Rencontre avec Tiste Cool afin d’en apprendre plus sur « L’Etude Du Cool » !

Ton projet solo est-il dans la continuité musicale d’OMOH ?

Tiste Cool est né parce que je voulais essayer d’autres choses et après écoute, Clément n’était pas forcément chaud pour intégrer cet aspect musical à OMOH. Déjà, je chante en français, les textes sont très personnels et Clément ne s’y retrouvait pas. Ensuite, musicalement, j’avais envie d’explorer quelque chose d’un peu plus brut, plus Lo-Fi et moins électronique. J’ai décidé de monter ce projet solo afin de d’exprimer pleinement mes envies et donc, Tiste Cool n’est pas dans la continuité directe d’OMOH.

Comment qualifierais-tu ton univers perso ?

Foutraque, coloré, brut, spontané et sincère.

Peux-tu nous expliciter ton pseudo ?

Tiste est le surnom que certains amis me donnent, les autres m’appellent Bapt. Mon nom de famille étant Homo quand je me suis inscrit sur Facebook il y a longtemps, ils ont refusé que mon profil soit Baptiste Homo, il a fallu que j’envoie des preuves de mon identité, ça m’a fait un peu chier, j’ai décidé de prendre cela à la cool et j’ai choisi comme nom Tiste Cool. Finalement, quand l’idée de monter un projet solo est arrivée, je me suis dit que ça faisait un bon pseudonyme de scène.

Tiste Cool est-il un personnage ?

Très bonne question ! C’est une partie de moi qui est très romancée. C’est complètement moi car je me sers de ce que je vis au quotidien ; beaucoup sentimentalement et émotionnellement. Dans la musique et dans le process pour la faire, il y a quelque chose d’assez foutraque car je me sers de tout. J’y vais un peu en mode bordélique et ça me convient dans la création même si je suis quelqu’un d’assez rangé. Néanmoins, au début, j’ai eu la volonté de créer un petit personnage car je ne mets pas des chemises à fleurs tous les jours. Petit à petit, j’ai eu à cœur de coller un tout petit plus à moi et d’être moins dans le personnage.

Quel pourrait être le décor à « L’Etude Du Cool » ton second EP à paraître le 29 mars ?

La Grande-Motte en hiver. C’est vraiment mon décor. J’aime ce côté urbain et désuet qui perd complètement son sens coloré en hiver.

Y-a-t-il un fil rouge sur ton nouveau disque ?

Ce sont mes histoires sentimentales ; mes ruptures ; teintées un peu d’espoir.

Si l’amour est le thème central de « L’Etude Du Cool », peux-tu nous dire de quelle façon tu l’abordes ?

Je l’aborde avec beaucoup de recul et de second degré. Je n’écris jamais durant une période de souffrance ou de réflexion profonde. Après une séparation ou un épisode sentimental quel qu’il soit, j’ai toujours un processus de travail sur moi et je le retranscris dans ma musique une fois que j’ai pu prendre du recul et que je peux le tourner en dérision. C’est ce qui me permet d’aborder ces thèmes, d’y ajouter un peu d’humour pour dédramatiser le propos comme dans « L’Amour En Pyjama » et de pouvoir tourner la page.

Avais-tu dans un coin de ta tête le chanteur Christophe quand tu as composé « Big Bisous Bien Baveux » ?

J’ai croisé Christophe à plusieurs reprises sur mon chemin et j’ai beaucoup écouté sa musique. On peut dire que c’est une influence musicale mais dans les textes, je suis vachement moins dans l’éther et beaucoup plus dans le concret. Au niveau de l’écriture, je me sens plus proche d’un Allen Ginsberg de la Beat Generation.

Peux-tu nous en dire plus sur le décalage qu’il y a entre le texte de cette chanson et sa mise en images ?

Dans cette chanson, je parle de vacances à Sète et le clip a été tourné en Grèce ; cela fait déjà un premier décalage. Dans cette vidéo, l’idée était de retranscrire la solitude éprouvée. Ma petite histoire intérieure qui n’est pas explicite dans la chanson est que je devais partir en vacances avec ma compagne mais finalement, elle ne m’a pas rejoint…C’est une histoire vraie et j’ai eu besoin d’assumer cette solitude qui n’était pas prévue.

J’ai lu que tu avais eu une démarche d’auto-thérapie sur ce second EP, qu’as-tu appris sur toi avec ce disque ?

La prise de recul et à ne plus être dans l’urgence sentimentale. J’ai appris que la passion est quand même quelque chose de difficile à gérer ; je la trouve nécessaire pour mon processus créatif mais un peu destructrice pour ma vie personnelle. Ce disque m’a permis de perdre du recul avec cette passion et de comprendre que si c’est un moteur pour Tiste Cool, ça ne l’est pas pour Baptiste Homo. Ça m’a permis de différencier le personnage de l’homme et cela rejoint l’une de tes questions.

Quels sont tes prochains projets ?

L’EP sortira le 29 mars ; il est actuellement défendu par le titre « Paillettes ». Il n’y a pas de live de prévu pour défendre ce disque. Un court-métrage est en préparation sur le personnage Tiste Cool, ça sera une transition avec un album qui collera un peu plus à moi et moins au personnage. J’ai développé un concert pour enfants avec mes chansons et en parallèle à tout cela, je prépare un album pour OMOH.