Rencontre avec Eloïse Bee au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Canicule d’Amour » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je fais de la Pop colorée en français. J’ai 26 ans, je suis originaire de Bretagne mais maintenant, j’habite à Paris. J’ai débuté la musique en jouant du piano ; ma mère enseignait cet instrument ; et à l’adolescence, j’ai commencé à chanter en m’accompagnant au piano avant d’apprendre à jouer de la guitare.

Comment définirais-tu ton projet musical ?

Mon projet musical est une grande palette d’émotions et de couleurs. Mon univers est très sincère et authentique.

Quel a été le déclic pour composer ton premier EP à paraître prochainement ?

Cela fait des années que je compose ; j’ai commencé à l’adolescence. Pendant longtemps, j’ai fait des reprises sur Internet tout en présentant mes compositions dans des bars à Paris et au fil du temps, de plus en plus de personnes me demandaient où elles pouvaient écouter mes chansons. Comme sur ma chaîne Youtube, il n’y avait que des covers, je me suis dit que ça serait quand même bien que mes propres chansons soient disponibles quelque part ; en numérique mais aussi en physique car j’ai toujours rêvé d’avoir un CD avec un petit livret à mon nom. J’ai commencé les démarches pour réaliser ce premier EP il y a environ un an et là, on commence à arriver à des sorties de chansons.

Vois-tu ton premier EP comme une sorte de journal intime à cœur ouvert ?

Effectivement, on peut dire cela, cet EP est un peu un journal intime. Dans mes chansons, je livre toutes mes impressions de vie ; qu’elles soient très positives ou très négatives ; et il y a énormément de sensibilité dans ce que j’écris.

Outre le fait qu’il soit sorti ce mois-là, pourquoi as-tu choisi « Novembre » comme premier single ?

Comme je comptais sortir plusieurs singles, je voulais commencer en douceur et faire ensuite un crescendo. J’ai dévoilé en premier un piano-voix qui tombait bien en plus dans la période automnale. Comme je fais du piano depuis mon plus jeune âge, un piano-voix est vraiment ce qui me ressemble le plus ; ça faisait sens pour moi. Avec « Novembre », je me suis présentée la plus à nue possible.

Pourquoi as-tu baptisé ton premier EP « Multicolore » ?

Cet EP a le nom du single phare. Dans le refrain de cette chanson, je dis que je veux repeindre ma chambre en multicolore. Je sépare toujours ma vie entre un côté très sombre et un autre très coloré. Le multicolore renvoie au fait de faire des choses chouettes dans sa vie et d’être heureux tout simplement. J’ai choisi d’illuminer l’EP en l’appelant ainsi.

De quoi parle « Canicule d’Amour » ton nouveau titre ?

Il faut savoir que « Canicule d’Amour » est ma première chanson d’amour positive. Comme mes chansons sont un peu mon journal intime, j’ai plus tendance à me confier dedans quand ça va mal ; même en ce qui concerne l’amour, je vais souvent écrire des textes assez sombres. C’était important pour moi de mettre « Canicule d’Amour » sur l’EP car c’est une grande première pour moi. Cette chanson parle d’un amour fusionnel, passionnel. Il y a un côté assez charnel et un rapport aux corps dans ce titre. « Canicule d’Amour » me permet de mettre un pied dans un univers différent car habituellement, j’écris sur des choses plutôt innocentes.

Comment as-tu voulu illustrer ce titre ?

Au départ, j’avais dans l’idée de faire un clip très simple fait maison qui aurait été tourné dans ma chambre toute seule avec un comédien pour interpréter la personne dont je parle dans cette chanson et finalement, j’ai rencontré un réalisateur ; Julian Nouveau ; et j’ai pu faire un clip beaucoup plus professionnel qui reste tout de même très intimiste. Les images de ce clip sont encore bien meilleures que ce que j’aurais pu faire moi toute seule. Cette vidéo se passe dans une chambre et uniquement dans un lit. Dans la première séquence, je suis toute seule, je m’ennuie et je réfléchis à la vie. Dans la seconde, je commence à parler avec quelqu’un par messages. Dans la troisième, la personne arrive et ce sont les premiers rendez-vous. Dans les derniers plans, le couple est vraiment installé ; on a illustré l’amour fort.

Ton premier EP fige-t-il la direction musicale que tu veux développer à l’avenir ou aurais-tu déjà d’autres envies ?

Pour l’instant, ce que je suis en train de faire me ressemble bien et j’aimerais bien rester sur cet univers. J’ai tellement mis d’énergie dans le concept de ce premier EP que pour le moment, je suis à fond là-dedans et je n’ai pas encore eu le temps de voir plus loin. Je pense que j’ai trouvé mes repères avec ce premier EP et j’aimerais bien garder une bonne partie de cet univers sans proposer des redites. En revanche, les concepts visuels pour mes musiques seront toujours nouveaux.

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Du classique quand j’ai commencé le piano et beaucoup de Rock à l’adolescence ; Fall Out Boy, Panic ! At The Disco, Paramore…Kyo est une grande influence au niveau des paroles. Au fur et à mesure, je me suis vraiment penchée sur la variété française ; ce n’est pas seulement parce que j’en fais, j’aime réellement l’écriture en français. J’aime beaucoup Vianney, Ben Mazué, Cœur de Pirate, Anne Sila que j’admire et que j'ai eu le plaisir de rencontrer, Jacques Brel, Georges Brassens…

Comme tu viens d’évoquer Anne Sila qui avait fait The Voice, aurais-tu pu toi-même participer à ce genre d’émissions afin d’aller encore plus vite dans ta carrière ?

J’y ai pensé et j’ai essayé il y a quelques années. J’ai tenté le casting de Nouvelle Star il y a longtemps mais j’étais encore très fragile et timide et c’est ce que la prod m’a dit en premier même s’ils avaient trouvé l’univers intéressant et ils avaient tout à fait raison. Je pense que je me sentirais plus capable de le faire aujourd’hui même si ça serait encore un peu compliqué. Par ailleurs, j’ai été contactée ; il n’y a pas si longtemps ; pour The Voice via Instagram mais au final, on m’a dit que mon image était un peu trop sage…Je ne sais pas si j’ai le côté télévisuel de l’émission ; en tout cas pour l’instant. Avec mon premier EP, j’essaie de parfaire mon identité visuelle et peut-être que ça ira mieux pour eux à ce niveau-là mais je ne suis pas forcément à la recherche de ce genre d’émissions.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP paraîtra pour le printemps et le troisième single qui donne son nom au disque sortira au même moment avec un clip. J’envisage une release party idéalement à Paris et peut-être en Bretagne. Je vais continuer la promo auprès des labels, des médias et du public. Cet EP est un peu ma carte de visite afin de présenter ce que je sais faire.