Rencontre avec Sonia Elgarrot au Studio Luna Rossa afin de vous présenter son projet musical !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. J’ai reçu une formation classique au conservatoire en ce qui concerne le piano et la harpe. Je suis également humoriste, j’ai écrit un one woman show qui est aussi musical car la musique fait partie intégrante de ma vie. Dans ce spectacle, on retrouve des chansons originales humoristes que j’ai composées à partir des confinements car j’ai eu envie de prendre le contre-pied de cette situation. En revanche, les chansons qui constitueront mon album à paraître et celles que j’interprète sur scène en général ne sont pas du tout des chansons humoristiques.

La musique a-t-elle été une évidence pour toi ou était-ce plutôt l’artistique en général qui t’attirait ?

Ca a toujours été la musique d’abord ; le déclencheur a été le fait de vouloir chanter ; mais aussi l’écriture et ceci dès mon plus jeune âge.

As-tu tâtonné avant de trouver la direction musicale pour ton projet ?

C’est venu de façon assez évidente alors que ce n’est pas mon style initial. Je n’ai pas tâtonné mais ça s’est fait naturellement en fonction de mes envies mais aussi peut-être de mon état d’esprit du moment. Bien que ma formation soit classique, je suis plutôt partie sur de l’Electro et de la Pop. J’avais envie de diversité.

Comment qualifierais-tu l’univers que tu vas développer sur ton album ?

Sensible, social car je vais parler de faits de société, ésotérique puisque l’on retrouve cette thématique dans plusieurs chansons ; je pense que c’est une caractéristique forte du disque.

Le premier extrait de ton disque s’intitule « Royal Hainaut », qu’est-ce que ce luxueux hôtel représente pour toi ?

Tout d’abord, le Royal Hainaut se trouve dans ma ville natale. S’il y a un lien avec Valenciennes, c’est surtout une rencontre qui a eu lieu dans ce lieu magnifique et historique ; je suis d’ailleurs une passionnée d’histoire. A l’origine, c’était un hôpital qui a été reconverti en hôtel de luxe. Dans mon quotidien, je ne suis pas habituée à cela mais ça a été une belle découverte au hasard d’une rencontre. La chanson est née très naturellement quand je suis sortie de cet établissement en marchant dans les rues la nuit.

De quoi parles-tu dans « Paranormal Amour » ton nouvel single ?

Nous sommes vraiment dans l’ésotérisme avec ce titre. Je suis fascinée par l’invisible et ce que l’on ne s’explique pas de façon rationnelle mais auquel je crois. Cette chanson parle d’une personne qui court après son amour mais qui ne pas l’attraper puisqu’il est décédé.

Peux-tu nous en dire plus sur Claude Alexis que tu cites dans cette chanson ?

Dans cette chanson, je fais un clin d’œil à ce voyant médiatiquement connu car je le croisais assez régulièrement dans le quartier Mouffetard quand j’étais étudiante à La Sorbonne. Dans les échanges que nous avons pu avoir, Claude Alexis a toujours fait preuve de gentillesse. C’était l’occasion de le citer. Par ailleurs, je pense qu’il y a des gens qui ont vraiment un don sur ces questions de voyance.

Une mise en images est-elle prévue ?

Oui, le clip va être tourné à Paris et on espère pouvoir le présenter le mois prochain. Je suis très scénario et j’en ai déjà un dans ma tête pour cette mise en images.

Que retrouve-t-on dans ton écriture ?

C’est un mélange d’images, de métaphores, de personnel, de vécu mais aussi beaucoup d’observation.

Que peux-tu nous révéler d'autres sur « From Others » ?

L’ensemble de cet album est plus tourné sur les autres au sens large du terme ; les autres sensations, les autres dimensions, les autres personnes mais aussi nous. Le titre de ce disque fait sens car j’observe beaucoup la société qui m’entoure ; la justice ou l’injustice sociale. Dans ce disque, on retrouvera mon regard sur des sujets qui me touchent ; je pense notamment à l’environnement, l’écologie, le licenciement…Ce ne sont pas forcément des situations que j’ai vécues mais par lesquelles j’ai été touchée car je suis une sensible comme beaucoup d’artistes. Il y aura treize titres sur ce disque ; ils sont prêts ; et avant de délivrer « From Others » dans sa totalité dans le courant de l’été, il y aura régulièrement des singles.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Le groupe Depeche Mode dont j’aime beaucoup l’univers musical mais également visuel notamment en termes de mise en scène. J’ai énormément écouté Mylène Farmer qui est mon artiste féminine préférée. J’ai toujours été sensible au travail de compositeur de Laurent Boutonnat même pour d’autres artistes ; je pense notamment à Nathalie Cardone et Alizée. J’aime beaucoup Alain Souchon qui sait très bien capter l’air du temps dans ses chansons. Dans ma culture musicale, on retrouve aussi la musique classique, cela vient de ma formation ; je ne peux pas nier des années de conservatoire. Comme j’ai des origines multiples notamment du côté de ma maman ; Italie, Liban, Mexique, Algérie ; je suis ouverte à la musique du monde de manière générale et j’aimerais beaucoup plus intégrer cela en live.  

Comment envisages-tu le live ?

Je suis en train de repenser les concerts qui arrivent notamment par rapport aux retours que j’ai pu avoir de personnes qui étaient venues me voir sur scène. On m’a souvent dit que mes chansons étaient assez imagées et j’ai envie de présenter quelque chose qui sera très mis en scène. Je ne pense pas mes chansons en termes de format radio, certaines sont plus longues et elles seront jouées différemment sur scène. Plusieurs concerts sont déjà prévus à la rentrée dont deux dates en Suisse.