isabelle ma productrice m’a appelé en me disant qu’elle avait trouvé un nom en reliant deux mots, c’était le même qu’un directeur de salle de spectacles de Caen à qui j’avais passé cette liste m’avait donné lui aussi. Les deux avaient choisi Tropical Mannschaft et je me suis dit que c’était un signe du destin. Je trouve que ce nom claque bien.
J’ai vu sur tes réseaux que tu avais annoncé « Lost In Space » dès l’été 2021, pourquoi la sortie de cet album a-t-elle pris autant de temps ? Serait-ce parce que tu t’es laissé la possibilité de rajouter des titres ?
Sur cet album, j’ai voulu raconter l’histoire d’une dystopie, d’une fin du monde, de la fuite du « héros » qui cherche sa planète et c’est le fait d’agencer les morceaux afin d’en faire quelque chose de cohérent qui m’a pris du temps. Effectivement, je me suis peut-être emballé ; comme souvent ; pour annoncer une sortie (rires).
D’où est venue cette idée d’odyssée galactique ?
C’est venu pas mal de la musique que j’avais commencé à faire ; elle changeait de ce que j’avais fait précédemment. Je me suis entouré de vieux claviers et de ce fait, le son a été beaucoup plus synthétique. Au-delà de cela, j’ai utilisé plein de bruitages qui m’évoquaient tous les clichés qui tournent autour du spatial. Par ailleurs, cela a correspondu également à l’odyssée SpaceX d’Elon Musk et de Thomas Pesquet qui était dans sa station et dont on parlait beaucoup dans les médias. J’ai suivi en direct le départ du vaisseau SpaceX pour l’espace, ce moment m’a vachement marqué. Je partais de chez moi en voiture pour aller faire de la musique et je n’ai même pas eu le temps d’arriver au local de repet’ qu’ils étaient à 40000 kilomètres de distance. Ca m’a complètement fasciné. En rentrant chez moi, j’ai commencé à écrire des bribes d’idées sur « Space X Express ».
Tes trois EPS t’ont-ils permis de trouver le son que tu voulais pour ton premier album ?
Oui et d’ailleurs, on sent une évolution vers ce son. Au début, on avait un combo Rock avec un guitariste, un batteur et un bassiste mais ces musiciens avaient plein de projets, c’était compliqué de se voir, j’ai commencé alors à faire de la musique plus tout seul et petit à petit, j’ai évolué vers un son plus synthétique. On ressentait déjà cela dans l’EP précédent. A partir du moment où le groupe s’est disloqué ; nous n’avons fait qu’un EP ensemble ; j’ai cherché à aller vers cela car j’ai toujours adoré la musique électronique et j’en ai toujours fait un petit peu de mon côté. Je voulais arriver à créer une ambiance très planante qui peut rappeler le son des groupes Electro des années 90/2000 car c’est vraiment un son qui me parle beaucoup.
Le français a-t-il été une évidence pour ce premier long format ?
Il y a très peu de textes sur cet album, ce sont vraiment des phrases-clés que l’on retrouve dans l’histoire. J’ai posé un synopsis pour raconter cette histoire-là et j’y ai pioché des mots en français que je balançais avec mon vocoder et ça fonctionnait bien. J’avais déjà un peu expérimenté le français sur l’EP précédent et je suis de plus en plus à l’aise avec. En fonction des morceaux, ça dépend de l’ambiance du moment, j’aime bien aussi l’anglais.
Que développes-tu comme thèmes sur « Lost In Space » ?
Ce disque parle de la « décadence » du monde actuel, de tout ce qui ne va pas aujourd’hui notamment le climat mais aussi de la recherche du soi ; c’est quelque chose que j’ai remarqué chez pas mal de gens qui s’interrogent sur ce qui compte pour eux et si je ne suis pas trop dans cette mouvance-là, c’est quelque chose que je comprends tout à fait. Sur « Lost In Space », j’ai cherché à autocentrer le personnage dans ce cataclysme. C’est à la fois une introspection et une dystopie sur la fin du monde et les solutions à trouver que ce soit dans son introspection mais aussi techniques afin qu’il puisse atteindre son but.
Peux-tu nous parler de la mise en images de « Space X Express » ?
Nous avons beaucoup discuté avec Jonathan Perrut qui est le réalisateur de ce clip et très vite, il a eu l’idée de cette exploitation minière avec des enfants. J’ai trouvé son idée très bonne d’autant que l’on sait que ça existe encore de nos jours. Nous avons eu la chance de travailler avec une super équipe d’enfants d’une MJC d’un quartier de Caen. Ils ont super bien joué le jeu. L’idée était difficile à mettre en place mais le pari est réussi.
Quelles sont tes références en termes d’imagerie spatiale ?
« 2001, L’Odyssée De L’Espace » de Stanley Kubrick ; j’aime ce côté emprise de la machine sur l’homme. Je suis hyper client de films tels qu’« Interstellar » de Christopher Nolan et « Seul Sur Mars » de Ridley Scott. Même si elle est très enfantine, la série « Lost In Space » est magnifique.
Vas-tu développer une scénographie bien particulière sur scène en rapport avec ton album ?
Sur scène, il y aura des claviers partout, nous aurons tous un poste de travail, nous serons réunis autour d’un booth en mode Electro et nous souhaitons ; effectivement ; travailler l’image en rapport avec l’espace afin qu’il y ait des projections.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album sort le 10 mars et le clip qui illustre « Il Neige » sera dévoilé le même jour. Le live devrait se développer à partir de la rentrée. Nous allons penser la partie visuelle. Je suis en pleine écriture de morceaux supplémentaires pour la scène…
Tropical Mannschaft - Space X Express (Official Video)
To listen on all platforms: https://kuronekomedia.lnk.to/SpaceXExpress Song written by Florian von Kunssberg A film by Jonathan Perrut Arranged by Florian von Kunssberg and Antony Josse. Special ...