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Rencontre avec Slogan au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur l’EP « Le Fond De La Classe » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Camille Stella

(c) Camille Stella

Pouvez-vous présenter Slogan à nos lecteurs ?

Clémence : Nicolas est auteur, compositeur et interprète ; c’est un homme orchestre qui sait jouer de tout. Il est très très fort et il aime beaucoup Star Wars.

Nicolas : Clémence écrit et chante au sein de Slogan et nous arrangeons ensemble ; globalement, nous faisons un peu tout ensemble. C’est une Griffon d’or certifiée. Clem a commencé la musique en faisant du violoncelle au conservatoire, elle a étudié le droit à la fac mais elle a tout plaqué pour aller faire de l’effeuillage burlesque un peu partout.

: Nico a commencé par la batterie quand il était petit et après avoir écouté les Beatles en voiture avec son père, il a saboté son entrée au conservatoire pour aller jouer du Punk en Belgique avec ses copains.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?

: Nous nous sommes rencontrés sur le tournage d’un clip d’un ancien groupe à moi. Nous avions besoin d’une nana un peu à la Bardot qui incarnait une époque révolue avec tout le look qui allait avec.

: La Bardot stylée, pas celle vieille et réac (rires) !

N : Sur les réseaux, je suis tombé sur une photo de Clem et c’était vraiment la fille du rôle. Je lui ai envoyé un message, nous avons tourné ce clip et quelques jours après, nous nous sommes retrouvés tous les deux dans une chambre et nous avons commencé directement à faire de la musique. Ça a été plus qu’une évidence ; nous ne l’avons pas trop choisi, ça nous est tombé dessus.

Aviez-vous déjà en tête votre direction musicale à la création de ce projet ?

C : Au début du projet, non car nous avons commencé par faire de la musique pour une exposition de la photographe Camille Stella qui est l’une de nos amies. Camille avait monté une expo baptisée « Petites Fièvres » autour du sentiment amoureux et elle avait pensé à nous pour l’habillage sonore. C’était très expérimental et c’était très loin de ce que nous faisons maintenant mais comme il y avait plein d’amour dedans, ça nous ressemblait quand même un petit peu.

N : Comme l’expo était autour du sentiment amoureux et que nous étions en train de tomber amoureux, c’était tout indiqué. Nous nous sommes enfermés dans une chambre avec un petit micro et nous avons fait de l’artisanat ; de la bricole ; car nous n’avions jamais fait cela auparavant mais c’est un peu la même chose que nous faisons maintenant avec des chansons plus traditionnelles.

(c) Camille Stella

(c) Camille Stella

Pourquoi l’avez-vous baptisé Slogan ?

C : En référence à Serge Gainsbourg et à Jane Birkin qui se sont rencontrés en 1969 sur le tournage du film « Slogan ». Comme nous, nous nous sommes rencontrés sur le tournage d’un clip, c’était un petit clin d’œil.

N : Il faut savoir aussi que Gainsbourg a été notre premier sujet de conversation quand nous nous sommes rencontrés.

Pour reprendre le titre de votre EP, vous trouvait-on plutôt au fond de la classe ou au premier rang ?

C : Il faut savoir que je suis très myope mais je ne l’ai découvert qu’à l’âge de 13 ans et du coup, j’étais souvent tout devant mais parce que je ne voyais rien (rires).

N : Pour ma part, je n’étais pas au fond de la classe car je voulais que les profs m’aiment bien mais par contre, je n’en branlais pas une. Je me mettais au premier rang, j’avais mon classeur ouvert sur mes genoux, je faisais un peu des blagues avec les profs pour être sympa mais en fait, je ne notais rien, je faisais semblant d’écrire.

Pour « 60 Euros », êtes-vous partis de vécu ou avez-vous extrapolé ?

C : Il y a une grosse part de vécu quand même car nous avons découvert la thérapie. Juste après le premier confinement, ça n’allait pas forcément bien car nous avons été un peu perturbés par cette période assez particulière.

N : C’était en dents de scie et ça allait avec toutes ces histoires d’annonces gouvernementales. Nous ne savions pas très bien où nous positionner et en tant que musiciens, nous nous posions des questions sur l’avenir. En revanche, comme nous avions emménagé ensemble quelques jours avant le début du confinement, nous avons rapatrié tout le studio à la maison et nous avons pu écrire plein de chansons durant cette période-là. Pas de bruits dans la rue, c’était un moment propice pour composer. Mais un jour, Clem n’allait pas bien…

C : Nous avions l’impression que tout le monde reprenait sa vie sauf les artistes car nous n’avions pas le droit de faire des concerts et je pense que quelque chose me travaillait à ce sujet. Nico m’a dit viens, on va au studio et nous avons écrit cette chanson en 30-45 minutes.

