Retrouvailles avec ArtDéco au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur sa riche actualité et sur ses projets à venir !

Pourquoi as-tu changé plusieurs fois de pseudo ces dernières années ?

(Rires) La question qui tue ! J’aurais dû la voir venir celle-là ! Quand j’ai commencé, j’ai utilisé mes deux prénoms mais je me suis rendu compte que ça ne racontait pas grand-chose ; le temps d’un choisir un autre, j’ai switché avec mon vrai nom, ensuite, je me suis simplement appelé Tēo pour faire plus court et ArtDéco est venu il n’y a pas si longtemps.

Pourquoi as-tu choisi ArtDéco comme nouveau nom de scène ?

Pour tout dire, je me suis décidé au moment où je terminais mon album avec Antoine Essertier. Nous avons commencé à gamberger, j’ai cherché un nom autour de Théo et je suis tombé sur Art Théo ; ça le faisait même si je trouvais ça un peu pompeux. Nous avons discuté au cours d’un apéro et l’un de nous deux a bafouillé et a dit ArtDéco ; je crois que c’est Antoine ; et nous avons trouvé que ce n’était pas con. C’est un style que j’aime énormément mais qui n’a pas existé en musique car dans les années 20, il y avait notamment le Swing, le Jazz mais pas de courant Art Déco. Je me suis dit qu’il y avait une place à prendre avec tout un environnement qui me plait et qui existe déjà. On imagine tout de suite les visuels, on sait quelle typographie utiliser…Je suis un grand fan de Gatsby et des Chrysler… Je trouvais que ce nom collait bien au style général de ce que j’avais envie de présenter au niveau musical mais aussi esthétique. Est-ce que c’est vraiment LE nom ? Je ne sais pas mais en tout cas, il me suffisait pour avancer.

Comment expliquerais-tu que ton premier album se fasse attendre alors que tu es pourtant très prolifique ?

Je pense que ce sont bêtement des trucs du métier…Il faut distinguer le côté prolifique et le côté identifié. Je continue à créer du contenu que ce soit des reprises ou des sessions acoustiques et j’essaie d’égrener les titres de l’album à peu près une fois par mois ; cela permet aux gens de prendre le temps de les écouter. Je suis un artiste indépendant et à chaque sortie de titre, je gère notamment la promo, un clip, une annonce, du teasing auprès des médias et des plateformes et cela prend du temps. Je fais un peu patienter le premier album mais cela permet de donner un peu plus d’attention à chacun des morceaux.

Ce premier opus sera-t-il très éclectique comme pourrait le laisser entendre les premiers extraits ?

Pas autant. J’avoue, j’ai fait exprès. « Je Ne Me Souviens Plus » était très Indie-Pop avec des textures Electro, « Panama » était carrément Bossa Nova et « Louve » est plus Pop-Rock dans le sens plus traditionnel du terme. Le prochain titre sera une ballade et encore après, ce sera un morceau plus Rock acoustique. L’album sera assez varié et dynamique mais la cohérence générale sera maintenue par des éléments communs. Dans l’ensemble de l’album, les petits écarts de styles m’apparaissent comme des respirations.

Tu as voulu rendre hommage à ta mère dans « Louve », quelle a été sa réaction en découvrant le titre ?

Je n’étais pas à ses côtés quand le titre est sorti mais elle m’a dit qu’elle était folle de joie. « Louve » est un morceau qui date d’un petit moment et elle le connaissait donc déjà. Quand je l’avais joué aux Étoiles il y a quelques années ; c’était la dernière chanson du concert ; je me souviens qu’elle avait pleuré.

Pourquoi louve ? Est-ce parce que c’est une maman ultra protectrice ?

Ah oui et quand elle sort les griffes, mieux vaut ne pas être là ! (rires). Cachez-vous ! Par contre, elle donne absolument tout.

Tu as dévoilé récemment une reprise acoustique de « Tous Les Cris Les S.O.S » de Balavoine…Pourquoi ce titre-là et comment as-tu voulu te le réapproprier ?

C’est un peu comme celle de « La Ballade De Jim » pour laquelle j’avais eu de bons retours, il n’y a aucune stratégie quand je choisis de faire une reprise. C’est vraiment au feeling. « Tous Les Cris Les S.O.S » m’est revenu dans une playlist et même si bien évidemment je connaissais déjà ce titre, j’ai été sur le cul par rapport au texte et à la mélodie. Je me suis dit que ce serait cool de lui donner un petit coup de frais. Pour tout t’avouer, j’ai été particulièrement touché par la version produite de Biolay sur l’édition deluxe de son album « Grand Prix ». Tout simplement, j’ai voulu proposer une version acoustique de ce titre qui me parle profondément. Ce morceau est intemporel.

Comment vois-tu ton évolution artistique ces dernières années ? Y-a-t-il eu une « bascule » à un moment donné ?

Sur le long terme, c’est un travail constant dont on ne voit même pas les évolutions en soi sinon à posteriori en réécoutant de vieux morceaux ; on se dit que c’est mieux au niveau de la compo ou de la voix. Parfois, on se dit aussi que ce n’était pas mal à l’époque et qu’il ne faut pas faire une croix dessus. Cette évolution constante est parsemée de petits déclics qui peuvent être plus ou moins généraux. Pour citer quelles expériences qui m’ont fait évoluer, il y a eu le début de l’album avec Antoine Essertier, des expériences personnelles pas marrantes mais qui m’ont remis les idées en place, des rencontres, en écrivant pour d’autres, en assistant au travail d’autres en studio…

Comment qualifierais-tu l’univers d’ArtDéco ?

Libre ; je me suis laissé la porte ouverte à tout ce que j’avais envie de faire ; élégant et novateur ; j’essaie ; travaillé de manière certaine et parfois, un petit peu insolent.

As-tu été tenté par The Artist afin de présenter ton projet sur une grande chaîne de télévision ?

Oui, j’ai candidaté, je me suis fait recalé et fort heureusement (rires). Je tiens à remercier l’équipe de The Artist car il n’y a pas que les succès qui font avancer mais aussi les gadins ; personnels ou professionnels. J’ai compris pourquoi je me suis fait recaler…Un musicien que je respecte énormément dans la scène Française m’avait dit que de toute façon, on fait de la musique ou de la télé !

Quels sont tes prochains projets ?

Un prochain titre en espagnol et en duo  sortira le 08 juillet. Le 22 septembre, je serai en concert au Café de la Danse ; c’est une grosse échéance pour moi car ça sera le concert de présentation de l’album. Dans la semaine qui précédera cette date, je sortirai un EP qui devancera l’album prévu pour 2023. Entre temps, il y aura pas mal de choses très sympathiques !