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Rencontre avec Matías Enaut au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

©George Booth-Cole

©George Booth-Cole

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur, interprète et à côté de cela, je suis également ingénieur du son et compositeur à l’image ; je travaille pour des courts-métrages et des spectacles vivants et je pense que cette partie de ma composition peut se retrouver aussi dans mon projet perso. Au fil des années, j’ai trouvé ma voie avec un ordinateur, j’ai expérimenté, samplé ; notamment beaucoup ma guitare au début ; et petit à petit, ça m’a amené à mieux maîtriser un peu plus l’outil qui est très vaste et qui se révèle très important quand son imaginaire à besoin d’espace.

« Dyade » s’inscrit-il dans la lignée de tes précédents disques ?

Oui, c’est une continuité. Précédemment, j’ai sorti « Le Bruit Des Pétales » sur lequel des petites voix se baladent mais où il n’y a aucun mot et avec « Dyade », l’idée est de faire une transition entre cet EP instrumental et l’album de chansons que je suis en train de préparer. C’est pour cela que « Dyade » est partagé entre de la chanson, des mots et de l’instrumental.

Comment qualifierais-tu l’atmosphère de cet EP ?

Cet EP est contrasté, nuancé, profond. Je pense que le plus juste serait de dire que ce disque est contrasté car c’est quelque chose auquel j’ai beaucoup réfléchi pendant la composition de cet EP ; j’ai essayé de faire en sorte que les basses et les textures très aériennes se répondent.

©Clément Harpillard

©Clément Harpillard

Quelles thématiques y abordes-tu ?

J’y aborde les relations au sens large du terme qu’elles soient avec soi-même, l’autre, la personne aimée, son enfance, ses souvenirs. C’est pour cela que j’ai utilisé le terme dyade et non celui de dualité ; dans le cas présent, on est plus dans un rapport à deux ; peu importe le rapport. Libre à chacun d’interpréter les morceaux et le mot dyade est assez vaste pour permettre à chacun de s’y retrouver. Dans le mot dualité, il a une notion un peu dure de confrontation qui ne me plaisait pas.

Il y a du français, de l’anglais, de l’instrumental et du chanté sur ton nouvel EP, est-ce une façon d’illustrer le fait que tu ne te mets aucune barrière dans la création ?

Oui et c’est d’ailleurs l’idée que j’ai en tête avec les EPS alors que mes albums seront un peu plus concentrés sur des chansons, une écriture plus aboutie et une proposition qui sera le reflet d’une réflexion longue. Mes EPS seront plus des envies de concepts et d’expérimentations.

Il me semble que le chant est venu plus tard dans ton parcours…peux-tu nous en dire plus ?

Effectivement ; si j’ai commencé la guitare très tôt et que le chant a toujours été un peu là, je l’ai longtemps gardé uniquement pour moi. C’est vers l’âge de 25/26 ans qu’un événement personnel m’a donné envie de m’exprimer. Au-delà de cela, l’un de mes amis qui est réalisateur et qui faisait partie des rares personnes à qui je faisais écouter mes chansons a utilisé l’une d’elles pour un court-métrage, ça m’a donné confiance en ma voix et en mes textes.

©George Booth-Cole

©George Booth-Cole

En parallèle à ton projet perso, tu composes à l’image, comment cela se passe-t-il ? Te fais-tu « caméléon » en fonction des demandes ?

J’essaie de faire plaisir au réalisateur mais généralement, s’il a envie de travailler avec moi, c’est qu’il apprécie ce que je sais faire et ma sensibilité. Il y a toujours un peu de « caméléon » quand on travaille à plusieurs car effectivement, il faut réussir à s’adapter mais sans se dénaturer. C’est du dialogue.

Qui peuple ta culture musicale ?

Dans sa jeunesse, mon père avait un groupe de musique Sud-Américaine et il n’écoute que ça donc ça fait vraiment partie de ce que j’ai écouté dès mon plus jeune âge. Il me réveillait le matin avec une harpe paraguayenne. Nous avons beaucoup écouté Inti Illimani ; ce groupe est un peu le Buena Vista Social Club du Chili. Un peu plus tard, j’ai été marqué par Air. J’ai beaucoup écouté le premier album de Caribou, du Hip Hop à l’adolescence, de la musique de vidéo de skate et c’est grâce à cela que j’ai découvert Cymande qui a publié un album magnifique et c’est sûrement le disque que j’ai le plus écouté dans ma vie.

©George Booth-Cole

©George Booth-Cole

A quoi ressemblent tes prestations en live ?

Sur scène, je suis accompagné d’un batteur et d’un guitariste. En live, l’idée est de proposer des versions différentes de celles enregistrées en studio. J’aime bien simplifier au maximum mes morceaux, les proposer lors des répétitions et voir ce que nous allons en faire tous les trois pour recréer de l’émotion avec. Cela fait longtemps que je collabore avec Alexis Jamet dont le travail d’illustration m’avait inspiré « Le Bruit Des Pétales ». Alexis a fait plein d’images pour moi et nous essayons de les incorporer à un univers visuel en live.

Quels sont tes prochains projets ?

« Dyade » sort le 08 avril tout comme le clip qui illustre « You And Me » dont je suis très content car j’ai réussi à faire travailler dessus deux groupes d’amis à moi, les Suzanne et Temple Magazine. L’EP sera présenté en live au Pop-up du Label le 14 avril ; la première partie sera assurée par Arthur J. Reptilian, il y aura une expo photos sur le thème de la dyade de Yedihael et George Booth-Cole et le collectif Obed Books lancera un nouveau livre.

Rencontre avec Matías Enaut au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son nouvel EP !
https://www.facebook.com/MatiasEnaut
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