Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Johanna Saint-Pierre au Studio Luna Rossa afin d'en apprendre plus sur « Don't Stop The Music » et sur ses projets à venir !

Publié le par Steph Musicnation

(c)  Christian kettiger

(c) Christian kettiger

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je suis musicienne depuis l'enfance ; à l'âge de 6 ans, j'ai eu la chance d'être prise dans une classe musicale et j'ai choisi d'y apprendre le piano. J'ai chanté en chorale ; je suis soprano mais j'ai aussi été un petit peu dans les pupitres altos. J'ai commencé à jouer dans les bars et salles de concert dès l'âge de 14 ans. J'ai fait des études de musique classique à La Sorbonne avant de m'inscrire dans une école de Jazz. Comme je n'ai pas voulu devenir ni concertiste classique ni de Jazz, c'est vers la Pop que je me suis tournée. J'ai à mon actif notamment trois albums, je suis en train de préparer le quatrième dont « Don't Stop The Music » est le premier extrait. J'ai également collaboré avec différents artistes et sorti plusieurs singles et EPS en France et aux Etats-Unis.

Ta carrière discographique est assez éclectique, comment l’expliquerais-tu ?

Je pense que j'ai eu la chance au fur et à mesure de me développer en tant qu'artiste grâce car à mon travail quotidien de musicienne-interprète qui a commencé avec le top groupe de Rock Laplace puis avec l'excellent groupe Le Chœur Gospel de Paris. Avec Laplace, nous avons fait une tournée avec Simple Minds mais aussi la première partie des Rolling Stones à L'Olympia et ce côté international m'a tout de suite plu.

Quel a été le déclic pour t'aventurer dans la musique électronique ?

Le Rock ne me suffisait pas, j'avais envie d'autre chose. En 2000, j'ai sorti un premier maxi vinyle ; « Electronic Superstar » ; sous mon nom dans un style French Touch car j'aimais beaucoup les clubs.

(c) Gabriela Morawetz

(c) Gabriela Morawetz

Est-ce le fait d'avoir collaboré avec MKL qui t'a donné envie de proposer des remixes pour « Don't Stop The Music » ?

En fait, c'est mon producteur ; Nicolas Bulostin ; qui a initié les remixes. Pour lui qui vient de la French Touch, c'était naturel de proposer des remixes pour « Don't Stop The Music ». Nicolas savait que j'avais fait des disques de House, c'était donc cohérent avec mon parcours.

De quoi parle ce titre ?

Cette chanson est née pendant le confinement ; période où nous avions tous envie d'exploser puisque nous n'avions plus le droit de sortir. Par ailleurs, tous les clubs étaient fermés. Quelque part, « Don't Stop The Music » est surtout une protestation contre tout cela. Dans cette chanson, je parle de la souffrance occasionnée par la fermeture de tous ces lieux musicaux ; c'est une invitation au lâcher prise pour quand les clubs allaient rouvrir.

Peux-tu nous en dire plus sur l'esthétique du clip qui habille ce titre ?

Le clip de « Don't Stop The Music » a été réalisé par Olivier Boscovitch qui est un super artiste ; il a œuvré notamment pour Bob Sinclar et David Guetta. Nous voulions que ce clip soit quelque chose de révolutionnaire ; au départ, Olivier pensait faire quelque chose dans l'imagerie Moscovite et puis, la guerre a éclaté. Olivier qui a une imagination débordante a imaginé cette planète boule à facettes qui est la gardienne de la musique. Je voulais une esthétique qui fasse Funk ; j'avais pensé notamment à Parliament ; je souhaitais ce grain-là. Dans cette vidéo, on retrouve un danseur ; Dimitri ; qui bouge dans un style voguing. Je le trouve très charismatique. J'adore le fait qu'il soit maquillé et mis en valeur avec des bijoux de corps qui sont signés Palmaccio. Christine Palmaccio est aussi la styliste du clip. Elle dessine et fabrique elle-même ses vêtements made in France. Emma interprète une femme sabre ; même si beaucoup de gens pensent que c'est moi, je suis désolée de les contredire, je ne manie pas le sabre comme cela (rires). La jeune fille qui est un peu la gardienne de la planète est interprétée par ma fille Joséphine. Si j'avais la possibilité de faire une tournée, je les prendrais avec moi sur scène.

