Rencontre avec After Geography au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de leur premier maxi 45 T !
Pouvez-vous présenter After Geography à nos lecteurs ?
Julien : Tout comme Nico, je viens de Lyon et au sein d’After Geography, nous avons exactement les mêmes rôles. Nous composons, écrivons les paroles, arrangeons, chantons tous les deux, nous jouons de la guitare, des claviers, du piano, du mellotron…
Nicolas : On fait absolument tout tous les deux mais sur scène, nous sommes quatre ; nous sommes accompagnés d’un bassiste et d’un batteur.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
J : Nous nous sommes rencontrés au lycée dans une soirée.
N : En 2008, au Bal des pompiers, pour être précis. Je l’ai remarqué car c’était probablement le seul mec qui avait les cheveux longs dans l’assemblée et il avait un T-Shirt The Doors, ce qui n’était pas si courant à l’époque. Nous avons sympathisé tout de suite et nous avons très vite fait de la musique ensemble.
J : Nous avons monté un groupe qui s’appelait The Socks avec lequel nous avons beaucoup tourné notamment à l’étranger. The Socks est devenu Sunder et quand ça s’est arrêté, nous avons eu chacun des projets différents.
N : Pendant trois ans, nous n’avons pas joué ensemble. Nous nous sommes retrouvés il y a pile-poil deux ans et nous avons décidé de réécrire des chansons ensemble.
Vous qui aviez déjà partagé un groupe avant After Geography, avez-vous fait un reset ou ce nouveau projet s’inscrit-il dans ce que vous aviez fait auparavant ?
N : C’est un total reset ! Nous sommes repartis à zéro sur tout ; que ce soit l’esthétisme ou la façon de travailler. C’est tout nouveau. On dit souvent que l’on a l’impression d’avoir de nouveau 18 ans.
J : Auparavant, nous étions plusieurs à être sur la musique dans notre ancien groupe alors que pour After Geography, nous écrivons des bouts de chansons chacun de notre côté, on se les envoie et ensuite, on travaille les morceaux, on les développe, on les maquette un peu et après, on les enregistre. Musicalement, After Geography est beaucoup plus Pop que notre précédent projet…
N : …et beaucoup plus actuel car le principe de notre ancien groupe était de faire du revival.
« Mr Rain » a-t-il été un premier single évident pour présenter ce nouveau projet ?
J : Oui et pour le coup, « Mr Rain » est vraiment le fruit du mélange de deux de nos morceaux.
N : C’était celui qui représentait le mieux le projet. Il y avait un peu toutes nos influences dans ce morceau. Ça paraissait évident de le sortir en premier.
Pourquoi avez-vous fait le choix de partir sur deux maxi 45 T de trois titres plutôt que de dévoiler un EP de six titres directement ?
N : A la base, quand nous avons enregistré les morceaux, le projet était tout frais et nous ne savions pas comment nous voulions le développer ni comment nous voulions défendre les titres. Nous ne savions pas si nous voulions faire des singles ou un EP. La première idée que nous avons arrêtée était de sortir plusieurs 45 T de deux titres comme ça se faisait à l’époque mais quand nous avons échangé avec Bruno de Dangerhouse Skylab Records qui est maintenant notre distributeur physique, il nous a dit que c’était quand même compliqué de défendre des 45 T de deux titres car ce n’est pas très vendeur ; les journalistes ont du mal à faire des chroniques dessus car ce n’est pas assez long.
J : Par ailleurs, financièrement, c’était vraiment compliqué de pouvoir faire cela d’autant que nous produisons ces premiers disques. Alors que là, nous avons un bel objet, un format 33 T de 12 pouces.
N : Il y a un comme un effet miroir entre ces deux maxi 45 T ; les singles se ressemblent un peu, ils sont plus écrits, plus composés tandis que le titre du milieu est plus doux et que le troisième est plus Rock, plus simple, plus évident. Il y a une complémentarité entre les deux maxi 45 T.
De quoi parle votre premier maxi ?
J : « Mr Rain » est un personnage imagé qui représente tout ce qu’il y a de sombre en nous ; nous l’avons représenté de manière loufoque par une sorte de nuage qui nous suit un peu partout. Sur « Bird On The Wing (You're Not A Tiger, You Move Like A Cat) », nous avons plus imaginé un thème de cirque pour représenter le fait d’être un peu coincé, un peu à l’étroit, dans le contrôle de soi dans les couplets alors que le refrain est hyper ouvert, comme s’il avait une libération.
N : « Big Place » aborde le reset dont nous parlions plus tôt, le retour à la naïveté de la sortie de l’adolescence.
Allez-vous uniquement vous exprimer en anglais dans After Geography ?
N : Pour l’instant, c’est absolument naturel pour nous car cela représente la musique que nous écoutons et que nous faisons. Très honnêtement, quand on prend une guitare ou que l’on se met sur un piano, quand on commence à fredonner quelque chose, ça vient tout de suite en anglais. C’est la sonorité évidente. En tout cas, nous ne sommes pas fermés, peut-être que nous ferons du français à l’avenir…
J : Nous ne sommes pas contre mais peut-être que nous ne savons pas le faire pour le moment.
Comment décririez-vous l’univers de ce projet ?
J : Dandy-Foot ; on aime bien les trucs léchés mais en même temps, on s’en fout un peu. Ça reste quelque chose de fun et d’assez instinctif que l’on peaufine ensuite. Notre univers est assez loufoque et positif.
Pouvez-vous nous dire ce qu’il y a après la géographie ? D’ailleurs, pourquoi ce nom de groupe ?
N : (Rires) Juste avant, il y a l’histoire mais après…un poisson pané à la cantine !
J : C’est marrant, je n’avais jamais pensé à cette question ! Le nom vient d’une petite anecdote sur les Beatles. Même si nous aimons tous leurs albums, nous adorons vraiment « Revolver » qui a failli s’appeler « After Geography » en réponse à l’album « Aftermath » des Rolling Stones. Quand nous avons lu cette anecdote, nous n’avons pas réfléchi dix milles ans, nous trouvions que ça sonnait bien.
Quelles sont vos références en matière de Brit Pop ?
N : Cela dépend de ce que l’on appelle Brit Pop mais si c’est vraiment le mouvement des années 90, c’est Oasis qui est notre référence absolue.
J : On peut citer aussi The Charlatans, Cast, The La’s, Blur mais moins bizarrement.
N : Dans les années 90, c’était une sorte de retour aux sources de ce qu’était le Rock au début ; écrire des chansons et aller sur scène.
J : Nous adorons aussi Nirvana pour ces mêmes raisons même si ce n’est pas du Brit Pop. Nous aimons cette énergie-là.
N : Si maintenant on parle de Pop Anglaise de la fin des années 60 et du début des années 70, nous sommes fans des Beatles mais aussi de T-Rex, David Bowie, The Rolling Stones…
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
N : Son sens de l’organisation et lui, il va dire pile l’inverse sur moi (rires).
J : Je suis plus à prévoir les choses alors que Nico va plus rien branler (rires). Plus sérieusement, j’adore sa façon d’écrire la musique et de voir la vie et c’est pour cela que l’on s’entend aussi bien.
N : Lors de nos dernières sessions pour finir des chansons tous les deux, on s’est rendu compte que maintenant, ça va à une vitesse hallucinante. Julien amène une idée, je comprends tout de suite où il veut en venir et vice versa. C’est la première fois que cela m’arrive.
J : Tout est simple et on a hyper confiance l’un en l’autre.
AFTER GEOGRAPHY - Mr Rain (Official Video)
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