Rencontre avec LoDélie au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « ManiTude » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Mon nom de scène est LoDélie, je suis originaire de Lyon et je suis auteure, compositrice et interprète. Je joue de la guitare sommaire ainsi que du piano afin de m’accompagner au chant. Je viens de sortir un EP intitulé « ManiTude » sur lequel j’ai œuvré avec Thomas Lyant.
Si je pense deviner d’où vient la première partie de ton pseudo, peux-tu nous en dire plus sur ce choix de nom de scène ?
Je cherchais désespérément un nom de scène qui me plaise et ça n’a pas été très évident ; ça a mis un peu de temps. Un jour où je me creusais encore la tête ; en me baladant dans mon salon ; mon regard s’est posé sur un livre de Maurice Scève intitulé « Délie, Objet de Plus Haute Vertu ». Des fois, il faut savoir trouver des choses qui nous rebombent le torse, ça fait du bien (rires). Délie est le nom que ce poète Lyonnais donnait à sa grande amie ; concrètement, il était amoureux d’elle. Délie était pour Maurice Scève ce que Margot était pour Brassens ou Mathilde pour Brel. Ca m’a parlé ! Lo vient de mon prénom ainsi que de mon premier nom de scène.
L’habillage musical de ton premier EP s’est-il fait de manière évidente ou as-tu tâtonné ? La scène y-a-t-elle joué un rôle ?
Avant cet EP, j’ai eu une première expérience avec Lau où j’étais à la guitare et au chant, c’était vraiment de la chanson française. Ensuite, j’ai fait partie de Divaloka ; j’étais auteure-compositrice dans ce projet que je partageais avec un DJ et une violoniste et qui était en anglais. Après cette aventure avec Divaloka, l’idée était un peu de me retrouver en revenant à un son naturel ; batterie-basse-guitare. Sur cet EP, j’ai voulu synthétiser mes influences musicales et j’ai mis de la contrebasse car ça s’y prêtait. Il y a quelque chose de doux dans cet EP qui est aussi traversé par plein d’émotions comme la colère.
Quelles sont ces influences que tu as voulu synthétiser dans ta musique ?
J’ai beaucoup écouté Mano Negra, Noir Désir, Mano Solo mais aussi Edith Piaf, Jacques Brel, The Beatles et Pink Floyd.
Peux-tu expliciter le titre de ce disque ?
Pourquoi je n’ai pas voulu mettre de G ? C’est la grande question ! J’ai souhaité ouvrir la signification du mot. Si l’on rajoute le g, il y a un côté apocalyptique car la magnitude renvoie à la terre qui tremble et qui gronde. Mais je ne voulais pas que ça ne signifie que cela. Dans ce titre, il y aussi l’attitude de la manie et cela renvoie à cette manie collective dans laquelle nous sommes plongés. Nous traversons le temps à une vitesse folle et nous n’avons plus vraiment le temps de nous arrêter et de réfléchir. Même si je ne l’ai pensé comme tel au début, il y a peut-être également un aspect spirituel avec le prophète Mani duquel découle la pensée manichéenne.
Que représenterait cet EP pour toi ?
Ces chansons m’ont permis de traverser le chemin de la vie sans être trop meurtrie. Cet EP est un peu une épopée et cela se ressent dans certains titres. C’est un déversement. C’est une extériorisation d’une petite nana qui vit sur cette Terre qui a besoin de sortir les choses qu’elle accumule. Il y a un aspect universel car je ne suis pas seule dans ce monde et ces autres personnes me ressemblent.
Que retrouve-t-on dans ton écriture ?
De l’authenticité car pour écrire, il faut être hyper honnête avec soi ; c’est mon avis. Même si « Éclat Noir » n’a pas été écrit par moi, on retrouve quand même de la poésie et des images dans mes textes.
Comment décrirais-tu l’univers de ce disque ?
Comme ils peuvent dire à la météo…Nuageux avec des éclaircies ! (rires)
Quelles thématiques abordes-tu sur « ManiTude » ?
La traversée de la vie, l’autodérision, un melting-pot d'émotions dont la rage…
Il y a du français mais aussi de l’anglais sur cet EP, vois-tu ton avenir dans ces deux langues ?
L’avenir, je le vois dans toutes les langues. J’avais travaillé l’anglais avec Divaloka et sur cet EP, c’est venu un peu comme cela et je trouvais ça joli même si je sais que j’ai un accent très plaisant en Angleterre mais un peu moins en France (rires). Avec l’anglais, j’ai touché une forme de douceur que j’aime bien mais je ne sais pas exactement où cela va aller plus tard. J’aime bien les deux langues mais aussi l’espagnol…Ma voix sort peut-être différemment aussi en français, je ne lâcherai jamais notre langue, ça sera toujours celle qui sera la plus utilisée dans mes chansons.
Ton disque s’ouvre sur « Convaincs Moi » ; si à ton tour, tu devais convaincre le public de t’écouter, que lui dirais-tu ?
Ecoute, ça ne mange pas de pain. Au pire, ça ne te fera pas de mal et au mieux, ça te fera peut-être du bien !
Quels sont tes prochains projets ?
Nous préparons le live ; nous sommes en train de monter un set plus long avec de nouvelles compos et des textes de poètes que je connais personnellement. Une captation live va être faite en fin d’année. Nous verrons plus tard pour un clip…
Nouvelle sortie le 23 septembre 2022
https://bfan.link/manitude?fbclid=IwAR1i4xUlrmvdthf3Cz7Cy9c_r6knY5zvYmYzeb8mI8wWc5hxtK8Wqde6Auk
LoDélie - The flow - Clip officiel
Une musique au variation indie-folk à la rencontre d'une pop mélodique remplie d'émotion. LoDélie emprunte la langue de Shakespeare avec son petit "twist spoken word" pour décrire avec douceur...