(c) Célian Rocques

(c) Célian Rocques

« Don't Stop The Music » donne-t-il le ton musical de ton prochain projet ?

Tout à fait, un album est prévu pour 2023 et d'ici la sortie, je vais dévoiler plusieurs singles au fur et à mesure et « Don't Stop The Music » représente bien cette ambiance un peu 80's, groovy, Funk et Soul. Sur l'album, il y aura également quelques sonorités EDM et une pointe de Jazz.

Tu as dévoilé une version française de cette chanson, est-ce une façon de « boucler la boucle » ou d'annoncer que la suite pourrait s'écrire dans les deux langues ?

L'album sera principalement en anglais mais saupoudré de français. Après cela dépendra, si j'ai plus de moyens, il n'est pas exclu que je retourne en studio afin de proposer des versions Françaises...Pourquoi pas ! Dans l'album, j'ai commencé à utiliser du portugais sur un titre.

Tes références musicales sont-elles principalement Soul et Funk ?

J'ai commencé en écoutant de la musique classique à l'école mais à la maison, c'était beaucoup éclectique, nous écoutions notamment The Beatles et George Benson, ma mère était très Disco et grâce à elle, je me suis intéressée au Funk et à la musique noire Américaine. J'ai eu la chance d'avoir cette maman très gaie qui aimait la musique. J'ai écouté aussi Barbara, Moustaki, Gainsbourg, France Gall, Michel Berger, Véronique Sanson notamment son album « Hollywood »...On va dire que j'aime énormément le groove. Mes influences musicales sont vraiment très variées, on y retrouve aussi bien la French Touch que l'Acid Jazz des années 90 mais aussi la House. Pour citer quelques noms pêle- mêle : Quincy Jones qui est l'un de mes grands maîtres, Michael Jackson, Pharell Williams que j'ai accompagné à la télé Française pour son titre « Happy », Jamiroquai, Prince & The Revolution, Beyoncé, Goldfrapp, Moloko, Kate Bush, Aretha Franklin, Stevie Wonder...

(c) Célian Rocques

(c) Célian Rocques

Que mettrais-tu en avant dans le fait d'être une artiste indépendante ?

Si mes moyens financiers sont moins importants que ceux des gros labels, je ne manque par de ressources humaines puisque je suis entourée de DJS, de producteurs...j’ai même un petit tourneur aux Etats- Unis. J'ai la chance d'être épaulée par tous ces gens et cela me permet de suivre ma ligne artistique. Bien sûr, si je trouve un directeur artistique dans un label majeur qui me correspond aussi bien en France qu'à l'étranger, je ne dirai pas non mais il faut que ce soit cohérent.

Quel serait ton meilleur souvenir scénique jusqu'à présent ?

Récemment, juste à la fin du COVID, j'ai été invitée à jouer avec mon groupe au Théâtre de Longjumeau et j'en ai été très contente et honorée. Le maire m'a très bien présentée au public présent et j'ai pu chanter mon propre répertoire pendant 1h30 en français et en anglais. C'était magique !

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais démarcher des labels, cela peut prendre du temps comme être très rapide...Idéalement, j'aimerais sortir mon nouvel album courant 2023 et dévoiler régulièrement des singles d'ici-là ainsi que des remixes. J'aimerais pouvoir faire quelques petits concerts parisiens mais aussi à New York où je vais repartir à Noël ; j'aimerais bien jouer au NuBlu notamment...

Rencontre avec Johanna Saint-Pierre au Studio Luna Rossa afin d'en apprendre plus sur « Don't Stop The Music » et sur ses projets à venir !
Commenter cet article