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Rencontre avec Two Faces au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie d’ « Unspeakable Things » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Quentin Douguet

(c) Quentin Douguet

Pouvez-vous présenter Two Faces à nos lecteurs ?

Pierre-Olivier : Nous sommes originaires des environs de Lyon et nous sommes tous les deux auteurs, compositeurs et chanteurs. Dans Two Faces, je suis bassiste, percussionniste et claviériste. Chacun de nous est multi instrumentiste et multi casquettes. Dès le début du groupe, nous n’avons pas voulu décider qui y ferait quoi car nous avions à cœur de tout faire tous les deux. Sur scène, nous sommes accompagnés du batteur David Fanfare qui rapporte toute l’énergie percussive du Rock en live.

Benjamin : Two Faces est notre cocktail musical à P-O et à moi-même et nous sommes avant tout deux amis qui avons une relation proche de la fraternité. Nous nous comprenons très bien sans avoir à trop parler. Nous sommes tous les deux leaders dans ce groupe ; il n’y a pas de frontman.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

B : Nous nous sommes rencontrés au lycée grâce à des amis d’amis. Le jour de notre rencontre, nous devions aller voir le groupe Yeast en concert et d’ailleurs, ces musiciens avec qui nous avons tourné sont devenus nos potes. Nous nous sommes rencontrés un peu grâce à la musique, nous nous sommes tout de suite hyper bien entendus et à partir de là, nous ne nous sommes plus trop quittés. On peut parler de coup de foudre amical. Quelques années après, nous avons fondé un groupe de reprises et Two Faces a vu le jour un peu plus tard quand nous nous sommes mis en coloc ensemble ; cinq ans après notre rencontre.

Vous paraissez tellement liés que ces two faces pourraient n’en former qu’une dans la musique…mais pouvez-vous nous dire ce qui vous différencierait l’un l’autre ?

B : Je pense qu’il y a des choses sur lesquelles nous sommes complémentaires dans le sens où P-O est plus posé, il a plus tendance à méditer sur les choses alors que moi, je serais un peu plus « sanguin » dans le bon sens du terme.

P-O : Je suis plus contemplatif alors que Ben aurait plus tendance à foncer. C’est bien, c’est un bon mélange, il y en a un qui attaque plus et l’autre qui prend un peu plus de recul.

(c) Quentin Douguet

(c) Quentin Douguet

Comment décririez-vous votre univers ?

P-O : Cinématographique, générationnel et clair-obscur.

Vous avez déjà deux EPS à votre actif, vous ont-ils servi à vous « faire la main » afin de trouver réellement votre style pour votre premier album attendu en 2022 ?

B : Effectivement, nous voyons plus ces deux premiers EPS comme des expérimentations grâce auxquelles nous avons été amenés là où nous en sommes aujourd’hui et ceci à tous les niveaux.  Nous avons fait notre premier EP avec très peu d’espace et de moyens techniques. Ce premier disque avait un côté très brut, Electro-Garage-Indus. Pour le second, nous avons voulu enregistrer de vraies batteries en studio et aller carrément dans le Rock. Nous sommes peut-être allés trop loin mais tant mieux. Maintenant, on sait comment confondre l’ombre et la lumière dans notre musique. Avant, nous pouvions allés dans les extrêmes alors que maintenant, nous avons trouvé un juste milieu. Par ailleurs, au niveau des sujets abordés dans nos chansons, au début du groupe, nous étions plus dans l’introspection alors que maintenant notre musique est plus méditative tout en étant dans l’énergie. Je pense que quand un artiste débute, c’est plus évident qu’il parle de lui car on est ce que l’on connaît de mieux dans la vie ; le côté introspectif est assez plaisant. Ça nous a permis de parler de choses dont on ne parlait pas dans la vie car nous étions un peu renfermés sur nous-mêmes. Tous les deux, nous avons une relation assez spéciale avec le silence ; nous avions besoin de dépasser tout cela musicalement et le fait d’avoir pu le faire sur nos deux premiers EPS, cela nous a permis de nous ouvrir totalement sur le monde.

P-O : Maintenant, nous observons plus le monde qui nous entoure. L’album qui arrive sera fondé sur notre observation de la société, sur ses maux et sur ce vers quoi nous nous dirigeons nous en tant que personnes mais également notre génération.

