Retrouvailles avec Rosie Marie au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son nouvel EP baptisé « Egon » !

Musicalement, vois-tu « Egon » comme un retour aux sources par rapport aux titres « Des Corps Electriques » et « Métamorphose » qui sont parus entre tes deux EPS ?

Pour « Egon », je suis revenue à la base. Tous les morceaux de cet EP ont d’abord été composés piano-voix alors que pour « Des Corps Électriques », j’avais travaillé différemment avec l’ordinateur. J’avais à cœur de pourvoir jouer les titres qui composent « Egon » aussi bien en piano-voix qu’avec des bandes instrumentales.

Ce nouvel EP possède-t-il un « concept » ou un fil rouge ? Serait-il l’expression d’une femme amoureuse ?

Non, cette femme n’est plus amoureuse. « Egon » est né après une rupture et le concept de cet EP serait celui de la femme qui se libère suite à cela. Même si je m’influence toujours de ma vie, ce disque est encore plus personnel. Je dévoile six parts de moi, ce sont six petits portraits par rapport à ma rupture et à ce que je ne veux plus faire ni supporter. C’est toujours teinté de rêve, de réalité et d’authenticité.

Peux-tu nous dire d’où vient le titre de ton second EP ?

Pour être honnête, ce n’est pas moi qui ai choisi ce titre car au début, je voulais que ce disque s’appelle « Des Fleurs » qui est l’un des titres qui me parlaient encore plus en termes de continuité des morceaux à l’intérieur de cet EP. J’aimais bien le fait que l’on offre des fleurs à n’importe quel moment d’une vie et également l’image du vase cassé et des fleurs éparpillées ; c’est ce que je raconte car l’histoire est terminée et on peut donc imaginer l’avant et l’après. Quand j’ai commencé à réfléchir en studio au nom à donner à cet EP, ce sont les personnes avec qui je bosse qui m’ont dit tout de suite « Egon » et à vrai dire, c’est revenu assez souvent. J’ai décidé de les suivre d’autant que cela permettait de personnifier ce disque.

Ton premier disque s’intitulait « Minuit » et « Egon » s’ouvre avec « 2H du Mat », la nuit est-elle un terrain propice à la composition pour toi ?

Je compose la journée mais la nuit, il se passe tellement de choses dans ma tête que ça m’aide à écrire. Ce que j’aime la nuit, c’est que l’on peut être qui l’on veut. J’avoue que j’ai l’habitude de beaucoup vivre dans ma tête et c’est pour cela que je ne m’ennuie jamais car tout peut devenir d’un coup un scénario et je peux partir dans des idées folles. La nuit, il y a le côté rêve mais aussi le côté cauchemar, c’est vivant, on s’inspire de ce que l’on a vécu dans la journée. Si on n’ose pas trop faire une action dans la journée, on peut oser dans ses rêves mais il faut aussi trouver un juste milieu car après, on peut vite être déçu quand ça n’arrive pas (rires).

Quelles thématiques abordes-tu sur « Egon » ?

La nuit, le rêve, la féminité, le côté femme-guerrière, la mélancolie, de la femme que je suis en mélangeant tout ce que j’aime ; le théâtre, le cinéma, la peinture et la musique.

Tu chantes « Cocktail Paradise », quels seraient les ingrédients nécessaires au cocktail qui synthétiserait ton paradise ?

L’amour ; bien sûr ; même si cet EP raconte la fin d’une histoire, je crois encore en l’amour et j’avance toujours cet amour-là. La musique ; toujours, une belle véranda avec un beau piano, une table sur laquelle écrire, des plantes, des livres…un côté bucolique et cocooning. Des animaux aussi ! J’ai un chien et j’aimerais en avoir plusieurs ainsi que des chevaux. J’ai pour objectif de créer un « ranch musical » avec des écuries et une maison pour faire des résidences musicales durant lesquelles je pourrai partager mes connaissances et mon réseau avec d’autres artistes. Je pense que mon équilibre serait là.

« Egon » est-il un instantané de Rosie marie en 2021 ou représente-t-il la direction artistique que tu veux suivre à présent ?

Pour le coup, « Egon » a été un vrai retour aux sources du piano-voix et je compte rester sur cette base-là pour le futur. Je suis assez fière car j’ai fait toutes les pré-prods chez moi et ensuite, nous sommes allés en studio. La suite sera une continuité. J’ai déjà très envie de me remettre à écrire et à composer et je vais continuer piano-voix.

Comment qualifierais-tu l’univers de ce second EP ?

Vivant, très nature, authentique, vrai.

Les années 80 ont-elles été une source d’inspiration aussi bien musicalement que visuellement pour ce disque ?

Oui et je pense que je n’en sortirai jamais car cela fait vraiment partie de mon influence première étant fan de Mylène Farmer que je suis depuis ses débuts en 1984. Dans mes grandes inspirations, on retrouve aussi David Bowie et Tori Amos qui est arrivée un petit peu après mais chez qui on retrouve quand même des couleurs des années 80. J’aimais beaucoup aussi le groupe Bananarama et les grandes artistes à voix qui sont arrivées dans ces années-là. Pour les visuels, nous nous sommes beaucoup inspirés notamment de Guy Bourdin dont Madonna s’était inspirée aussi pour l’un des ses clips. Les années 80, c’est Pop et coloré et mine de rien, on y revient toujours.

Tu fais partie du collectif Gang de Femmes, un disque vous regroupant toutes serait-il en préparation ?

J’ai créé ces soirées pour mettre en lumière des femmes qui portent elles-mêmes leurs projets et il y en a déjà eu trois pour l'instant. J’avais fait une playlist Gang de Femmes sur Youtube et pour répondre à ta question, pourquoi pas faire un CD ; ça serait génial !

On te proposerait un télé-crochet comme accélérateur, tu dirais banco ou next ?

(Rires) Le seul que j’aimerais faire serait Danse avec les Stars car j’aime bien danser et ça n’a rien à voir avec la musique…ou alors The Artist car on peut y chanter ses propres chansons. The Voice, ce serait plus par curiosité pour voir l’envers du décor et pour ressentir l’ambiance, voir qui va se retourner…