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Rencontre avec Trois Vagues à La Maroquinerie afin d’en apprendre plus sur ce groupe que l’on suit déjà depuis un petit moment !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Antony Bellicourt

(c) Antony Bellicourt

Pouvez-vous présenter Trois Vagues à nos lecteurs ?

Jérôme : Je suis chanteur, auteur et compositeur. Je viens de Douai ; je suis natif du Nord-Pas-de-Calais.

Perrine : Je suis chanteuse, j’apprends un peu plus à composer maintenant et je suis originaire d’Avion ; une petite ville à côté de Lens.

Manu : Je suis guitariste dans Trois Vagues mais c’est également ma profession et je suis également originaire du Nord ; de Bailleul qui se situe à côté de Lille.

Faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?

J : A la base, quand nous nous sommes rencontrés ; Perrine et moi ; ce n’était pas du tout pour la musique. C’était par le biais d’un site de rencontres. Nous nous sommes rendu compte que nous aimions bien la musique et nous avons commencé à en faire tous les deux. Nous avons fait une première chanson en duo et quand elle est sortie, elle a vachement plu aux gens et nous nous sommes dit que ce serait bien de faire un album complet. A ce moment-là, j’étais en studio avec Manu, nous bossions sur un autre projet où il était guitariste, nous lui avons proposé de venir faire des guitares sur notre projet à tous les deux et finalement, l’évidence a été de se dire que Manu n’allait pas repartir et que nous allions former un groupe tous les trois.

A quoi font référence ces vagues qui vous donnent votre nom de groupe ?

J : Nous avons choisi le mot vague par hasard. Un soir, chez un ami, avec Perrine, nous cherchions un nom et nous n’avions vraiment pas d’idées du tout. Nous voulions un nom qui nous représenterait tous les trois et qui serait en rapport avec la musique. L’ami chez qui nous étions nous a conseillé d’ouvrir le dictionnaire et de chercher au hasard ; le premier mot trouvé ne nous allait pas et le second a été vague. Ce terme nous allait bien car il représente le mouvement comme la musique et nous sommes toujours en mouvement aussi. Nous avons juste rajouté le chiffre III devant.

M : Ce que j’aimais bien aussi avec ce terme au pluriel, c’est qu’il montrait trois choses différentes et cela collait bien à l’esprit du projet car nous apportons tous les trois des choses très différentes ; nous n’avons pas les mêmes goûts et nous n’avons pas la même approche musicale.

(c) Antony Bellicourt

(c) Antony Bellicourt

Pourquoi avez-vous adopté la couleur rouge comme « marque de fabrique » ?

P : Nous recherchions une identité visuelle afin de marquer un peu plus et c’est un ami qui nous a conseillé de partir sur cette couleur car j’avais déjà les cheveux rouges et puis, cela nous permettait de jouer sur le rouge et le noir.

M : J’avais déjà une guitare rouge, c’était pratique !

Comment décririez-vous votre univers ?

P : Mélancolique et optimiste.

: Humain et authentique. Nous essayons de rester en phase avec ce que nous sommes dans la vie et nous sommes très proches de nos fans.

M : Moderne et millimétré. La modernité peut être liée au fait de vouloir un répertoire qui puisse fonctionner en France mais aussi au fait de vouloir contrecarrer les goûts de chacun.

: Nous n’avons pas les mêmes goûts et nous essayons donc de trouver un liant pour que chacun puisse se retrouver dans chaque chanson. En studio, chacun amène ce qu’il a envie d’amener et cela donne le son de Trois Vagues.

Comment voyez-vous votre évolution musicale depuis le début de votre projet ?

J : Il y a eu un vrai travail de fond.

M : Nous avons avancé titre après titre et à chaque fois, nous avons changé quelque chose. Nous réécoutions nos précédents morceaux et nous nous rendions compte de ce qui n’était plus d’actualité.

J : Notre but est de sortir des morceaux où nous sommes tous les trois en phase à 100%. Depuis 2014 jusqu’au titre « Les Plages de Dunkerque », nous avons fait vraiment beaucoup de chansons mais elles ne sont jamais sorties car nous n’en étions pas satisfaits à 100% tous les trois. Durant ce chemin-là,  nous avons trouvé notre formule.

(c) Antony Bellicourt

(c) Antony Bellicourt

Pourquoi n’avez-vous toujours pas sorti d’album alors que vous présentez des singles hautement qualitatifs depuis plusieurs années déjà ?

J : Déjà, merci pour le compliment, ça fait plaisir ! Pour répondre à ta question, tout simplement parce que nous voulons prendre le temps. Nous n’avons pas envie de cramer le projet en sortant un album à la hâte. Nous voulons construire sur le long terme en allant chercher les gens. Nous avons toujours fonctionné de la même manière, nous sortons un titre, nous travaillons autour afin de le faire connaître le plus possible, nous essayons de ne pas le gâcher car tout va très vite aujourd’hui. Par ailleurs, c’était volontaire aussi de ne pas faire de la scène ; cela ne fait qu’un an que nous en faisons ; car nous voulions en faire au bon moment, nous avions à cœur d’aller à la rencontre des gens avec un contenu que nous aurions vraiment envie de défendre à fond.

