Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Basile Palace au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie imminente de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Ella Hermé

(c) Ella Hermé

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 24 ans, je viens de Paris, je suis auteur, je compose mes mélodies à la voix et même si j’ai joué de la guitare pendant trois-quatre ans, un peu de violon et que j’apprends à jouer du piano, je laisse cela à mes amis musiciens qui sont bien meilleurs que moi. Même si j’ai fait du Rap, je me définis plus comme un chanteur maintenant ; un gars qui fait de la Pop.

La musique a-t-elle été très tôt ton plan A dans la vie ?

J’ai toujours écrit même si enfant, c’était plutôt des petites nouvelles. Intuitivement, j’ai toujours eu un attrait pour l’écriture mais au bout d’un moment, j’ai trouvé qu’il y manquait quelque chose. J’avais envie de pouvoir parler directement et je trouvais que le médium de la voix était ce qui manquait dans l’écriture pure. Je pense que c’est pour cela que j’avais choisi le Rap pour m’exprimer à l’époque car c’est la musique où il y a le plus ce côté parlé. Mes parents m’ont rappelé que quand j’étais petit, je voulais toujours leur faire des concerts avec un micro de karaoké. Il ne semblait pas que j’avais cette envie-là mais visiblement si. J’ai fait quelques années de solfège, ça ne me plaisait pas mais mes parents m’avaient dit que ça me servirait un jour. Quand j’ai commencé le Rap, j’ai vite été dans les temps ; il y a des trucs qui sont restés et je pense que j’ai développé des aptitudes liées à la musique sans le savoir ou sans vraiment y penser.

Musicalement parlant, où te situerais-tu ?

J’ai un peu de mal à dire exactement ce qu’est mon projet aujourd’hui. J’ai fait du Rap pendant très longtemps ; entre mes 14 et mes 18 ans ; avec des amis, j’ai eu plusieurs petits groupes. A cette époque-là, j’écrivais des textes pour les rapper et je prenais des instrus de rappeurs que j’aimais bien sur Youtube. Pendant que je finissais mes études, j’ai fait une pause de deux ans. Ensuite, mon meilleur ami d’enfance est rentré au Conservatoire National et j’ai eu de plus en plus envie de créer quelque chose avec lui ; entre temps, grâce à des amis d’amis, j’ai rencontré d’autres gens qui faisaient de la Pop à Paris et j’adorais ce qu’ils faisaient même si c’était très loin des influences que j’avais dans la musique que j’avais commencée à faire avec mes amis. Il faut savoir que j’adore les grandes mélodies ; qu’elles soient de variété ou de Pop Anglophone ; et ça me manquait de ne pas pouvoir en faire dans le Rap. J’adorais ce que je faisais mais je trouvais ça dommage de me cloisonner dans cet univers-là. Mon premier EP qui est l’aboutissement de plusieurs années de travail est né du métissage de nos influences communes.

(c) Ella Hermé

(c) Ella Hermé

Comment décrirais-tu ton univers ?

Je pense que mon univers est un moyen de colorer la nostalgie et la sentimentalité de manière générale. Comme plein de monde, je peux être assez nostalgique de pas mal de choses mais je ne voulais pas que ma musique soit purement une mise en scène de cette nostalgie ; autant en faire quelque chose de plus lumineux, de plus dansant et de plus solaire. Il y a une sorte de tristesse joyeuse dans ce projet.

Qu’est-ce qui constitue véritablement Basile Palace ?

Il y a Basile, le personnage qui représente le projet et le Palace qui est constitué de tout les gens qui travaillent dessus. C’est un projet solo car c’est moi qui l’incarne mais je le vois vachement comme quelque chose de collectif ; mine de rien ; car nous faisons tout tous ensemble depuis toujours.

« Palace » est-il une présentation chantée de ton projet ?

« Palace » a été l’un des tout premiers morceaux que nous avons produit pour le projet. Dans ce titre, il y a la superposition du Rap et d’un côté plus Pop. Les couplets sont purement des flows de Rap alors que le refrain est assez variété. « Palace » est un peu la carte de visite du projet. C’est une image du projet. Dans cette chanson, Basile se fait rattraper par Palace et inversement. Il y a le personnage qui est là pour faire le show et qui dit que l’on s’en fiche de ce qui nous a fait du mal, que l’on va aller de l’avant alors que dans le refrain, il y a quelque chose qui revient et qui est là pour rappeler que l’on ne peut totalement oublier, que ça fait partie de nous et que c’est tout aussi important dans ce qui nous construit.