Que représente pour vous ce premier format long ?

P-O : Je ne vais pas dire que c’est l’album de la maturité car c’est un peu tôt encore mais je pense qu’il représente l’expérience. Sur ce premier format long, c’est un peu comme si nous regroupions ces 27 dernières années de vie pour les condenser dans onze titres qui nous semblent matures, complets et que nous pourrons assumer aujourd’hui et dans quelques années car nous en sommes très fiers. Nous sentons un certain accomplissement dans ces morceaux. Cet album est un aboutissement.

B : Le format album nous tenait à cœur car nous sommes fans des artistes qui arrivent à tout gérer à 360°, qui proposent des concepts, qui arrivent à développer plus longuement que sur un EP qui demeure un format très court.

(c) Quentin Douguet

(c) Quentin Douguet

De quoi parle « Unspeakable Things » votre nouveau single ?

B : La tracklist de l’album n’est pas terminée mais nous savons déjà que ce titre ouvrira le disque car il revient sur la genèse du groupe. Nous savions que nous avions terminé cette introspection dont nous parlions précédemment et nous savions que nous allions ouvrir le propos. Pour nous, « Unspeakable Things » est la porte d’entrée qui passe de l’EP à l’album. Dans ce titre, nous revenons sur le sens profond de Two Faces et sur l’ouverture permise par le groupe d’un point de vue personnel.

Pouvez-vous nous parler de sa mise en images ?

P-O : Comme ce titre parle du fait de sortir du silence, nous avons repris ce concept et nous l’avons modélisé dans ce clip qui a été réalisé par Joris Fleurot de Spline Studio. Nous interprétons nos personnages figurés, nous sommes poursuivis par un antagoniste qui se révèle être une sorte de monstre du silence et nous le fuyons ensemble. Nous montrons l’entraide et la fraternité.

Quelles seraient concrètement ces unspeakable things au quotidien ?

: Ce sont les choses que l’on n’arrive pas à décrire comme notre amitié qui est assez rare. Pour citer un exemple de choses indicibles, quand nous sommes en soirée, P-O et moi, nous n’avons pas besoin de nous parler pour savoir ce que l’autre pense. C’est comme si nous étions en permanence connectés et cela étonne toujours nos amis. On fait les mêmes vannes au même moment, on dit les mêmes choses au même moment…

P-O : Il y a vraiment comme une gémellité entre nous…quelque chose d’un peu supernaturel qui est indescriptible.

(c) Quentin Douguet

(c) Quentin Douguet

Que retrouve-t-on dans vos influences musicales ?

B : Le Britrock avec notamment Arctic Monkeys, The Last Shadow Puppets, Blur, Gorillaz et Oasis ; des groupes comme ceux-là qui ont une énergie Rock qui déborde ; mais aussi la French Touch car nous avons grandi avec Air et Daft Punk.

L’anglais a-t-il été un choix évident de langue pour vous exprimer ?

B : Comme un gamin qui prend l’ADN de ses deux parents mais aussi leur langue natale, de la même façon, nous avons pris l’ADN et la langue de la musique avec laquelle nous avons grandi. A aucun moment, nous nous sommes posé la question du choix de la langue mais on nous a déjà posé la question de la bascule en français pour des raisons un peu évidentes de quotas en radio, de management, de facilités pour rentrer dans un certain réseau…C’est plus simple de faire une première partie d’un grand nom Français que celle de Damon Albarn. En revanche, nous avons un énorme respect pour les artistes qui écrivent en français. Nous n’écrivons pas en anglais pour nous cacher ; bien au contraire ; mais nous faisons de la musique pour espérer voyager avec elle. Nous aimerions aller jouer en Angleterre, en Allemagne, …où nous serons compris dans les textes.

Qu’aimeriez-vous véhiculer par le biais de votre musique ?

P-O : Une sorte d’espoir. De premier abord, nos chansons peuvent paraître un peu sombres et nostalgiques mais nous y mettons toujours de la lumière. Mélanger l’ombre et la lumière est l’essence de Two Faces

B : J’ai grandi avec des musiques qui se rapportent à des époques de ma vie et j’aimerais bien que le nôtre illustre des moments de celle des personnes qui nous écoutent.

Rencontre avec Two Faces au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie d’ « Unspeakable Things » !
https://www.facebook.com/wearetwofaces
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