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Rencontre avec Tamar Su au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Yoav Or

(c) Yoav Or

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice, interprète, guitariste et également productrice de groupes de musique depuis cinq ans ainsi que productrice de films d’animation. Auparavant, dans « mon autre vie », j’ai été avocate et même procureure au tribunal ; j’utilise encore certaines notions dans la musique notamment au niveau des contrats. Je suis originaire de Tel Aviv et maintenant, je navigue entre ma ville natale et Paris.

« Des Toits Gris » est sorti à la rentrée 2019, dirais-tu que ton premier album a été un « long périple » ?

Quand j’ai sorti cette première chanson ainsi que sa version en Hébreu « Gagot Aforim », je n’ai pas pensé immédiatement à l’avenir et ensuite, le COVID est arrivé.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet opus ?

Il faut savoir qu’au départ, j’écrivais des chansons ; j’en ai une trentaine ; mais pas dans le but forcément de faire un album. Pour ce disque, nous avons choisi celles qui étaient les plus cohérentes avec « Des Toits Gris ». Avec ma femme, nous avons été bloquées en Israël au moment du confinement mais du coup, comme mon producteur y réside, nous avons pu commencer à enregistrer des chansons pour ce premier album qui est né en un an et demi à peu près.

(c) Yoav Or

(c) Yoav Or

Musicalement, savais-tu distinctement quelle direction tu voulais prendre ?

Non, c’est un process qui s’est fait au fur et à mesure. Dans un premier temps, les chansons sont nées à la guitare, à la harpe et au bouzouki. A cette matière-là, nous avons ajouté du violoncelle, des percussions et de la basse. Dans ce disque, il y a également un peu de batterie, de trompette et de l’électronique. Musicalement, on distingue trois styles dans cet album, il y a du Rock, de la Folk et de la chanson Française. Par ailleurs, j’utilise deux langues pour m’exprimer sur ce disque et tout cela me représente.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Doux, intime et authentique.

Peux-tu nous en dire sur la photo qui illustre la pochette de ton disque ?

C’est une photo de ma sœur et de moi-même quand nous étions petites.  J’ai choisi d’illustrer la pochette de mon disque avec cette photo qui a été prise par mon grand-père car elle est très représentative de mon album. Ça a été une évidence. Il y a quelque chose de très vrai et de très authentique dans ce cliché dans lequel il y a beaucoup d’émotions sans qu’il n’y ait besoin de mots pour les exprimer.

Rencontre avec Tamar Su au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !

Quelles thématiques abordes-tu sur cet album ?

Deux grands thèmes se distinguent sur cet album, mon père sur qui j’ai écrit trois chansons et mon expérience personnelle en tant qu’étrangère notamment à Paris car quand nous sommes arrivées, nous ne connaissions personne. Sur ce disque, j’aborde de manière plus générale le sentiment que l’on éprouve quand on se sent différent des autres. Le clip de « Laila » exprime bien cela. Je parle également d’amour au sens large du terme.

Était-ce primordial pour toi d’offrir des B-Sides afin que les gens aient directement accès aux textes dans leur langue ?

A vrai dire, cinq de mes chansons existaient dans les deux langues. Nous avons écouté beaucoup de fois les deux versions et nous avons choisi de mettre celles qui nous plaisait le plus sur le disque ; cela s’est fait au feeling. Par exemple, en ce qui concerne « Des Toits Gris », je me sens plus connectée au texte quand je le chante en Hébreu. Je trouvais ça chouette de proposer les B-Sides aux auditeurs car cela permet de découvrir d’autres versions.

Qui retrouve-t-on dans tes inspirations musicales ?

J’ai beaucoup d’inspirations musicales notamment Cat Power et Feist même si elles sont arrivées plus tard. J’ai grandi avec The Beatles, The Kicks, beaucoup de groupes anglo-saxons des 60’s et cela vient du fait que mon père a vécu à Londres. A la maison, il y avait également de la musique Israélienne notamment Arkadi Duchin et Arik Einstein. En France, j’aime beaucoup Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg et Polo & Pan.

(c) Mor Israeli

(c) Mor Israeli

Peux-tu nous parler du court-métrage d’animation « Voyage Avec Mon Père » ?

La première a eu lieu récemment à Stuttgart. Nous avons travaillé sur ce film d’animation entre la France et l’Israël durant quatre ans. Ce court-métrage aborde les relations que j’avais avec mon père quand j’étais enfant et notamment le regarde que peut avoir une petite fille sur son père blessé à la guerre. Dans cette animation, la petite fille pense que son père est comme tous les autres mais elle découvre un trou au niveau de son abdomen. La base de ce film est réelle et le fait de l’avoir réaliser m’a permis de comprendre encore plus mon père et cette blessure. « Voyage Avec Mon Père » m’a donné l’espace nécessaire pour dépasser cela.

Quels sont les projets à venir ?

La release party de mon album va se faire en Israël le 25 mai à l’Ozen à Tel Aviv. Plusieurs concerts sont prévus en Allemagne au mois de juin. Le 1er juillet, je serai en concert au Forum de La Bellevilloise et il y aura aussi une projection du film. J’ai pour projet de faire un second court-métrage qui aura pour thème une autre période de ma vie, cette fois-ci, il sera réalisé en prise de vues réelles. J’ai déjà commencé à enregistrer de nouvelles chansons dont une adaptation en français d’un titre de Corinne Allal.

Rencontre avec Tamar Su au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier album !
https://www.facebook.com/tamarsu87/
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