(c) Ella Hermé

(c) Ella Hermé

Quelles ont été tes envies visuelles pour le clip qui illustre ce titre ?

Pour la vidéo, je travaille avec Luca qui est l’un de mes meilleurs amis ; depuis que l’on a commencé ce projet, il a réalisé tous mes clips. Les premières fois où nous nous sommes vus, nous ne nous connaissions pas encore très bien mais les idées ont fusé immédiatement. Luca avait complètement compris de façon assez magique où je voulais aller. Nous avions les mêmes références notamment les clips d’Eminem. Je fais hyper confiance à Luca en ce qui concerne le visuel. Peut-être que je m’impliquerais davantage un jour car ça m’intéresse et nous en parlons ensemble. En ce qui concerne le clip de « Palace », je voulais que l'on ne puisse pas trop situer où ça se passe ni qui c’est car je n’avais pas envie d’incarner le truc comme si c’était autobiographique. J’avais le souhait de proposer quelque chose d’universel. A l’image, on découvre une zone périurbaine en France mais elle pourrait tout aussi bien être en Angleterre ou un peu partout en Europe. Ils ont fait des repérages de malade, ils ont trouvé une maison tout droit sortie des années 70, nous n’avons quasiment rien eu besoin de faire au niveau du décor. Je suis en costard la moitié du clip et l’autre en jogging car j’aime jouer avec ça ; quand je fais de la grosse variété, je suis en jogging et quand je fais du Rap, je suis en costard. J’aime casser les codes et je trouve que c’est important de véhiculer ça à l’image. Comme j’adore l’imagerie des bandes à vélos, l’une de leurs références a été la série Stranger Things. On a voulu faire ce clip en famille entre amis et que cela puisse parler à diverses générations.

A l’avenir, te verrais-tu proposer du Rap plus « brut » ?

Cela va dépendre un peu des gens avec qui je travaille et à l’heure actuelle, je pense que ce n’est pas ce qui serait le plus intéressant même si parfois le côté Rap pur me manque un peu. J’attends peut-être de rencontrer des personnes qui auraient envie de faire cette musique-là mais il m’arrive de garder des morceaux que je ne fais qu’en live. J’ai juste envie de tirer le meilleur de ce que chaque personne peut faire. Pour cet EP, c’était le côté Pop et c’était ce que j’avais envie de faire moi à ce moment-là. Actuellement, je pense à la suite et j’essaie plein de directions différentes.

(c) Ella Hermé

(c) Ella Hermé

Que retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

C’est assez large et ça a changé sur ces six dernières années notamment en rencontrant Clément de Kids Return qui était dans un univers musical très différent du mien. Comme nous sommes devenus très potes, ses influences à lui m’ont beaucoup nourri pour le projet. Quand j’étais petit, mes parents écoutaient beaucoup de variété Française, du Rap notamment IAM et NTM, de la musique Anglo-Saxonne notamment The Beatles…A l’adolescence, au moment où l’on se détache des goûts de ses parents, le Rap est devenu la musique majoritaire en France ; j’ai énormément écouté Booba, La Fouine, Sexion d’Assaut…J’étais fan d’Eminem, je voulais tout faire comme lui mais finalement, je connais beaucoup mieux le Rap Français que le Rap Américain. Comme je voulais en faire moi aussi, j’ai découvert énormément de rappeurs en cherchant par moi-même ; notamment Vald avant qu’il ne devienne connu.

Quels sont tes prochains projets ?

 Je serai en concert en co-plateau avec Please le 04 mars au Pop-Up du Label. Mon prochain single « Elle S’en Fout Que Tu Sois Triste » sortira le 09 mars et le clip qui a tourné au bar Le Belair à la Maison de la Radio et de la Musique sera disponible le même jour. Mon amie Yasmine Lavoine chante avec moi sur le refrain. Quant à l’EP, sa parution est prévue pour le printemps. Une fois que le disque sera sorti, on se penchera plus sur le live.

Rencontre avec Basile Palace au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie imminente de son premier EP !
https://www.facebook.com/basilepalace
Commenter cet article