Rencontre avec Marius Pointet au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Anonymes » qu’il partage en duo avec Caryn Trinca !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

J’ai 23 ans, je suis néo-chanteur car je ne suis pas encore professionnel du tout ; je n’ai pris qu’un cours dans ma vie mais je compte en prendre d’autres depuis la sortie du single « Anonymes » que je partage avec ma mère. Ma vie tourne autour du cinéma, de la musique et du sport. Je suis actuellement en stage de fin d’études, je fais de la programmation de cinéma chez Le Pacte ce qui me permet d’avoir toujours un pied dans le domaine artistique car c’est ce que j’aime. Pour l’instant, je suis dans le cinéma mais si une porte s’ouvre dans la chanson je saurais la saisir. On verra où les chemins me mèneront…En dehors de cela, j’ai déjà fait beaucoup de figuration et j’ai tourné dans des pubs même si c’est un peu derrière moi désormais.

« Anonymes » que tu partages avec Caryn Trinca est-il ton premier projet musical ?

Oui, c’est mon premier projet musical ; on m’a mis un peu dans un coussin et j’ai juste eu à chanter ; « juste », c’est relatif et c’était vraiment top. Avant ce duo, j’étais un chanteur de salle de bain, je chantonnais sous la douche comme beaucoup de gens. Quand l’occasion s’est présentée ; comme je l’ai voulue ; j’ai foncé. En plus, avec ma mère, c’est juste merveilleux comme expérience.

Comment est née cette collaboration mère/fils ?

Ma mère me disait souvent que je chantais bien et qu’il y avait quelque chose à faire mais je n’avais jamais osé me lancer. Quand ma mère m’a annoncé qu’elle voulait faire son premier album avec Sébastien Debard, je lui ai dit en rigolant ; on ne sait jamais, en espérant que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ; que j’aimerais bien faire un duo avec elle. Pendant des mois, elle ne m’en a plus reparlé et puis un jour, elle m’a demandé ce qui me touchait dans l’actualité en ce moment. Je ne me doutais pas alors de ce qui allait arriver. Je lui ai répondu le sort réservé aux Ouïghours. Elle s’est renseignée sur ce peuple de musulmans en Chine qui est plus qu’opprimé puisqu’il est en camp de concentration et quelques semaines plus tard, elle m’a présenté les paroles de ce duo. J’ai trouvé ça magnifique et à partir de là, nous avons répété et enregistré cette chanson. Ca a été une très belle surprise.

« Anonymes » t’a-t-il donné envie de continuer sur ta lancée afin de développer ton propre univers ?

Franchement, oui mais en ce moment, je n’ai absolument pas le temps. En tout cas, c’est certain que je vais continuer à me former après mon stage. J’ai envie de continuer à chanter et de me mettre à écrire aussi. C’est de la passion !

De quoi parle plus en détail « Anonymes » ?

« Anonymes » a été un peu construit comme « Manhattan-Kaboul » qui est l’une de mes chansons préférées. Ce duo raconte l’histoire de deux personnes qui ont les mêmes croyances mais qui sont complètement opposées. La princesse Saoudienne est dans son palais et elle attend sa greffe alors que le très malheureux Ouïghour est enfermé et il est supposé se faire retirer un organe car il y a de fortes rumeurs de trafic d’organes chez les Ouïghours. C’est une chanson pleine d’espoir mais très triste. Écrire sur un sujet comme celui-là sans y aller avec des gros sabots c’est très compliqué et je suis très fier du texte qu’a écrit ma mère.

Comment en es-tu venu à t’intéresser au peuple Ouïghour ?

Je suis le député Européen Raphaël Glucksmann qui est très actif sur le sujet depuis toujours. C’est le premier à avoir lancé l’alerte en France et en Europe. Tout est parti de là et il y a un an et demi voire deux ans et c’est comme cela que je me suis renseigné sur le peuple Ouïghour. Les médias traditionnels Français en parlent très peu ou pas suffisamment. Tout humain qui connaîtrait l’histoire serait évidemment touché, bouleversé et scandalisé par ce qui se passe dans ce pays qui est tout sauf une république qui respecte les droits humains.

Peux-tu nous en dire plus sur la chorégraphie présente dans le clip d’« Anonymes » ?

Nous voulions faire un clip live avec de la danse afin de montrer vraiment la rage. Les mots, c’est beau mais dans un clip comme celui-là, il faut qu’il y ait du mouvement sinon c’est un peu terne. Nous avions à cœur de représenter l’oppression et la souffrance même si ça sera toujours bien moindre par rapport à ce que ce peuple endure. Les danseurs étaient très bons et nous devons cette merveilleuse chorégraphie à Valérie Masset. Même à travers la danse, c’est un cri du cœur.

« Anonymes » sonne presque pour ainsi dire comme un morceau extrait d’une comédie musicale, est-ce quelque chose qui pourrait te tenter à l’avenir ?

Tout le monde le dit ; j’ai eu ce retour de la part de mes amis ; garçons ou filles ; de tous âges. Je comprends que l’on puisse dire cela d’autant que ma mère vient de ce monde-là. Les gens ont donc quand même l’oreille et cela veut dire que ma mère suit sa ligne directrice mais pour ma part, je n’oserai pas. Je laisse cela à ma chère mère qui est professionnelle et elle le rend très bien à la famille.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Il y a vraiment de tout car je suis très éclectique. En français, il y a beaucoup de variétés comme Calogero, Clara Luciani, Michel Polnareff.  J’écoute beaucoup de Rap pour les textes, j’aime des artistes tels que Nekfeu, Ninho et Damso. J’aime aussi le groupe Queen. Pour danser, je préfère la musique des années 80. J’ai énormément de respect et d’admiration pour les grandes voix d’où le fait que j’écoute Queen, Céline Dion, Johnny Hallyday ou encore Andrea Bocelli. Dans mes oreilles, il y a donc plein de musiques diverses et variées sans oublier les B.O de films…

Quels sont tes prochains projets ?

Nous allons commencer la promotion en live en radio d’« Anonymes ». L’album de ma mère est prévu pour début 2022. Maintenant que ce duo existe, à moi d’écrire et de créer mon propre univers. La musique est vraiment une passion et c’est à moi de trouver mon univers. Je n’ai que 23 ans, je ne suis pas fermé, j’ai encore le temps de me former, nous verrons ce qu’il adviendra dans le futur…La vie est encore longue !