N : Nous n’y sommes pas allés pour faire spécialement quelque chose mais quand on ne va pas bien, on a envie d’aller mieux d’autant que nous sommes très mélancoliques et comme nous n’acceptons pas cet état, nous cherchons toujours à le transformer. Clem n’allait toujours pas bien, je lui ai demandé de me raconter sa semaine et là, elle m’a sorti la première phrase du couplet. Nous tenions quelque chose, nous l’avons déplié et nous avons pensé au rapport psy/patiente.

(c) Camille Stella

(c) Camille Stella

 Quelles thématiques abordez-vous sur votre EP ?

N : Globalement, la réussite ; les enjeux qui y sont liés mais aussi le modèle de réussite qu’on nous fait miroiter depuis notre plus jeune âge.

: Pendant un coaching en résidence, nous nous sommes rendu compte que beaucoup de nos chansons portent simplement le message de croire en soi. Quand nous avons écrit ces titres, nous ne l’avions pas du tout conscientisé.

« Le Fond de la Classe » est-il un instantané de la Slogan aujourd’hui ou synthétise-t-il ce que vous allez développer durablement ?

N : Cet EP est un peu le bilan d’un premier moment de nos vies ; on clôt le chapitre de l’enfance-adolescence-jeunes adultes. Musicalement, avec ce disque, on pose les bases de ce que l’on aime ; les rythmes de batterie un peu chaloupés, les sons de piano un peu étranges, le fait que nos deux voix se répondent…

C : Nous avons très vite repris l’écriture ; nous ne nous arrêtons jamais ; et je pense que nous avons trouvé notre patte avec ce mélange rétro-moderne ; nous allons réutiliser à l’avenir ces petits ingrédients que nous avons maintenant dans notre besace.

Quelles seraient les qualités/les forces de chacun ?

C : Ses très beaux cheveux (rires). Nico est l’une des personnes les plus persévérantes et travailleuses même s’il ne prenait pas de notes en classe. Nico ne lâche jamais rien. Au-delà de cela, j’aime trop son côté fou ; il met toujours un peu de folie dans la vie ; il est très drôle. Bien qu’il en ait d’autres, ce sont ces principales qualités.

N : Je vais plagier la maman de Clémence car quand je l’ai rencontrée, elle m’a dit que sa fille était un soleil. Au départ, je n’ai pas trop compris et puis, nous avons traversé pas mal d’épreuves ensemble ; certaines qui étaient super et d’autres hyper dures ; et je dois avouer que Clem est vraiment la personne qui arrive à mettre du soleil dans tout et qui arrive toujours à rebondir. Je pense qu’elle ignore qu’elle fait autant de bien autour d’elle.

(c) Camille Stella

(c) Camille Stella

Avez-vous d’autres projets en parallèle à Slogan ?

N : Je suis arrangeur, compositeur, auteur et réalisateur pour d’autres artistes dont MPL.

C : Je suis à temps plein sur Slogan depuis un an mais je co-écris quand même des titres avec Danilo et Nico participe aussi au projet.

N : Slogan nous prend beaucoup de temps ; nous aimons bien être au centre des choses, nous construisons notamment les décors pour nos clips…

: …nous nous occupons du stylisme ; c’est beaucoup de seconde main ; et cela demande beaucoup de travail. Nous sommes multitâches dans ce projet.

Quel slogan chacun nous donnerait-il pour inviter nos lecteurs à découvrir votre musique si ce n’est pas déjà fait ?

C : Venez comme vous êtes ! C’est le bon vieux slogan du McDo mais c’est tout à fait ça. Avec cet EP, nous nous sommes vraiment laissé le droit d’être nous-mêmes et je pense que quand les gens vont écouter ce disque ou venir nous voir en concert, il faut qu’ils restent eux-mêmes sans prétention.

N : C’est notre tour maintenant ! On peut projeter ce que l’on veut dans cette phrase et c’est cool.

Rencontre avec Slogan au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur l’EP « Le Fond De La Classe » !
https://www.facebook.com/slogan.musique
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