Retrouvailles avec Baptiste Ventadour au Studio Luna Rossa afin d’en savoir plus sur son premier album !
Ton premier EP éponyme est paru en septembre 2020, ce disque t’a-t-il conforté dans tes choix artistiques ?
Complètement. Cet EP était vraiment les prémices de ce que j’ai composé plus tard. Ce disque a été ma première carte de visite car je n’avais rien sorti auparavant en chanson française.
Quels ont été les retours les plus fréquents sur ce début de carrière prometteur ?
Que ce soit sur les textes, les compositions ou la voix, les retours ont été hyper bons et très encourageants. C’est cette force que le public envoyait qui m’a poussé aussi à écrire des chansons. Et ce n’était que le début !
Peux-tu expliciter le titre de ton premier album baptisé « Pour La Beauté Du Geste » ?
Tout d’abord, c’est le titre de l’une des chansons. Au-delà de cela, ça renvoie à quelque chose de très instinctif ; de très direct ; et les toutes chansons qui composent ce disque sont nées de cette manière ; parfois grâce à des rencontres et d’autres fois, c’était juste des moments de vie que j’ai vécus.
A l’écoute de ce disque, on a l’impression que l’humain au sens noble du terme y est au centre…Sommes-nous dans le vrai ?
Dans ma vie personnelle, les autres comptent beaucoup. Je suis content que cela se ressente à l’écoute de cet album dont beaucoup de chansons racontent un peu des histoires mais ça n’a pas été intentionnel car la composition de ce disque a été très instinctive.
Comment qualifierais-tu l’univers de cet album ?
Brut ; ça définit bien ce disque et ça accompagne le titre de l’album. Assez universel dans les émotions car il y a de la nostalgie, de la motivation, de la peur de l’avenir…Instinctif.
Quelles thématiques y abordes-tu ?
La peur du temps qui passe est au centre de l’album. Il y a notamment la peur, en tant que jeunes, de ne pas utiliser le temps que nous avons afin de faire des choses qui nous conviennent. Il y a également la peur de ce qui arrivera plus tard ; notamment par rapport à l’enjeu climatique. Il y a aussi la peur des amours qui s’effacent. C’est en répondant à ta question que je me rends compte que c’est un sujet assez récurent dans mes chansons.
Comment s’est déroulé le travail d’écriture pour ce premier long format ? As-tu œuvré seul ou avec d’autres ?
J’ai pas mal travaillé avec mon frère illustrateur qui écrit beaucoup ; deux de ses chansons sont sur l’album. J’ai tout composé sur mon disque, j’ai écrit 50% des textes et j’ai coécrit aussi. Il y a eu des rencontres également. Grand Corps Malade a écrit une chanson qui parle de partager la musique dans la rue. Mon expérience à ce sujet était totalement différente de la sienne. Nous nous sommes rencontrés, nous en avons parlé et il a réussit à trouver les mots justes qui correspondaient totalement à mon expérience et peut-être aussi à la sienne. Ça a été une super rencontre. Mickey 3D a écrit la chanson « Quand L’Été Revient » et ça a été extra de pouvoir collaborer avec lui car je l’écoute depuis tout petit. J’ai travaillé avec des gens passionnés et à chaque fois, il y a eu vrai échange humain et artistique.
Musicalement, l’as-tu voulu cohérent mais varié ?
Oui, complètement. J’ai vraiment voulu partir de la Folk et la rafraîchir. En même temps, j’ai eu à cœur de garder une patte chanson française qui se fait depuis longtemps car c’est de là que je viens aussi. J’ai voulu faire un mélange de tout cela tout en m’autorisant quelques fois des choses plus épurées. La Folk est le mot d’ordre du style musical de cet album mais j’y ai mis plein de choses quand je trouvais que ça allait bien.
C’est plutôt rare de nos jours de ne pas proposer des duos sur un album, était-ce un vrai choix de ta part ?
Ce n’était pas vraiment un choix, je pense qu’il y aurait pu y avoir des rencontres mais nous n’avons pas trouvé de titre qui aurait pu être interprété en duo. C’est important d’avoir une chanson qui s’y prête bien. Par contre, c’est quelque chose que j’aimerais beaucoup faire à l’avenir.
Peux-tu nous parler de la mise en images d’ « A Cette Étoile » et nous dire à qui tu t’adresses dans cette chanson ?
« A Cette Étoile » parle d’un mec qui est complètement perdu, il ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie et il a peur de se retrouver à la fin de son existence en ayant rien fait. Dans cette chanson, je m’adresse un peu à moi-même et à pas mal de mes potes. Je suis passionné de musique et j’ai la chance d’avoir trouvé ma voie mais ce n’est pas le cas de personnes que j’ai pu connaître. Cette question est humaine et existentielle. Le clip de cette chanson est une déambulation nocturne durant laquelle je me cherche. Je ne sais pas qui je suis ni qui je dois être. Je suis perdu. La fin du clip est un petit clin d’œil à ce que j’aime et à ce que j’ai toujours essayé de représenter dans mes autres vidéos.
Quels sont tes prochaines actualités et tes projets à venir ?
L’album sort le 20 mai. Dans les mois à venir, il y a aura du live pour défendre ce disque sur scène. Je présenterai notamment l'album le 11 octobre aux Étoiles. Il y aura d’autres singles et sûrement d’autres clips. Je continue à écrire pour la suite ; j’ai déjà plein de nouvelles chansons.