Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Diego Lipy au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Pausa » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sharun Priya

(c) Sharun Priya

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis né en Argentine, j’ai des origines Ukrainiennes et Polonaises de par mes grands-parents qui avaient immigré d’Europe, j’ai grandi en Espagne à partir de mes sept ans et cela fait dix ans que je vis sur Paris. Je suis guitariste de profession ; je peux être également bassiste lorsque j’accompagne certains artistes ; et choriste car je suis ne me considère pas comme chanteur puisque je ne suis pas lead dans le chant. Je viens de publier un album sous mon nom ; « Pausa » ; mais depuis 2013, j’ai un autre projet personnel de sextet de Jazz instrumental ; deux disques sont sortis et je travaille actuellement sur le troisième. Je donne également des cours de guitare.

Te souviens-tu de ton premier contact avec la guitare qui est ton instrument de prédilection ?

Oui, absolument. Mon père est médecin mais c’est un musicien frustré, il voulait jouer de la batterie quand il était jeune ; mon oncle jouait de la basse, la musique a donc toujours été présente ; et je ne sais pas pourquoi, vers mes dix-onze ans, un jour, il m’a demandé si j’aimerais jouer de la guitare. J’ai essayé, ça m’a plu tout de suite et surtout, ça a été facile. Du coup, ça n’a pas été problématique de continuer (rires). Très rapidement, je me suis mis dedans ; j’ai adoré ; et je ne me suis jamais arrêté.

Quel a été le déclic pour composer « Pausa » ?

En réalité, il n’y a pas eu de déclic pour composer « Pausa » car cet album est un parcours de vie. Le premier morceau de ce disque ; « Lonely Trip » ; date de 2006 et depuis cette époque-là, je n’ai cessé de composer des chansons pour moi-même mais cela restait toujours quelque chose de très intime que je jouais pour moi-même, ma compagne, ma famille et mes amis. Je n’ai donc pas composé des morceaux spécifiquement dans le but de créer un album ; ça a même été plutôt l’inverse ; mais je me suis dit pourquoi ne pas partager cela avec les gens une bonne fois pour toute.

(c) Sharun Priya

(c) Sharun Priya

Pourquoi as-tu baptisé ce disque ainsi ? Est-ce parce que tu offres aux auditeurs l’occasion de faire une pause ?

C’est tout à fait cela ; j’invite les auditeurs à faire une pause, à prendre du temps ; ce que l’on ne fait pas du tout aujourd’hui ou très rarement. Mon plus grand souhait serait que les auditeurs appuient sur play et que les premiers morceaux les invitent à écouter l’album en entier.

Comment décrirais-tu l’univers de ce disque ?

« Pausa » est très intimiste, sincère et personnel. Il y a de la douceur, de la douleur et de la joie sur ce disque qui comme je le disais précédemment décrit mon parcours de vie et comme tout un chacun, j’ai connu des hauts et des bas. Je tiens beaucoup au morceau « The Caregiver » que j’ai composé pour les personnes qui aident ceux qui souffrent ; ce titre évoque la souffrance de celui qui est en train d’aider l’autre ; on se met rarement à cette place-là.

Pourquoi as-tu fait le choix de mettre peu de voix sur ton album ?

Ce disque est né en guitare seule mais je me suis rendu compte que sur certains morceaux, ma composition était un accompagnement et qu’il manquait quelque chose. Parfois, les compositions me paraissaient terminées ; elles étaient bien jouées de manière instrumentale à la guitare ; et parfois, je sentais qu’il manquait de la voix comme par exemple sur « You Are There » qui est une chanson dédiée à ma mère.

(c) Sharun Priya

(c) Sharun Priya

Te verrais-tu chanter à l’avenir sur ta musique ?

C’est une question très pertinente car je me la pose vraiment ; ne serait-ce que pour le live. J’y pense de plus en plus…Peut-être que je devrais arrêter de réfléchir et me lancer !

A quelle saison associerais-tu « Pausa » ?

A l’automne car il y a la nostalgie de l’été, l’approche de l’hiver, c’est un peu « tristounet » mais il y a de très belles couleurs dans la nature et comme je n’habite pas loin de la forêt, je vois ces transformations. J’aime cette saison de transition qui est très calme. Cette sortie d’album à l’automne est un hasard mais j’en suis très content.

Où aimerais-tu présenter cet album en live ?

Pour moi, ce serait très important que les personnes qui écoutent cet album soient installées très confortablement et qu’elles se sentent bien. Sur Instagram, j’ai découvert un site qui organise des écoutes d’albums et les personnes sont allongées sur des canapés ou des matelas. L’idée d’être posé, d’avoir les yeux fermés afin de se laisser porter par la musique me séduit ; je trouve ça très beau ; il n’y aurait même pas besoin que les gens me regardent en train de jouer. Du coup, ce serait un endroit un peu spécial où il y aurait de la place et peu de lumière. Comme j’ai toujours aimé les odeurs, ce serait intéressant de faire brûler un peu d’encens afin de créer une atmosphère agréable.

(c) Sharun Priya

(c) Sharun Priya

Qui retrouve-t-on dans tes références musicales ?

Pat Metheny est un guitariste qui m’a énormément inspiré ; c’est un grand artiste Américain qui a une carrière incroyable ; j’adore l’album « One Quiet Night » sur lequel il n’y a que de la guitare acoustique solo. Pour citer d’autres artistes : Brad Mehldau, Kurt Rosenwinkel…Je suis très éclectique dans mes goûts musicaux ; j’écoute aussi bien du Rock, du Jazz, de la Bossa Nova, du Folk que de la musique classique, de la musique Brésilienne, de la musique Gnawa…

Quels sont tes prochains projets ?

Maintenant que l’album est sorti, le but est de le présenter sur scène. Des dates sont en train de se programmer ; j’espère à Paris, en province et au-delà…J’ai des projets d’enregistrements, le troisième album de mon sextet Jazz, je collabore avec une chanteuse dans un registre un peu Electro…J’ai besoin de créer, ça me fait du bien et plus on propose de choses différentes, plus on a de chance de s’en sortir car ce n’est pas toujours évident.

Rencontre avec Diego Lipy au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Pausa » !
Commenter cet article