M : Nous attendons d’avoir les bons partenaires ; des gens qui permettront de mettre le projet à une certaine hauteur pour que tout le monde puisse le voir. Si nous sortons les chansons maintenant, nous avons peur que cela reste un peu plus régional. Nous attendons le meilleur moment et il en va de même pour la scène. Nous commençons d’ailleurs à avoir de belles opportunités.

: Nous sommes nos propres producteurs, nous n’avons pas de label, nous travaillons tout seuls, nous investissons tout ; notre temps et notre argent ; et nous ne voulons rien gâcher.

De quoi parlez-vous dans « Lion » votre dernier titre en date ?

P : Nous parlons du cancer. Nous avons tous des proches ; de la famille ou des amis ; qui sont touchés par la maladie. Cela faisait un moment que nous voulions écrire sur ce thème mais nous n’avions pas encore réussi à trouver la façon de l’aborder. En studio, Manu est arrivé avec un riff et nous avons commencé le titre. J’avais à cœur de m’inspirer de ce que vivait une personne de ma famille.

J : La première phrase de « Lion » est inspirée de l’un de ses posts. Nous nous sommes rendu compte que le cancer touchait 100% des gens même indirectement. Nous connaissons tous quelqu’un qui a cette maladie sous différentes formes. Il y a plein de petits symboles dans cette chanson ; le lion du Nord-Pas-de-Calais, c’est aussi un signe astrologique comme le cancer et donc c’est le lion qui va bouffer le cancer, la royauté Écossaise est représentée par un lion d’où le tartan Écossais dans notre clip. Nous avons essayé de créer toute une histoire autour de cela.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez les deux autres membres de Trois Vagues ?

: Chez Manu, je vais mettre en avant sa dextérité. C’est un acharné de travail, il bosse tout le temps, il ne s’arrête jamais. Je ne sais même pas comment il fait pour rester éveillé. Je n’ai jamais vu quelqu’un travailler autant et aussi bien. Il ne bâcle jamais rien. Chez Perrine, je vais mettre en avant sa gentillesse naturelle. Elle a une humanité incroyable. Elle n’arrive pas à être désagréable ou odieuse.

M : Chez Perrine, je vais mettre en avant sa simplicité. Avec Jérôme, nous avons un certain passif dans la musique alors que Perrine en a un peu moins mais naturellement sa place se fait. Chez Jérôme, je vais mettre en avant son aura dans la musique ; il a naturellement les idées pour faire fonctionner le groupe. A aucun moment, il n’enlève le costard, même quand il dort, il est III Vagues.

P : Jérôme est visionnaire, il a un don même dans l’écriture, tout va vite. Il a une fluidité créative et il va au bout des choses ; il est persévérant. Manu est talentueux, humain, passionné et dévoué.

(c) Antony Bellicourt

(c) Antony Bellicourt

Quitteriez-vous les Hauts-de France pour la capitale si cela vous ouvrait encore plus de portes dans la musique ?

: Je pense que nous partageons tous les trois le même sentiment, nous resterions chez nous mais nous viendrions sans aucun souci autant qu’il faut et si ça marche, nous aurions même un pied-à-terre mais aucun de nous ne pourrait rester H24 à Paris.

J : j’y ai vécu très longtemps ; presque 15 ans. J’adore cette ville mais je n’y étais pas très heureux. Quand je suis retourné dans le Nord, étrangement, j’étais loin du monde de la musique mais c’est là que tout a été beaucoup plus facile.

P : Peut-être que l’on se reverra dans dix ans et on aura changé d’avis !

M : J’ai l’impression qu’en étant dans le Nord, ça n’empêche pas de faire des concerts partout en France. Je n’ai pas le côté sacré du chez moi ; je suis plus là où le vent me mène ; et je peux passer deux semaines chez quelqu’un que je connais à Paris pour des enregistrements.

Quels sont vos prochains projets ?

: Nous préparons notre prochain single qui sera un vrai hommage à notre région et nous prévoyons sa sortie à la rentrée si tout se passe bien. Nous continuons à écrire pour l’album car nous voulons que les titres qui le composeront soient parfaits. Il y aura peut-être un EP à l’automne et un album en 2023.

: Auparavant, nous étions plus rats de studio et maintenant, nous allons beaucoup plus développer le live. Nous reviendrons jouer à Paris le 22 septembre au Café de la Danse où nous ouvrirons pour ArtDéco.

P : Le 15 août, nous nous produirons à Arras pour La Fête des Grandes Prairies.

J : Nous allons pas mal travailler nos réseaux sociaux et nous allons créer des concepts pour aller voir notamment les gens de notre région. Nous travaillons par étapes, nous réfléchissons beaucoup et pas mal de choses arrivent…pas mal de dates, des plateaux en radio en France et en Belgique.

https://www.facebook.com/troisvagues
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