Rencontre avec Audrey Lopes au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de « Silence Amer » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteure, compositrice, interprète, danseuse et beatmakeuse. Je suis Franco-Portugaise et je viens de Nantes. Je suis intermittente du spectacle et je me produis parfois pour des événements privés en piano-voix. Au-delà de cela, j’ai également développé une master class autour de la voix et du bien-être.
Comment travailles-tu tes morceaux ?
J’aime composer mes maquettes un peu toute seule en piano-voix et ensuite, je travaille avec différents réalisateurs. En l’occurrence, mon dernier titre « Silence Amer » a été réalisé par Julien Chirol. Au départ, nous avons œuvré à distance et ensuite nous avons travaillé aux studios Music Unit à Montreuil autour de la direction artistique que je voulais sur ce projet.
Qu’as-tu fait musicalement parlant après la parution de l’EP « One » en 2016 ?
Après l’EP « One » qui a été ma première production ; et que j’avais fait à l’époque avec des musiciens qui étaient plutôt dans un univers anglophone ; j’ai monté le duo Afrodite avec lequel j’ai été lauréate du Printemps de Bourges en 2018. Nous avons fait une belle tournée nationale et en Belgique aussi. A la suite de cela, j’ai commencé à produire mon projet solo. Jusqu’à présent, trois singles sont sortis ; « Crier », « Reste Avec Moi » et « Silence Amer ».
Qu’annoncent ces trois titres ?
Mon objectif est de sortir un EP suivi d’un album entre fin 2022 et début 2023 mais ces trois singles qui sont sortis entre fin 2020 et fin 2021 sont des morceaux à part. Tout reste à découvrir ! L’EP à venir sera très épuré et certainement composé de réadaptations de titres Disco en français. Quant à l’album, il rassemblera mes multiples univers ; il sera dansant, onirique et métissé.
Le piano est ton instrument de prédilection, comment a commencé votre « histoire d’amour » ?
C’est bien dit ! Durant toute mon enfance, j’ai grandi aux Antilles et quand je suis arrivée en France à la suite de la séparation de mes parents, j’ai vraiment eu besoin d’avoir un endroit où me réfugier. Tout a commencé avec un petit clavier numérique reçu en cadeau à Noël. J’ai passé des heures enfermée chez moi à jouer avec. Je pense que ça a été mon meilleur ami pendant pas mal d’années. En parallèle, j’ai débuté la chorale classique à l’âge de 11 ans et j’ai fait du chant lyrique pendant une dizaine d’années.
Comment vois-tu ton évolution musicale depuis ton premier pas discographique ?
Mon évolution musicale a vraiment suivi mon parcours personnel, humain et technique. Etant danseuse également, je me suis formée en prenant beaucoup de cours de House et de Modern Jazz. La danse est venue nourrir ma musique et le piano-voix aussi. C’est comme si j’avais deux univers parallèles très différents et je cherche encore à les « réconcilier » ; quelque chose de très pétillant mais aussi de très introverti. Je pense que cela se retrouve dans mes œuvres.
Pourquoi es-tu passée de l’anglais au français ?
J’ai également suivi des formations dans la spiritualité ; des stages de méditation de pleine conscience ; et cela m’a donné envie de plus en plus d’ouvrir mon cœur dans mes morceaux et non pas juste reproduire des artistes anglophones que j’admirais. Musicalement, cela m’a amené à écrire également différemment.
De quoi parle « Silence Amer » ton nouveau titre ?
« Silence Amer » est né d’une rupture sentimentale qui date d’il y a quelques années maintenant. Ce titre exprime la fin d’une histoire d’amour, un moment où je me suis sentie abandonnée et le fait que je ne comprenais pourquoi d’un coup, je me retrouvais face à ce silence après avoir vécu de si bons moments. Cette chanson est un peu un cri d’amour mais aussi l’expression d’une incompréhension dramatique/tragique.
Qu’est-ce qu’un silence amer ?
A la base, j’associe le silence à quelque chose de positif. On peut beaucoup communiquer dans le silence mais dans le cas présent, il y avait vraiment ce goût d’amertume car après avoir eu autant de communication avec cette personne, ce silence était incompréhensible. Du jour au lendemain, il y a eu un silence radio et d’ailleurs ce titre aurait pu s’appeler ainsi.
Comment nous décrirais-tu ton univers ?
Tout comme dans mon tempérament, il y a beaucoup de douceur, d’écoute, d’amour et aussi du comique malgré moi. Dans certains grooves et certains feelings, on retrouve l’énergie de la Terre et dans ma voix, il y a aussi quelque chose de très onirique. Je pense qu’il y a du terrestre et du céleste dans ma musique.
Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?
Je pense que le métissage est au cœur de mon feeling dans ma musique. J’ai grandi aux Antilles avec un père Africain et donc des musiques ethniques, des ambiances caribéennes et exotiques. Par ailleurs, comme j’ai fait dix ans de chant lyrique au conservatoire, j’ai chanté du Haydn, du Mozart, du Puccini, du Vivaldi…Même si je l’ai découvert plus tard, j’ai beaucoup aimé la culture Afro-Américaine et j’ai écouté notamment beaucoup de Jazz. Dans ma culture musicale, on retrouve du classique, de la Funk, du Hip Hop, du Groove, de l’ethnicité, Aretha Franklin, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Michael Jackson, Prince, Pharrell Williams et Alicia Keys qui est vraiment une référence pour moi. En France, j’aime beaucoup Juliette Armanet.
Arrives-tu à te projeter sur 2022 d’un point de vue scénique ?
Je suis avant tout une artiste de scène ; c’est ma base. J’ai fait beaucoup de concerts avant le COVID qui a cassé ma dynamique aujourd’hui. A l’heure actuelle, je me projette plus d’un point de vue écriture et production d’un EP et d’un album. J’ai écrit plusieurs synopsis de clips qui seront réalisés dans les prochains mois. En ce moment, il y a plus de l’écriture digitale que scénographique. Cependant, j’adore la scène et j’espère que je pourrais m’y produire un peu plus souvent dès que ce sera possible.
AUDREY LOPES - SILENCE AMER (clip officiel)
Découvrez cette artiste touchante, authentique, à la fois forte et vulnérable, une balade sincère à la voix d'or, la fin d'une histoire vraie et le silence d...