Retrouvailles avec Laura Clauzel au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur son premier album à paraître prochainement !
Après deux EPS, tu t’apprêtes à publier un premier album dans quelques mois, quel a été le déclic pour ce format long ?
J’avais une résidence musicale prévue en Australie avec l’ambassade pour avril 2020. En plein Covid. Je devais partir trois semaines dans une ancienne ville minière, « Hill End », perdue dans les Blue Mountains. C’était franchement un rêve qui allait se réaliser. Forcément la résidence a été annulée et non reportée. Cela m’a particulièrement attristée. Alors pour ne pas ressasser, je me suis dit qu’il fallait que je fasse cette résidence de chez moi … que j’écrive et que je compose malgré tout. L’envie d’écrire en français est aussi venue de cette longue période de confinement : se recentrer un peu sur soi, ses désirs, sur l’intime.
« Étincelles » a-t-il été un premier extrait évident ?
Oui, assez. C’est un titre que j’adorais et qui m’est venu très naturellement. Je m’étais amusée à faire plusieurs voix qui se répondaient. C’est d’ailleurs ce titre que j’ai envoyé à Laurent Bardainne pour le convaincre de réaliser mon album. Ça lui a beaucoup plu et il a dit oui ! On a imaginé « Étincelles » comme un hymne à l’amour.
D’un point de vue musical, cette chanson donne-t-elle le ton de l’album ?
Un petit peu mais en même temps, « Étincelles » est plus Pop et plus dansant que le reste de l’album qui présente d’autres facettes. Disons qu’« Étincelles » est le morceau le plus lumineux à la fois dans ce qu’il raconte et dans son groove.
« Étincelles » est-il le point de départ d’une relation amoureuse que l’on suivrait tout au long de ton disque ?
Oui, on peut l’imaginer comme ça ! Ce titre raconte la rencontre, le coup de foudre amoureux. Je voulais vraiment décrire ce moment furtif et fascinant où l’on tombe amoureux. Lorsque l’on regarde quelqu’un dans les yeux et que tout chavire. J’aime bien par ailleurs avoir une thématique dans mes albums. Pour celui-ci, je voulais un fil conducteur qui aborde l’intime, tout ce que l’on n’arrive pas à dire dans notre rapport à l’autre. « Kintsugi » qui parle de réparation est un titre très important pour moi. Le kintsugi est un art ancestral japonais. Quand un bol se casse, au lieu de le jeter à la poubelle, les Japonais le réparent en mettant de la poudre d’or. Ils le recollent afin de lui donner une nouvelle vie. Ça parle donc vraiment de la réparation. Je me suis mise à rêver et à me dire que cela serait magnifique si dans toutes nos relations, on parvenait à aller au-delà des fêlures.
« Étincelles » est-elle une déclaration d’amour personnelle ?
(Rires) Oui, forcément, j’ai pensé à mon compagnon en écrivant ce titre même si je voulais décrire cet instant amoureux qui nous concerne tous. J’avais vraiment à cœur d’exprimer le chavirement ; le coup de foudre ; car je trouve que c’est une chose fantastique.
Peux-tu nous en dire plus sur la mise en images de ce titre ?
Nous avons tourné ce clip en partie à Bercy, près de la Maison de la Radio mais aussi sur la terrasse d’une amie qui nous l’a gentiment prêtée. Avec Mathieu Mullier-Griffiths qui est le réalisateur avec qui je travaille depuis mes premiers clips, nous adorons tous les deux la danse et nous voulions que le corps puisse raconter ce que nous n’oserions jamais faire. On peut avoir un crush amoureux et le laisser passer. Parfois, je me demande ce qui arriverait si on avait l’audace d’oser…Pour ce clip, nous nous sommes intéressés au corps et comment par la danse et le mouvement, il pouvait traduire cet instant-là. On a fait d’ailleurs appel à un couple de danseurs assez dingue: Armande Sanseverino et Gaël Germain qui ont reçu cette année le Grand Prix Sobanova du jury présidé par Mourad Merzouki.
Comment qualifierais-tu l’univers de ton album ?
Contrasté, j’ai l’impression qu’il est plus coloré que ce que j’ai pu faire précédemment, intime et avec une part de mystère. J’ai voulu que la personne qui écoute cet album puisse voyager comme si ce disque était une sorte d’errance musicale.
Pourquoi l’as-tu baptisé « Insondable » ?
Cela renvoie au fil conducteur de cet album qui aborde tout ce que l’on n’arrive pas à sonder. Souvent, dans une discussion qu’elle soit familiale, amicale ou autre, entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’autre personne perçoit et interprète, il y a tellement de chemins différents et de sinuosités… Pour moi, tout cela est de l’ordre de l’insondable. Et c’est souvent le corps qui peut trahir cela.
Quelle couleur donnerais-tu à ton album ?
Le doré par rapport au kintsugi ; ces petites brisures dorées viendraient un peu partout sur l’album et même « Étincelles », je l’imaginais dans ma tête comme quelque chose de lumineux et de solaire, c’est aussi pour cela que nous avons tourné le clip sur une terrasse, pour être au plus proche du ciel et de la luminosité.
Pour nous, tu incarnes toujours l’élégance de façon très naturelle…comment l’expliquerais-tu ?
Tout d’abord, merci beaucoup du compliment ! C’est très difficile de répondre ! Peut-être que cela vient de mon appétence pour le cinéma et le théâtre ; parfois même en tant que comédienne, ça doit certainement laisser des traces j’imagine ? Petite j’étais fascinée par des grandes actrices telles que Romy Schneider, Marlène Dietrich et Rita Hayworth.
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert le 23 septembre au Pan Piper. J’avais très envie de revenir sur scène et de présenter en amont mes nouvelles chansons aux personnes qui me suivent depuis longtemps. J’aimerais également mettre en images deux autres chansons afin de continuer à creuser cet univers cinématographique et parce que j’adore ce format qu’est le clip … il permet d’oser et d’exalter l’imaginaire. Un nouveau single devrait sortir d’ici la fin de l’année et l’album est prévu pour le premier trimestre 2023 avec un concert de lancement.
Concert Laura Clauzel "Insondable" à PARIS @ LE PAN PIPER - Billets & Places
Laura Clauzel "Insondable" -> PARIS - Vendredi 23 Septembre 2022 à 20h30 - Achetez vos places sur See Tickets ! Le n°1 du E-ticket